Terres de Nauze

Sur les chemins du savoir, il y a plus d'un siècle

 SAGELAT

 

 

Ec Sagelat 1912.jpg

 

 

 

 

L'image, ci-dessus, est une photographie prise avant la Guerre de 14, probablement entre 1911 et 1913. Cette image a été précieusement conservée par Odette Vigié-Merlhiot, dont la mère Marguerite figure au repère n° 5.

 

L'institutrice  était Catherine Fontas-Couzy. Elle passait pour être prévenante et douce. Elle contrastait franchement avec son collègue masculin Jean-Gabriel Delfaud, qui était, d'après le témoignage de ses anciens élèves, "plus proche de Sparte que d'Athènes".

L'école communale de Sagelat, comme toutes les écoles rurales, fut une réalisation de la loi de 1881 que les héritiers des Hussards noirs de la République se plaisaient  fièrement à rappeler avec les épithètes de laïque, gratuite et obligatoire. Les lois scolaires de Jules Ferry, Loi du 16 juin 1881 établissaient la gratuité absolue de l'enseignement primaire dans les écoles publiques. Les instituteurs oubliaient, volontiers, le côté très ambigü de Jules Ferry qui, certes, a insufflé l'école laïque mais demeure, au regard de l'histoire, un personnage bourgeois qui abhorra la Commune et préconisa la colonisation.

 

Les Couzy venaient du Bergeracois. Le patronyme de Couzy revient par deux fois sur le monument aux morts sagelacois. Jules, le père, natif de Prigonrieux, capitaine, donc officier de carrière, fut le seul militaire de carrière mort à la Guerre de 14. Il décéda à Ludes, dans la Marne. Son fils, sous-lieutenant, lui aussi a perdu la vie lors de cette terrible guerre. Il était malade et décéda à l'Hôpital de Château-Thierry (Aisne).

 

À l'époque, à l'école primaire, il n'y avait point de mixité. L'école des filles occupait le bâtiment actuel et les garçons, eux, à titre provisoire, ce provisoire a duré près d'un siècle, étaient accueillis dans une maison privée qui appartenait à la famille Galon, le vétérinaire de Fongauffier. Cette maison fut achetée par la commune* et abrita l'école, dans un premier temps, la classe des garçons, puis une classe mixte par la suite, et la mairie. C'est pour cela que le nom de l'instituteur est aussi souvent cité sur les registres d'état civil du début du siècle dernier car il était le premier témoin nécessaire lors de l'enregistrement des naissances.

 

* La commune a vendu cet immeuble, en 1989. Il est devenu un cabinet d'assurance.

 

Liste des élèves 1912.jpg

 

 

 



02/12/2018
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