Une grande salle restaurée à la Fon du Loup, par Bernard Malhache
CARVÈS
Une grande salle restaurée à la Fon du loup
Jean-Paul Ouvrard, le promoteur du Fon du Loup
Il y a 16 ans, Jean Paul Ouvrard, alors régisseur de la compagnie Peter Brooks, aux Bouffes du Nord, a décidé de changer de cadre de vie ; après avoir songé à la Provence, c’est sur le Périgord noir qu’il a jeté son dévolu et c’est à Carves qu’il a trouvé les conditions d’accueil qui lui convenaient. Personne, ici, n’avait jamais songé que de la volonté d’un homme, allait surgir dans la clairière de la " Fon du loup ", une scène de treize mètres d’ouverture, des gradins,… comme dans les grands espaces culturels parisiens. Objectif : ouvrir à la culture, une population jusqu’alors défavorisée, en recevant les plus grands. Ainsi, se sont succédé, dès 2006, Brooks, Philippe Gentil, Yoshi Oïda, Simon Abkarian…dans ce théâtre à vocation populaire comme l’auraient aimé Vilar, Mnouchkine, Malraux, avec des prix qui sont restés les mêmes, 8 et 12 €, depuis le début et qui permettent à tous d’avoir accès à une culture de qualité. Les installations de la " grande salle " ont souffert des intempéries, la végétation a, petit à petit, repris sa place et, depuis trois saisons, un nouveau lieu scénique plus modeste a été construit à côté ; et, dans une ambiance cabaret, le public a apprécié des soirées musicales ou d’excellents spectacles de marionnettes, sous le chapiteau ; tout aurait pu se poursuivre ainsi et le public aurait de nouveau répondu présent aux soirées estivales, mais ça aurait été sans compter avec l’acharnement de Jean Paul Ouvrard, à vouloir poursuivre sa mission dans des conditions idéales. Ainsi, en 2018, il a fait appel à un financement participatif pour refaire la grande salle que public, partenaires, élus, vont découvrir le 4 Juillet, avec un spectacle au succès international "Kälk" de la compagnie "Les Gums " qui a déjà présenté ici " Stoik ". Les travaux ont permis de conserver à la salle, sa jauge précédente, et offre plus de confort d’assise, la scène aux dimensions plus réalistes est plus proche du public. Il est difficile de réaliser l’aubaine d’avoir pareil lieu culturel, avec trois espaces scéniques, un missionnaire qui se bat corps et âme pour que la culture ne soit pas uniquement dispensée dans de grands centres urbains. Le fonctionnement n’a pu être pérennisé que grâce à l’engagement de la région, du département, de partenaires privés. Si, un jour, il disparaissait, cette expérience unique ne survivrait pas ; or, la baisse des subventions fait craindre le pire à Jean-Paul Ouvrard qui mérite les encouragements d'un public qui sera de nouveau au rendez-vous, cet été.
En fait, ce sont les enfants des écoles maternelles et primaires de Belvès et Castelnau qui ont fait, les 20 et 21 juin, l’ouverture de la saison au théâtre du " Fon du loup ". Plus de deux cents enfants sur trois demi-journées, étaient les invités de Jean Paul Ouvrard. Dans ce lieu ouvert à la culture populaire, les enfants sont les bienvenus, que ce soit, comme c’était le cas, pour assister à un spectacle mais aussi pour voir travailler une compagnie en résidence, ou venir, pourquoi pas, créer leur propre spectacle. C’est le spectacle " In Progress " de la compagnie " Tout un truc " qu’ils ont pu apprécier, Laurence Ballandraux et Javier Urruzola ont su les faire participer.
Un conseil, réservez vite votre place au 05 53 29 10 20 pour l’ouverture, le 4 juillet.
Une belle aventure culturelle dans une clairière
Beaucoup de doutes mais une vivacité intacte.
"To be or not to be, that is the question", " Être ou ne pas être " est la première phrase du monologue du prince Hamlet dans l'acte 3, scène 1 de la pièce qui porte son nom écrite par William Shakespeare.
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Photos © Bernard Malhache
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