Terres de Nauze

PAYS de BELVÈS

Robert Roussely a été un chantre

de la ruralité d'antan.

La popularité belvésoise des Roussely s'était construite dans les années 30, quand les battages battaient leur plein tout au long de l'été. Il n'y avait pratiquement aucune ferme de Belvès et des alentours où Robert, après Raoul, son père, et Jules son oncle, n'avait mis les pieds, lors de ces chaudes manifestations paysannes qui scellaient la bonne humeur dans le labeur. De son adolescence à l'ère où les puissantes moissonneuses-batteuses ont supplanté les spectaculaires "dépiqueuses", Robert apportait ses services : même sur les sols* où il savait ne pas couvrir ses frais d'installation et de démontage des mécaniques. Il estimait de son devoir de n'écarter personne parmi ces modestes exploitants qu'il aimait.

Ses obsèques ont eu lieu ce mercredi 14 mars, à Belvès. Toute notre sympathie va à Thérèse, sa veuve, ses quatre enfants, ses six petits-enfants, à ses huit arrière petits-enfants et à toute la famille endeuillée. 

* En Périgord, les "sols" sont les aires des fermes où, jadis, on battait le blé au fléau et, par la suite, l'espace où l'on installait le matériel de battage, près du pailler. Dans les plus petites exploitations escarpées, là où l'on sacrifiait l'espace le plus réduit possible pour les bâtiments et les cours, il s'avérait parfois difficile de trouver une aire plate, ou relativement plate, favorable à ces travaux. Il fallait niveler et caler les engins. Ces délicates tâches préparatoires, parfois, étaient quasiment aussi longues que le battage lui-même.