Veyrines ; une colline sur le chemin de la mémoire.
VEYRINES-de-DOMME
En parcourant le chemin de la mémoire
À quelques jours du printemps, ce 16 mars, les prémices du printemps jalonnaient la nature des collines veyrinoises ; et, les premières fleurs pré-printanières, en éclosant dans les champs, signaient l'hommage à ces quatre malheureux résistants, jeunes républicains espagnols qui ont été lâchement abattus, il y a 75 ans, par de sinistres valets de commettants de basses œuvres.
La cérémonie fut brève mais empreinte d'une belle symbolique avec les lectures de Manon et Sarah, jeunes éclaireuses du devoir de mémoire. On notera la présence de descendants de ces preux républicains d'Espagne qui ont entendu, là, au piédroit du mémorial de la Raze, l'Hymne de Riego, hymne qui fut celui des deux Républiques d'Espagne. L'emblème de cette République fut fièrement porté par un Bessois, dont le père fut un partisan de cette noble cause.
Naturellement, la stèle fut fleurie par l'ANACR et la sonnerie "Aux morts" retentit dans cette colline, en hommage à l'action résistante. Le chant des partisans, tout naturellement, suivit. Avant que ne soit jouée la Marseillaise, Pascal Delpech, maire de Veyrines, prit la parole pour rappeler combien ce devoir de mémoire est important pour la commune. Claudine le Barbier, fille de républicain espagnol, avec beaucoup d'émotion et de fierté, prit la parole pour s'associer à ce recueillement.
Elle a lu une bouleversante poésie de 1955, de Blas de Otero, "Me llamaràn, nos llamarán a todos" y "Guernica".
C’est sur les notes de l’Ode à la joie, La Symphonie nᵒ 9, op. 125, de Ludwig van Beethoven, qui réunit toutes nos vieilles nations européennes, que s’est terminée cette cérémonie aussi sobre qu’intense.
Aux abords de la stèle
Manon et Sarah, graines de passeuses de mémoire.
Pascal Delpech, maire, comme ses prédécesseurs, s'applique à honorer ces partisans qui ont perdu leur jeune vie, là, dans cette clairière veyrinoise du Canadier.
Claudine Le Barbier a pris la parole, en espagnol.
Blas de Otero |
De Blas de Otero, 'Me llamarán, nos llamarán a todos' y 'Guernica' |
Me llamarán (1955)
Me llamarán, nos llamarán a todos. Bien lo sabéis. Vendrán (Aquí no se salva ni dios, lo asesinaron.) Escrito está. Tu nombre está ya listo, 2 Pero tú , Sancho Pueblo,
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Ils m'appelleront (1955)
Ils m'appelleront, ils nous appelleront tous. Eh bien vous savez. Ils viendront (Aucun dieu n'est sauvé ici, ils l'ont assassiné.) C'est écrit. Votre nom est prêt, 2 Mais vous, Sancho Pueblo,
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