Terres de Nauze

Un zéro pointé

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Le français regorge de ces mots ayant des sens multiples, parmi eux on trouve le titre.

 

Le titre de "secrétaire général des Nations unies" n'a qu'un lointain rapport avec un titre nobiliaire, un titre de propriété, de roman, de film ou d'article et pourtant…

 

Mon ami Pierre Bisiou, éditeur du "Serpent à plumes", me disait, il y a une grosse vingtaine d'années, pour écrire un bouquin, il te faut, d'abord, choisir le titre !

 

Par ce raccourci, Pierre voulait dire l'histoire fera le reste. Le titre s'invite dans bien des domaines. Il marque pour de longues périodes, les esprits, avec le titre des chansons, "No no leta", des romans, des fims, "Yesterday", "Regain", etc.

Le choix du titre. L'imagination fertile des créateurs sait trouver des titres qui impactent le public. "Quo vadis" a donné naissance à de nombreuses œuvres littéraires, musicales et cinématographiques. Dans un champ différent, l'enseigne d'un lieu de divertissement, de loisirs, d'une modeste échoppe, d'un magasin, d'une grande surface, devient un titre. "La taverne du roi René", ou "L'âme de Thiers", ou "Cap 3000". Par leur choix judicieux, ils gravent dans les esprits, les cibles des fondateurs. Quand Maxence van der Meersch écrivit "La maison dans la dune", son lectorat la voyait, l'imaginait cette petite maison dans la dune ; quand il a concrétisé son œuvre avec "Corps et âmes", il a merveilleusement mis ces pauvres corps interpellés par la souffrance et la maladie et ces âmes généreuses se portant à leur secours ou, malignes, qui spéculaient sur ce fléau. Giono dans "Regain", a su émouvoir, bien au-delà du monde rural, avec son allégorie partant de personnages typiques évoluant dans un monde inexorablement touché par l'exode rural.

 

Oui, le titre doit être parfaitement choisi. Il faut qu'il soit l'incitation à la découverte, il faut qu'il soit le fil rouge de l'ouvrage et ce n'est pas toujours évident. Cerise sur le gâteau, il faudrait, autant que faire se peut, qu'il ne fasse l'objet d'aucune dissertation sur le choix. L'exemple qui vient à l'idée, c'est le "J'accuse" de Zola qui, pour des générations, voire probablement, pour plusieurs siècles, par sa justesse de réquisitoire, demeurera un titre inoubliable. 

 

Pour revenir à nos moutons, oui, j'ai choisi un bien mauvais titre avec "Un humaniste qui quitta la sécurité du professorat pour se consacrer à la poésie". Le titre doit être court, "Invasion 14", évocateur, précis et ne pas comporter de faille ouvrant le flanc à la polémique.

 

Pour Jean-François, dont je partage globalement l'idéal de transformation sociale, ce fut une brèche idéale pour se lancer dans un débat philosophique qui, manifestement, à mon humble sens, n'était pas l'épilogue le plus logique pour disserter sur le choix audacieux d'un homme créatif d'exception.

 

Je pense que Françoise-Marie, que je salue pour la finesse de son commentaire, en replaçant la poésie au cœur de l'article, a situé à sa juste place, cet itinéraire hautement risqué, emprunté par Guy Chambelland.

 

Je constate donc, qu'une fois encore, je mérite un zéro pointé.

 

 



02/09/2019
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