Le printemps des poétesses
Un beau moment de poésie
La poésie, c'est une manière de jouer avec les mots.
C'est notre amie Dominique-Jacqueline Desplain qui, le 30 mai, a obtenu le premier prix, catégorie adulte avec son lyrisme porté par la lettre O. Cet enchantement a été traduit en occitan par notre ami le majoral Jean-Claude Dugros.
On a l'habitude de considérer qu'une traduction fait souvent perdre un petit rien au texte dans son idiome initial. Là, en découvrant la version de Jean-Claude, cette Ò, en occitan, non seulement ne s'est pas modifiée mais, plus encore, elle s'est embellie.
Dominique-Jacqueline Desplain et Jean-Claude Dugros
L'eau
O
Elle serpente et rampe dans les prés Ou se fracasse sur les rochers Si pure ou si polluée Si calme ou déchainée
Fragile, elle est rosée Utile quand c'est l'ondée Effrayante, orages ou giboulées Terrifiante dans ses excès
On la prie quand elle est rare On la maudit pour ses écarts En abondance c'est de l'or En absence c'est la mort
Trois voyelles pour un seul O Si petit mot pour de grands maux Si transparente que soit l'eau Elle tient nos vies entre ses flots.
Dominique Desplain |
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Ò
Serpateja e se rebala dins los prats O s'espotis suls ròcs Tan canda o tan corrompuda Tan suausa o tan descabestrada
Fragila, es rosada Utila quand es ramada Espauruganta, auratges o marcejadas Esglasianta din sos exèsses
La prejam quand es rara La renegam per sos escarts En abondància quò es de l'òr En abséncia quò es la mort
Tres vocalas per un sol ò Tan pichon mot per de grands mals Tan transparente que sià l'aiga Ten nòstras vidas entre sas ondadas
Traduit en occitan par Jean-Claude Dugros
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Nous nous réjouissons tous, du succès mérité de Dominique ; et, il faut noter que "l'emblavure poétique" de cette avenue Claude Boucherie [route du stade] est bien préparée car Manon, cette année, a déjà présenté sa poésie de qualité. Sans avoir de prix elle mérite tous les encouragements. Le jury a certainement dû trouver à sa muse juvénile, un fort beau lyrisme. Gageons que ce n'est qu'une partie remise.
Le jaillissement de l'eau à "La Pibolada". Photo © Bruno Marty
Ô toi ma douce, Ô toi mon eau Toi qui fais flotter mon bateau Et de tes gouttes sur ma peau Tu rends mes jours d'autant plus beaux,
Sous la terre sèche d’Ama Mendiante quand tu n'es pas là Sur ses joues brunes, son émoi
Abreuve ces vies si précieuses Voies donc ces jeunes amoureuses, Le teint malade, les joues creuses Brassant tes mers et lacs, Neptune Trouble le reflet de la lune Te destituant de ta fortune
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