Terres de Nauze

Les chiroptères ont trouvé un chantre de la nature pour avocat

 MONPLAISANT

 

 

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Michel accueili

 

Nous étions 37 ce lundi 20 juillet, dans la salle des fêtes monplaisanaise, pour assister au plaidoyer de Michel Ribette sur les chauves-souris.

C'est un autre MIchel, Michel Ribatet, une figure aussi discrète qu'impliquée dans ce mode constructif, contributif et bénévole de la vie monplaisanaise, qui présenta le naturaliste. Ce dernier, certes largement investi dans la vie locale, découvrait ce soir-là, quelques têtes nouvelles venues par désir de s'imprégner de cette ambiance écologique et de recherche de voie de sauvegarde de ce patrimoine qu'il faut impérativement préserver.

 

Michel, comme chaque fois, prit son vert bâton de pèlerin pour se porter en défenseur des espèces menacées, toutes les espèces menacées. Il ouvrit une parenthèse sur le pangolin, ce curieux mammifère aux apparences reptiliennes qui est un grand consommateur d'insectes. Selon certains théoriciens qui, sans le moindre étai d'une démonstration scientifique, ont fait d'une hypothèse une probabilité, le pangolin est, ou aurait été, un vecteur d'installation et de propagation du Corvidé 19.

Les animaux, comme les arbres, n'ont pas le droit de vote, ni le droit d'avoir de défenseur devant le tribunal des humains.

 

C'est sur ce terrain que Michel s'est inscrit en défenseur des espèces largement chargées. Serait-on comme ces malheureux chats, surtout les chats noirs, que les inquisiteurs taxaient de terribles maux. 

Ces animaux nous intriguent car ils volent avec leurs mains. La chauve-souris appartient à l'ordre des Chiroptères "chiro" main et "ptère" qui signifie "aile".

 

Ces mammifères placentaires comptant près de 1 400 espèces, soit un quart des près de 5000 espèces de mammifères connues, avec 175 genres regroupés en 20 familles, constituent le groupe de mammifères le plus important après celui des rongeurs. Ces animaux nous intriguent car ils volent avec leurs mains. 

 

Michel cassa une idée reçue. Les chauves-souris ne migrent pas, parfois elles voyagent. Ainsi on a pu observer, grâce aux moyens de suivi, des créatures qui se sont déplacées de chez nous vers l'Espagne ou le Portugal. Ces exceptions n'en font pas des migrants.

 

 

 

La salle

 

 

L'auditoire fut  non seulement intéressé mais aussi largement réactif. Plusieurs questions ont fusé. Celle qui aurait pu passer pour une évidence "les chauves-souris sont-elles menacées ?". La réponse, "bien sûr" mais, pour le moment, pas ici.

 

Nous savons tous que des pans entiers de notre environnement disparaissent par à coups successifs. Nous ne voyons plus, ou beaucoup moins, ces longs chapelets  d'hirondelles qui, l'automne venu, se regroupent pour nous quitter pour la saison froide.

 

Pierre Merlhiot, sur ce blog, usa de la figure métaphorique "Pour qui sonne le glas".  Ce magnifique roman d'Hemingway "For Whom the Bell Tolls", est devenu une phrase interrogative culte. Oui, nous sommes en face d'une lame de fond qui emporte les espèces les unes après les autres. On peut, avec fatalisme ou inconscience, opter pour l'égoïste raisonnement de Louis XV "Après moi le déluge !". Ce serait, bien entendu, faire litière du legs fait à notre descendance, d'une nature souillée, mutilée et privée de ses moyens d'équilibre. 

 

 

 

 

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La causerie se prolongea dans le petit village où Michel a parfaitement sensibilisé son public sur le rôle naturel des chauves-souris. Aimons ces alliées logiques de nos nuits, dont le combat face aux absurdités n'est pas gagné d'avance.

 

Ce fut l’occasion pour notre animateur de faire entendre grâce à un appareil dédié au décryptage des ultrasons, le langage inaudible des chauves-souris en chasse."

 

 

 Photos Pierre Fabre



22/07/2020
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