Terres de Nauze

Un brin de poésie, il y a quelques décennies, à Paul Crampel.

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Jean Bonnefon, c'est un peu, même beaucoup, l'opiniâtre "conservateur" du Pont du Garrit. Photo Pierre Fabre.

 

Nous connaissons tous notre ami Jean Bonnefon, pour son humour, son esprit fécond, son côté artistique, sa profonde sensibilité occitaniste, ses idées progressistes et généreuses, ses passions pour le Périgord, plus encore pour le bourg cypriote qu'il va promouvoir avec la félibrée dans 5 mois.

Il n'était qu'un grand adolescent lorsque son esprit vagabond, sur les bancs du lycée, le plongeait dans le tumulte de l'inquiétude, presque de l'angoisse, qui chemine dans  les pensées juvéniles, sur le seuil d'entrée de ce nouveau monde qui point, avec la vie d'adulte.

 

Grâce à Bernard Malhache qui, dans sa vie active, fut enseignant au Lycée de Belvès, une jolie prosodie du lycéen de première que fut Jean Bonnefon, est revenue jusqu'à nous.

 

_____________________

 

 

 

 

Défauts.

 

 

 

 

 

Le vide……………

……………………..

Je lève les yeux

Je penche mon corps…

Je tombe !

Mes jambes tremblent

Mais me rendent au vertige,

Mes pieds suivent mes jambes

Je lève les bras,  j'attends.

Je n'attends plus, je me redresse

Je ne tiens plus

Je m'allonge face au sol…

J'ai peur.

 

 

Je n'ai pas vu ce nuage,

Tout a tourné,

Deux fois j'y ai pensé

Mais maintenant…

Maintenant  ce n'est plus la peine

Je cherche dans le vide,

Je suis ridicule.

 

J'ai envie de pleurer,

Mais je ne peux que rire,

Je suis le Roi.

Les cloches du Royaume

Résonnent dans ma tête

Ma tête, ma tête

Qui voudrait éclater

Mais que la couronne

Empêche de bouger

J'ai mal, je suis un monstre. 



24/01/2018
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