Terres de Nauze

Bon anniversaire Michel

 

Amis lecteurs de ce blog,

 

Je voudrais, aujourd'hui, remercier tous les internautes qui m'ont adressé un coucou, avant-hier, pour mon anniversaire, jour très ordinaire qui me rappelle qu'année après année, les côtes se gravissent à bicyclette, de moins en moins facilement… mais je pense que c'est un peu le lot de tous ceux qui ont eu la malchance de naître trop tôt.

 

Une petite remarque, la rubrique anniversaire ouverte ce 4 février, bien entendu, n'était pas une stupide et grotesque prospection de recherche de déclics en ma faveur, mais l'ouverture d'une page pour une de nos jeunes et brillantissimes éclaireuses de l'avenir de notre société. L'idée m'est venue, il y a une dizaine de jours, quand une équipée du comité des fêtes de Sagelat s'est transportée à Bugou pour partager la galette avec Thérèse et André Deltreil… des sympathiques retraités qui ne ménagent pas leur peine pour animer la vie locale et caritative. Thérèse, alors, avait dit que ses enfants s'étaient échappés vers Pékin, pour fêter l'anniversaire de Coline, leur petite-fille.  Coline a la chance d'avoir, exactement, jour pour jour,  50 ans de moins que votre humble serviteur ; mais, bien sûr, elle a la chance de pouvoir aborder l'autoroute de l'avenir.  Je regrette qu'aucun des abonnés ne lui ait adressé un petit coucou pour saluer  son magnifique parcours et, en lieu et place, c'est vers une vieille baderne qu'ils ont envoyé leurs messages.

   

Michel Lafon.jpg
 

 

Aujourd'hui, c'est le tour d'un vieux camarade et ami, par ailleurs fidèle abonné et lecteur de "Terres de Nauze".

 

Ce lundi 1er octobre 1956, année repère d'un hiver mémorable, était le jour anniversaire des regrettés Philippe Noiret et Jean Amadou dont Michel et moi-même n'avions jamais entendu parler. Pour cette matinée automnale qui suivait une nuit pluvieuse, nous franchissions l'accès du vénérable collège-lycée des remparts : Michel par la porte méridionale et moi-même par la porte septentrionale. Si de Fongauffier, il n'y a qu'un escarpement à franchir, d'Orliac au castrum c'était, et c'est, tout de même un peu différent. 

 Michel Lafon

Bien loin des dissertations de notre enfance, cette année-là, 11 ans après Yalta, de graves lésions interpellaient la chape insupportable qui étouffait les satellites de l'Union soviétique. 

 

Depuis ce jour de notre accès au collège, j'ai toujours gardé de Michel, l'excellent souvenir d'un condisciple un peu réservé mais d'un élan mesuré et apprécié.

Après sa parfaite scolarité, Michel fut admis à la S.N.C.F. comme attaché. Jeune agent de la filière mouvement, il découvrit la double voie dans les reliefs quercynois saint-clairois, là où le Bléou s'approche de sa confluence avec le Céou. Cette toute petite gare de Saint-Clair, hélas emportée par la modernité, perdit ses prérogatives et Michel, naturellement, migra vers le pôle dominant de la Bouriane.

 

 

Vue nocturne de la place Principale.

 

Par Melifica — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=14931171

 

Saint-Clair, tout petit village, à une trentaine de kilomètres du Val de Nauze, mériterait d'être mieux connu.

 

___________

 

 

C'est, donc, à Gourdon, qu'il gagna ses nobles fonctions de chef de gare. Tous les collègues qui ont connu Michel en parlent avec considération et ne gardent de lui que des souvenirs partagés dans l'ambiance courtoise de sa simplicité.

 

Michel me doit le respect pour deux petits jours, une petite étincelle dans une vie, d'un bien lointain hiver. C'est, naturellement, avec un infini plaisir que je lui souhaite un très bon anniversaire et, au passage, je salue amicalement son épouse et  sa fille.  



06/02/2017
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