"Vues de la fenêtre", un tendre regard plein d'attention.
Amis de ce blog, depuis avant-hier soir, la collecte de vos clichés "Vues de la fenêtre" est arrivée à son terme.
Bernard et Michel vont essayer d'en dégager non un stupide classement, cela n'aurait aucun sens, mais plutôt de voir comment on peut souligner la richesse de ces témoignages. Bruno se limitera à une appréciation d'ensemble.
"Vues de la fenêtre" a été un excellent moyen de mesurer notre "humilité" en face de ce monde qui nous entoure et que nous regardons si peu.
Chacune et chacun d'entre vous peut s'exprimer sur ce thème et dire combien Muriel Fischer a eu une superbe idée de nous inviter à attarder notre regard au pied de notre fenêtre.
P.F
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Contributions Martine Sandoz-Romagnani
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Martine Sandoz-Romagnani, depuis pas mal d'années, a planté les piquets de sa tente dans ce pays où collines et vallons se prêtent à ses créations artistiques. Les Belvésois et les touristes ont pu admirer, dans les galeries, combien elle vit intensément avec ce décor bien loin de sa vie antérieure de professeur d'économie. |
Les vues de Michèle ont été prises de l'angle de la rue des Filhols à Belvès.
Les images de Martine, pour les profanes, constituent un petit cours d'architecture. Les toits de Paris ont inspiré les cinéastes et les poètes, ceux des plus modestes villages, eux-aussi, nous livrent une belle leçon d'harmonie, de complémentarité et de savoir-faire.
Pour le paysage, le mélange des arbres, voire du lierre et autres rampants, donne la signature esthétique à un ensemble bâti.
L'enfilade des toits dans sa diversité apporte, là, toute son originalité.
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Contributions Muriel Fischer
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Muriel Fischer, manager d'une structure hôtelière d'accueil, ne cesse de vanter les richesses du Périgord à sa clientèle. C'est elle qui lança, au début du confinement, cette idée d'observer de sa fenêtre, les petits détails que l'on ne sait pas voir quand notre vie de gens toujours pressés, ne permet pas de s'attarder sur le regard des toitures qui signent notre décor, ni de nous émouvoir devant l'arrêt d'une cigogne en migration et tant d'autres choses.
La fenêtre, certainement plus que notre téléviseur, peut nous amener à découvrir des détails qui peuvent nous émerveiller et, parfois, qu'il faut savoir observer. |
Belvès vu d'une fenêtre de Vidal. Quel subtil mélange de couleurs !
Le ciel avec ses figures changeantes complète les nuances de verdure.
Une autre perspective de toitures
La cité belvésoise, la nuit
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Contribution Françoise Maraval
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Françoise Maraval n'a jamais su, ni voulu, couper le cordon avec le pays natal. Elle vit le jour à St Cyprien. Sa vie professionnelle l'exila en région parisienne, en Provence et en Languedoc ; mais, elle a, tout naturellement, su retrouver le sillon de la Dordogne.
Pour se rapprocher de sa famille, elle migra vers les terres où la prune d'Ente fut, il y a huit siècles, ramenée du Moyen-Orient. Françoise tient cependant à ne point rompre avec le Périgord natal et le blog de Terres-de-Nauze, où elle s'épanche très régulièrement, lui permet d'affirmer que c'est à Belvès qu'elle a poursuivi ses études secondaires et que là elle découvrit, dans ces vieilles pierres, un oppidum où des générations antérieures des siens ont vécu.
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Il pleut sur la bastide villeneuvoise de l'Agenais.
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Contribution Marie Praderie
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Marie Praderie, sur son belvédère monplaisanais, maintient l'enracinement familial.
Marie entretient avec passion, son jardin, au cœur du village où elle a ouvert, à un moment de sa vie d'enseignante, le chemin du savoir à des écoliers dont, pour la majorité, elle connaissait les générations antérieures. Marie, élue locale, plusieurs fois reconduite, ici, fait figure de sage. |
Le chat sommeille sur le banc dans un beau carré de verdure et de fleurs
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Contribution de Pierre Vilatte
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Pierre Vilatte, avec un zest d'humour, quoi que, se définit comme un pur Belvésois puisqu'il a vu le jour à l'Hôpital de Belvès et, depuis quelques années, a définitivement repris pied au pays, en élisant le quartier dit des Plaines pour son retour aux sources.. Il fit une carrière de 44 ans, largement internationale pour 28 ans, au sein d'une société de technologie néerlandaise qui l'amena aux Pays Bas, en Italie, à Singapour et en Chine. Pour cette ultime strate de vie "remuante", il a accepté d'être le trésorier de l'Association laïque N.D. de Capelou. Il signe ce regard de la fenêtre par un magnifique Arc en Ciel coiffant son pays natal.
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La halle déserte
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Ma modeste contribution verte et coustalétoise
Le sureau noir (Sambucus nigra) est un ligneux de la famille des Caprifoliacées, très répandu, qui se signale à la fin du printemps par ses fleurs blanches en larges disques semblables à de la neige. Il croît naturellement dans les bois frais, dans les lisières, au bord des rivières ; mais, c'est en compagnie de l'Homme qu'on le trouve le plus souvent : il est commun autour des habitations, dans les haies, les décombres et les friches. C'est un pionnier fidèle des ruines (rudéral) et des lieux enrichis en azote.
Le sureau possède un rôle écologique important. Ses baies nourrissent aussi plus de 20 espèces d'oiseaux (étourneau, mésange, grive…). Son feuillage dense et ses branches ramifiées offrent un lieu de choix pour les oiseaux nicheurs, contribuant à la lutte contre les parasites des cultures.
Diversement apprécié, le sureau ne mérite pas d'être rejeté car son rôle écologique bien méconnu, devrait faire qu'il soit protégé.
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Contribution de Michel Lafon
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Mon vieux condisciple et ami Michel Lafon, un proche de la nature et fin cueilleur de cèpes, comme tout comptable de tantième de ce patrimoine forestier des Hauts de Beuze, aujourd'hui en grand-père comblé, passe sa retraite en contemplant de sa demeure, les sites de Castelnaud, Marqueyssac et Beynac. Dans une autre vie, il vit défiler dans la gare quercynoise, qu'il dirigea avec bonhomie, sérieux et compétence. les trains prestigieux qui reliaient la capitale au Capitole toulousain et, pour certains, poussaient vers la Grande bleue ou la barrière pyrénéenne. De sa fenêtre, il nous livre, aujourd'hui, une image de découverte patrimoniale de notre Périgord.
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Michel a su trouver l'angle adéquat pour saisir le château de Castelnaud et la peite église. Son tilleul dégage un superbe V, lettre qui symbolise la victoire.
Winston Churchill a fait du V de la victoire, son emblème. Mais, ce n’est pas lui qui l’a inventé. Selon l’historienne Aurélie Luneau dans son ouvrage Radio Londres (1940-1944) (ed Perrin), relayé par le blogueur Jean Véronis, l’idée vient d’un ancien ministre belge, devenu animateur de la section belge de la BBC, Victor de Laveleye.
Le 14 janvier 1941, il incite ses compatriotes à tracer des V partout en Belgique, " parce que V, c’est la première lettre de Victoire en français et de Vrijheid (liberté) en flamand… "
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Autre contribution de Pierre Vilatte
Il avance masqué devant de superbes boules de neige.
La viorne obier, originaire d'Afrique du Nord, du nord de l'Asie et d'Europe continentale, est un arbuste que l'on rencontre couramment en France, bien que plus rare dans le Midi, du fait de son penchant pour les terrains humides, frais et humifères (bois, marais, bords de ruisseaux). Son port est arrondi. Il s'élève sur un tronc très ramifié d'environ deux mètres. Les rameaux sont recouverts d'une écorce cendrée.
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Contribution d'Alain Borie
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Alain Borie, retraité aux multiples casquettes, toutes s'inspirant du bénévolat sans réserve, sait, par son cursus militaire qui l'a conduit sur tous les continents du vieux monde, combien le vert de la nature est précieux. Il a retenu, pour sa dernière étape de senior affirmé, un petit observatoire dominant les Hauts de Lémance ; et, là, il voit de sa fenêtre, musarder de sympathiques animaux qui veulent bien se laisser prendre par son objectif. Il attend, avec impatience, que la tourmente de cette année s'apaise, pour voir venir à lui ses deux petits trésors qui le comblent de joie. |
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Une chevrette, dans la campagne loubéjacoise, fort peu apeurée
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Contribution de Sylvie Borie
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Sylvie Borie, hélas imparfaitement connue par le lectorat de ce blog, est la correctrice de ce lien informatique. Avec Alain, son mari, elle s'émerveille quand un intervenant de la faune sylvestre loubéjacoise vient au pied de sa fenêtre pour picorer quelque grain ou pour brouter le gazon. Sylvie attend, elle aussi, avec une impatience naturelle, que soit passé le temps des cerises, pour que s'ouvre la période estivale avec pour "fées juvéniles", deux ravissantes franciliennes avides de retrouver la campagne où l'on peut profiter du plein air, courir et jouer avant de retrouver à l'automne, le chemin de l'école. |
Une superbe huppe fasciée.
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Contribution de Françoise Relhier-Bossavie
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Françoise Relhier-Bossavie, se définit comme "fille de la Nauze". Son enfance s'écoula au Moulin du Pont, ancienne meunerie monplaisanaise, dont elle garde une nostalgie irréductible. C'est au début de son adolescence qu'elle s'exila vers la ville ; tout d'abord au pivot des terres limousines, puis aux portes de Bordeaux, mais la blessure de ce départ du pays "nauzérois" reste bien vive. Elle aurait bien voulu, en respectant le confinement, nous envoyer une image prise d'une fenêtre de "son" moulin natal mais comme cela n'était point possible, elle a voulu nous envoyer, en amitié "nauzéroise", quelques unes de ses roses martillacoises.
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Contribution de Claudine
Claudine, fortement déçue de ne point voir sa contribution figurer dans cet article, vient d'adresser, aux fins de rattrapage, l'image qui n'est pas parvenue.
Laissons la, poétiquement et floralement, s'exprimer sur ce printemps au cœur de Floréal.
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Je me réveille, je m'étire pour "dérouiller " mes "vieilles " articulations, quelques étirements.
J'ouvre la fenêtre.
J'écoute les gazouillis des oiseaux. Je ferme les yeux.
Je hume les premiers foins coupés.
Puis mes yeux se posent sur ce magnifique rhododendron sous ma fenêtre.
Mais mon cinquième sens m'appelle, un bon café tout fumant, préparé par mon cher et tendre.
Le déconfinement approche mais restons prudents...
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Contribution d'Isabelle
Isabelle tient à rester bien en retrait de cette opération mais, néanmoins, accepte qu'en ode à la nature, une image de son jardin d'une écologie affirmée, accompagne cette vue de la fenêtre.
Son carré écologique souligne l'attachement à la vie de cette assistante vétérinaire qui, par nature, adore les animaux mais, aussi, souffre quand la vie végétale est malmenée.
Isabelle confie : Mon jardin est une véritable jungle, mais j'adore, ça grouille de vie.
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Contribution de Maryse Bouyssou
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Marie-Claude -dite Maryse- Bouyssou, est Buissonnaise par sa naissance, mais Fongauffiéraine depuis son mariage. Maryse recherche toujours la perfection, que ce soit sur scène, où depuis plus d'un quart de siècle elle excelle dans la Troupe de Sagelat, que dans le soin qu'elle donne à ses niches florales du bord de Nauze. Maryse s'exprime ponctuellement sur ce blog où elle sait apporter sa note de ponctuation à la vie locale. |
Dans le jardin de mon père, les lilas sont fleuris
Tous les oiseaux du monde viennent y faire leurs nids...
Auprès de ma blonde est une marche militaire du XVIIème, dont le titre original est Le Prisonnier de Hollande, devenue très populaire en France au XVIIIème siècle.
Elle est souvent attribuée à André Joubert du Collet, lieutenant de la marine royale sous le règne de Louis XIV : fait prisonnier par les Hollandais, il l’aurait composée après sa libération, en 1704.
Elle se popularise durant les XVIIIème et XIXème siècles et entre dans le répertoire populaire.
Marche militaire, peut-être, voire certainement, mais depuis plusieurs siècles, elle n'a guère pris de rides et, toujours, donne de l'entrain dans les animations.
Les lilas de Maryse étaient splendides.
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Contributions de Michelle Constant
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Michelle Constant. Laissons-lui l'occasion de se présenter. Arrivée récemment en Dordogne, certains me connaissent déjà de vue puisque fréquentant les petits producteurs, le marché de Belvès, ou ayant participé à quelques sorties organisées. En particulier, les sorties nature. J'aime la marche et c'est à travers elle que je découvre les paysages de votre beau pays. En attente du déconfinement, j'ai pris note dans le blog de nombreux lieux à découvrir, avec d'autant plus de plaisir qu'ils seront rattachés à des histoires de la vie locale. |
Ophrys bourdon aux labelles surmontés de petits "colibris".
Orchis pyramidal
Contribution de Georges Labrousse
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Georges Labrousse, professeur des écoles honoraire, consacre son temps à ses travaux de plume. Dans ses collines qui dominent la Ménaurie, humble cours d'eau adjacent à la Vézère, l'essayiste et romancier a travaillé sur l'histoire des personnages qu'il voulait honorer. Son ouvrage majeur, Justin Descombes, paysan du Périgord, poilu de 14/18, rend hommage à son grand-père. Depuis, sa plume s'est attelée à une dizaine d'oeuvres où il rassemble bien des moments de l'histoire paysanne et ouvrière.
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J'ignore si mon ami Georges est, lui aussi, un adepte de la poésie de Jean Ferrat mais je me plais de le croire. Es qualité de chasseur d'images, cet héritier des Hussards noirs de la République, et fin pédagogue qu'il fut, a su prendre un superbe cliché de sa colline savignacoise.
Ô oui "et pourtant que la montagne est belle...".
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Autre contribution de Pierre Vilatte
Pierre Vilatte, comme tout un chacun, est fasciné par l'arc-en-ciel. Avouez que cette fugitive réfraction coiffant Belvès est superbe.
Lorsque les rayons du soleil traversent les gouttes d'eau, les différentes couleurs qui composent la lumière blanche se séparent. On utilise un mot un peu compliqué pour décrire cela : la réfraction. C'est ainsi que se forme un arc-en-ciel.
Un arc-en-ciel est un photométéore — un phénomène optique se produisant dans le ciel — qui rend visible le spectre continu de la lumière du soleil quand il brille pendant la pluie. C'est un arc coloré avec le rouge à l'extérieur et le violet à l'intérieur.
Un photométéore, du grec phôtόs (« lumière ») et meteôros (« dans les airs »), désigne un objet ou phénomène optique qui apparaît dans l'atmosphère terrestre, quand la lumière solaire ou lunaire y subit une réflexion, réfraction, diffraction, polarisation ou interférences déterminées par des circonstances particulières. Un photométéore est un type de météore (dans son acception la plus large).
Les plus fréquents sont le halo, l'arc-en-ciel, la couronne, les irisations, la gloire, l’anneau de Bishop, le mirage, le tremblotement, la scintillation, le rayon vert, les teintes et les rayons crépusculaires.
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Ultime contribution de ces témoignages, le second retour sur image, apport de Françoise Maraval
Georges Brassens chantait "La chasse aux papillons"
Un bon petit diable à la fleur de l'âge
La jambe légère et l'œil polisson
Et la bouche pleine de joyeux ramages
Allait à la chasse aux papillons
mais il concluait
...
Ils feront pas la chasse aux papillons
Pas la chasse aux papillons!
Quand j'étais un tout petit garnement et que je voyais mon frère et mon cousin, pré-adolescents, aller à la chasse aux papillons pour composer un album, je pensais que notre monde est bien cruel de sacrifier de si gentils insectes qui, nullement, ne nous troublaient. J'avais beaucoup plus de sympathie pour leur herbier.
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