Le sévère revers du sentier de l'histoire
SAGELAT
Le flop fut sans appel
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La quantité n'est pas venue et c'est bien dommage. La qualité, elle, n'a pas boudé ce sentier de l'histoire. Photo Pierre Fabre
Les gens du spectacle ou du théâtre, pour parler d'un échec cuisant, jadis, disaient faire un four. Quand une animation foire à 100 %, aujourd'hui, on préfère dire faire un flop. Ce genre de revers demeure toujours navrant pour les initiateurs d'une manifestation. Il paraît difficile pour une troupe de théâtre de jouer devant une salle quasiment vide. Pour un conférencier, c'est peu motivant de s'exprimer devant un public limité à un cercle des plus restreints.
Le Dr Jean-Noël Biraben, qui avait généreusement accepté d'être le discoureur de ce sentier historique citoyen sur la Nuit du 4 août, a eu bien du mérite de développer son sujet devant un auditoire disons confidentiel, d'autant plus qu'un problème informatique l'avait empêché d'émettre son support, pour cette causerie sur ce thème d'une grande date de notre grande Révolution.
L'orateur ne s'est pas contenté de relater l'agitation qui secoua les révolutionnaires, lors de cette envolée aoûtienne ; il analysa tout le cheminement, depuis l'Empire romain, qui a conduit nos ancêtres à voir des personnages acquérir des privilèges, souvent sans fondement, et surtout à ne point vouloir les abandonner quand ils n'avaient plus la moindre raison de perdurer. Avec humour, J-Noël Biraben dit que les privilégiés préféraient pointer les privilèges des autres que les leurs. Il faisait une allusion directe aux deux ordres : la noblesse qui usait et abusait des chasses, et du clergé qui vivait sur la dîme.
Il ironisa sur le rôle du vicomte de Noailles, noble désargenté, qui, lui, n'avait pas grand-chose à perdre. Ce n'était pas le cas du Duc d'Aiguillon qui, dès le 3 août, fut l'initiateur de la célèbre nuit du 4 août. La Révolution mit environ 4 ans pour venir à bout de cette aspiration de la Nuit du 4 août 1789, date mémorable de cette épopée qui, si elle fut largement agitée, ne fut pas entachée de sang.
Le Dr J-Noël Biraben captiva néanmoins son auditoire. Photo Pierre Fabre
Après un revers aussi cuisant, mieux vaut ne pas tenter une autre initiative citoyenne qui, le 25 août, pourrait concrétiser le 230ème anniversaire de la Déclaration des Droits de l'Homme et du citoyen. Cette date mémorable du 26 août, probablement, aurait le même succès.
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Remerciements. Pour préparer l'ancien porche abbatial, tout à fait adapté à cette évocation historique, il a fallu obtenir l'acquiescement de l'autorité municipale et recourir aux services bénévoles et désintéressés de notre ami Serge Salem. Il a préparé techniquement le lieu de la causerie. Il convient aussi de remercier chaleureusement Joël Eymet, premier maire-adjoint, qui a participé activement à la qualité de l'accueil et à Serge Cabrillac qui a également prêté son concours.
Michel Ribette, président de l'Association belvésoise culturelle qui, contre vents et marées, soutient les animations historiques locales, a relativisé cet échec.
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