Terres de Nauze

Promenade "par monts et par vaux".

CARVÈS & SAGELAT 

 
 

 

Les mots ont leur importance, la ponctuation aussi.

 

Mon ami, notre ami, Michel Ribatet, m'a fait part de sa surprise et de son étonnement quand il a lu dans la presse, sans doute après l'adoption à l'unanimité des édiles sioracois d'admettre le rétablissement de l'hydronyme du Valech, talweg terminologie associée à l'humidité. C'est tout simplement parce qu'une banale erreur de positionnement de fermeture des guillemets pouvait induire une erreur.

Michel a mille fois raison dans sa précision. Ce substantif d'origine germanique associe bien "thal", ou "tal", vallée et "weg" chemin. Michel, à juste titre, ne trouve pas, là, une relation avec l'humidité.

L'origine de l'hydronyme Valech, certainement bien lointaine, probablement celte, est en quelque sorte l'assemblage des deux notions : le talweg et l'humidité. Le Valech était donc un talweg humide. Rappelons que ce ruisseau, le Valech, a perdu sa pérennité depuis moins d'un siècle. Nos aînés y pêchaient l'écrevisse autochtone, dans les années 30.

Les talwegs sur la terre ne sont pas forcément des creusets où l'humidité règne en souveraine. Imaginons les talwegs du Sahel ! Ces fossés, s'ils ont connu l'écoulement de l'eau, il y a 15 000 ans, aujourd'hui, ne retrouvent ces épanchements que fort ponctuellement. Beaucoup plus proche de nous, le talweg qui se dessine en épousant sur quelques kilomètres, le cheminement de la RD 53, de Fongalop vers Belvès, ne retrouve la forme d'un ruisselet que lors de rarissimes et longues pluies diluviennes. Le ru sagelacois, disparu depuis des lustres, au niveau de l'Escabanne et les vallons monplaisanais de Gasparou et de Fauvel sont, sans contestation possible, des talwegs. Ils sont néanmoins des ravins secs. Nos voisins du Villeneuvois appellent ce genre de gorges, des serres.

 

 

 

Passerelle.JPG

 

Cette image, prise le 4 janvier 2018, montre le talweg d'Écoute s'Il Pleut qui devrait retrouver sa terminologie d'antan. Il est parfaitement à sec. Il faudra attendre encore quelques jours. La reprise s'est amorcée juste avant le 8 janvier.

 

Passerelle.jpg

 

La même passerelle, le 11 mars 2018.

 

Ouvrage de décharge.jpg

 

Chaque année, je passe à Écoute s'Il-Pleut pour observer, au bord du chemin rural, s'il point une renaissance de la fonctionnalité de l'ouvrage de décharge. Depuis une dizaine d'années, je n'y voyais plus d'écoulement et je me suis demandé si la pente du canal d'amenée n'avait pas souffert. Cette année, ô surprise, j'ai photographié ce fossé qui joue le rôle d'ouvrage de décharge et de déversoir du bief. Le bief qui a trouvé une petite renaissance, fin décembre, par le truchement du canal d'amenée du Neufond, n'en a conservé qu'une infime flaque qui, aux premiers rayons de soleil printaniers, va s'assécher.  

 

Photos Pierre Fabre.



12/03/2018
2 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Ces blogs de Politique & Société pourraient vous intéresser

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 231 autres membres