L'ANACR poursuit son chemin pédagogique.
Les associations du devoir de mémoire, aujourd'hui, seraient à observer comme des cercles ringards cultivant le jardin de l'obsolescence si les idéaux particulièrement inquiétants, violents et haineux, hypothéquant le devenir de l'Humanité, n'étaient pas, toujours sur la brèche, prêts à engranger tous les dividendes des faiblesses d'une société, certes bien imparfaite, mais tout de même assembleuse de notre pluralité.
Rappelons les principales missions de l'ANACR. Cette association, bien sûr, se doit d'honorer les partisans qui ont donné leur vie lors des heures bien sombres de la guerre et de l'Occupation, de souligner le travail de celles et de ceux qui, courageusement, dans l'inquiétude et l'indécision de l'époque, ont fait le choix de s'opposer à la félonie. Elle a, aussi, à faire vivre le support des bases du Conseil national de la Résistance, fondé le 27 mai 1943, et dont les principes ont permis de régénérer la République à la Libération. Sa mission pédagogique, un lien transverse cohérent accessible à tous les citoyens responsables et réfléchis, est de veiller à ce que la "peste brune", à nouveau, ne saccage pas la quiétude du monde civilisé. Ce mal terrifiant emprunte tous les axes primaires en "séduisant" les populations fragiles et troublées avec des artifices aussi primaires que fallacieux et dangereux.
Manon Desplain, petite-fille de résistant, va avoir 19 ans. Manon a fait ses premiers pas sur le chemin de la mémoire en rendant hommage à Paulin Dubeau, maréchal des logis chef, "brigadier de gendarmerie" à Belvès, pendant l'Occupation. Paulin Dubeau fut de ces nobles gendarmes qui ont su ouvrir la voie frondeuse par une complicité aussi discrète que risquée. Manon, en rendant hommage à Paulin Dubeau, a souligné, avec justesse, l'hommage à ceux qui n'ont pas hésité, avec discernement, à dire non à l'insupportable des missions imposées à la Gendarmerie lors de l'ère vassale du maréchal félon.
Les gendarmes sont, par essence, les serviteurs de l'intérêt général de l'État et de leurs concitoyens. C'est ce que les gendarmes "auxiliaires de la Résistance" ont démontré avec grandeur. Nos gendarmes contemporains, toujours en mission risquée et difficile au service de la paix, mainteneurs de l'équilibre sociétal, sont leurs légitimes héritiers naturels.
Manon devrait, à l'avenir, devenir l'éclaireuse de l'association lors des manifestations ultérieures : Canadier, Rond-point de la Résistance et Bois de Durestal.
L'accueil de Manon, dans ce comité local, ne pouvait qu'être approuvé par la doyenne de ce cercle. Élise Belgaric, elle, a connu les heures les plus sombres mais elle a connu, aussi, les moments de liesse de la Libération.
Une note juvénile dans ce bureau... voilà un moment que tous attendaient !
Serge Righi, le secrétaire, s'en est réjoui tout comme il a noté que le bilan du 27 mai était bien positif... ce qui ne pouvait que faire plaisir à l'ensemble des bénévoles.
L'arrivée de Manon a donné un coup de jeunesse. Celle de Christian Desplain, son père, qui rejoint le bureau, fut tout aussi appréciée car tout le monde connaît l'implication généreuse et volontaire de Christian dans la vie associative et caritative.
Photos Pierre Fabre
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