Les festivités aoûtiennes du port de Siorac
SIORAC-en-PÉRIGORD
Oui, Siorac, jusqu'au XIXème siècle, était un village portuaire. Non ce n'était pas, bien sûr, un site comparable à Rotterdam ou Bordeaux. L'humble bassin portuaire sioracois se trouvait au piédroit du pont, en bas de l'arche sèche de l'image ci-dessous. Ce bassin fut comblé, il y a une grosse cinquantaine d'années, pour d'évidentes raisons de sécurité.
L'activité portuaire de Siorac tournait autour des gabarres qui évoluaient à charge vers la Gironde. Les collines du Périgord étaient alors un immense vignoble qui rivalisait en espace avec le Bordelais. Le vin du Périgord rejoignait les meilleures tables des terres d'Oïl -et même de Versailles-, par voie fluviale et maritime et par le charroi routier. Le phylloxera mit un terme au trafic vinicole qui, pour les dernières années, s'était déporté vers le chemin de fer.
Le pont de Siorac rapprocha les deux berges de la Dordogne et facilita les échanges. Au siècle d'Eugène Le Roy et du bon Docteur Boissel, nos ancêtres, qui s'exprimaient en occitan, empruntaient quelques tournures différentes sur les deux berges. Les passeurs, eux, signe des temps, ont dû vivre des heures douloureuses quand ils ont vu s'implanter cet ouvrage qui mit fin à leur activité.
Dans notre bassin de vie, on dit naturellement le pont de Siorac. N'oublions pas que ce lien est partagé avec les voisins du Coux car le milieu du fleuve délimite la géométrie des communes de Siorac et du Coux.
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