Tribune de Claudine Le Barbier
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Tribune de Claudine Le Barbier
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LE RESEAU GERONTOLOGIQUE DU PAYS DE BESSEDE DISPARAIT !
Encore un beau service à la population qui disparaît, un de plus ! Pourtant, il donnait satisfaction aux usagers, notamment les personnes âgées si nombreuses dans notre Périgord.
Revenons quelques années en arrière. En l’an 2000, sur appel à projets de l’Etat (expérimentation SOUBIE) le projet de création d’un réseau gérontologique couvrant le Sud Périgord est validé. En lien avec
Et ça marche !! Tout était à créer, tout a été créé . Tout a bien fonctionné pendant 17 ans. Trois Présidents se sont succédé apportant, chacun, des améliorations au fonctionnement. Les usagers apprécient, l’ARS économise de l’argent puisque cette prise en charge coûte moins cher qu’une hospitalisation. Le réseau s’étend ; et, en 2017, la file active (patients pris en charge) est de 180 personnes.
Mais, voilà, conformément à l’habitude bien française de « casser » ce qui marche, et de créer de nouvelles structures, l’ARS demande au réseau de présenter un dossier pour une MAIA (Méthode d’action pour l’intégration des services de soins pour l’autonomie) Comprenne qui pourra ! Sans explication, le dossier est rejeté. En 2017, sans concertation, sans égard pour le travail réalisé pendant 17 ans, sans égard surtout pour les bénéficiaires , le couperet tombe : le réseau n’est plus financé et une MAIA est créée à SARLAT. Pourquoi SARLAT ? Mystère ! L’hôpital de BELVES qui abritait le réseau est un peu plus fragilisé par ce départ.
Malheureusement, on sait que cette structure ne pourra prendre en charge que 120 personnes sur l’ensemble du Périgord Noir (alors que le réseau en compte 180 sur un territoire plus petit) et que les critères d’admission seront draconiens. Ne seront, notamment, pas admis, les personnes ayant un aidant dans l’entourage. Que va-t-on faire des personnes actuellement prises en charge et qui ne pourront pas intégrer
Comment s’étonner, dès lors, de la désertification du milieu rural au profit des villes ? Comment s’étonner que les médecins ne veuillent plus s’y installer, que les élus se sentent abandonnés et trahis, voire méprisés ?
Peut-on, en effet, demander à un élu de créer,, d’innover, de développer son territoire quand il voit des services qui fonctionnent bien, détruits par décision unilatérale sans explication ? Peut-on demander au citoyen d’avoir confiance en l’avenir quand on le prive des services élémentaires ou quand on laisse fermer la seule entreprise du secteur pour des raisons politiques ?
Je ne suis plus en charge des affaires publiques depuis 2 ans mais je ne peux m’empêcher de déplorer ces évolutions négatives et de me demander si cette casse systématique n’est pas inscrite dans un schéma plus vaste de destruction de notre société.
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