Adieu Carmen !
Carmen. Photo Pierre Fabre.
Belvès, pour clore ce mois de janvier, a rendu un ultime hommage à Carmen Garcia-Pintos.
Cette attachante personne, qui naquit à Vitoria-Gasteiz, il y a eu un siècle, le 30 octobre 2015, à plus d'un titre, mérita l'hommage de ses concitoyens.
Rappelons que Carmen a franchi les Pyrénées pour fuir la terrible dictature de l'odieux Franco, impulsée par l'alliance naturelle des monarchistes et de l'Église, qui a mis sur les douloureux chemins de l'exil, les adeptes de la jeune deuxième République d'Espagne. Carmen fut, faut-il le rappeler, une jeune infirmière acquise à cette mouvance progressiste, défaite non par le droit mais par la force terrifiante des dictatures.
Épouse de l'inoubliable Félix Pintos, elle mit au monde six enfants ; mais, elle a eu l'immense peine de perdre ses aînés et, bien après, en 1989, Lolita.
Carmen, sa vie durant, a été une grande travailleuse et elle a laissé bien des souvenirs chez celles et ceux qui l'ont connue au collège et à l'E.D.F. Quand elle devint centenaire, je rappelai cette vie de labeur dans une famille de forestiers où la musique populaire prenait une grande place. Les valeurs républicaines de cette famille qui, naturellement, accompagna activement la Résistance, n'ont jamais vacillé.
Carmen, en 2015, a tenu à dire que sa langue, elle la portait toujours dans son cœur et qu'après tant de décennies d'intégration, elle la pratiquait toujours "un poco".
N'oublions pas Carmen qui, pour sa famille et bien d'autres, demeurera comptable d'une vie exemplaire.
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