Saint Germain-de-Belvès. Une commune périgordine tranquille et romantique.
St GERMAIN-de-BELVÈS
Une commune périgordine tranquille et romantique.
Reportage photographique © Bruno Marty
Notre ami Bruno Marty qui, par son civisme pointilleux, a tenu à différer son départ vers la Polynésie, après l'échéance présidentielle, a profité de ses mois de séjour périgordin, pour fouiller la terre de ses ancêtres. Il s'est émerveillé de toutes les richesses naturelles et patrimoniales de cette petite commune où l'eau est aussi précieuse que sur les reliefs provençaux de Pagnol et de Giono... ce qui explique la construction onomastique de Pessat. Elle dérive de "pech", sec. Les "pechs" étant, dans notre Périgord, des collines, en général sèches. Sur ces flancs escarpés, on surprend le village typique de St Germain, la chartreuse de Conty et celle de Marcousin qui partage ses eaux entre le Valech et le Colprunée. N'oublions pas, non plus, le saisissant hameau de Lolivarie. Dans ce décor, on surprend des pigeonniers typiques en pleine renaissance et de superbes fontaines, lieux parfaitement entretenus par les St Germinois qui, jadis, connaissaient le prix de l'eau. En bordure de parcelles, on s'émerveille, aussi, en découvrant les "gariottes", ces cabanes de pierre que, par erreur, on désigne du substantif provençal de "bories". La nature saint-germinoise offre de superbes panoramas ; et, autorisons-nous l'emprunt de la poésie de Jean Ferrat pour aller de plaines en forêts et de vallons en collines. Des hauteurs saint-germinoises, on surprend les crêtes de la rive droite de la Dordogne, bien sûr l'oppidum de Belvès et les bosquets sagelacois, ultimes écarts des lisières de la Bessède. C'est un peu de tout cela que Bruno a voulu nous faire profiter, avant de repartir dans l'autre hémisphère, là où la beauté de la nature revêt une parure, ô combien différente.
________
CLIQUEZ SUR LES IMAGES.
Autoportrait réalisé par Bruno Marty.
Ma généalogie précise que mes ancêtres paternels descendent de la commune de Saint-Germain de Belvès. C’étaient des paysans originaires du hameau de PESSAT. Ces renseignements émanent des premiers registres d’état civil concernant le recensement des populations dont la création remonte à 1789-1790.
C’est mon oncle Christian Marty, Dr. troisième cycle et professeur d’histoire aujourd’hui retraité, qui l’a découvert lors de ses recherches pour écrire son livre "Les Campagnes du Périgord", première grande synthèse de géo-histoire sur le Périgord.
Cela m’a interpellé et j’ai donc décidé, en cette fin d’hiver, d’aller prospecter et arpenter longuement les chemins et autres "coins perdus" de cette commune.
Lors de mes pérégrinations, j‘y ai découvert une ambiance sereine, à la fois bucolique et paisible, des sites pittoresques et des paysages romantiques, propres à ce que je recherche dans ma quête photographique.
J’ai même rencontré les propriétaires actuels de l’ancienne grande ferme, sur le site même où ont vécu mes aïeux, à Pessat. Des paysans accueillants, maintenant à la retraite, avec lesquels j’ai pu échanger et qui m’ont fait visiter les bâtisses du corps de ferme.
C’est mon dernier reportage en métropole, avant de repartir aux Tuamotu dans le Pacifique sud. Retour prévu en Périgord, au mois d’août, pour présenter dans ma galerie de Belvès, ma nouvelle grande exposition photographique intitulée :
"Le Périgord Noir Insolite et Graphique."
Bruno Marty
Le bourg de St Germain, altitude 226 mètres.
Photo © Bruno Marty
L'écart de Pessat où vivaient les ancêtres de Bruno. Sur la gauche, un rouleau lapidaire qui, jadis, servait pour l'écrasement du blé et, sur la droite, un mégalithe.
Photos © Bruno Marty
Pessat a gardé toute son authenticité. Si le séchoir à tabac remonte au proche siècle dernier, tout ce patrimoine est multiséculaire et on peine à expertiser la datation gravée dans le linteau de l'étable.
Photos © Bruno Marty
Les rouleaux de foin dans une prairie dominant le Colpruné.
Photo © Bruno Marty
Après l'hiver, les rouleaux de foin sont récupérés. Notons que cette méthode permet d'éviter de disposer de bâtiments de stockage avec peu de perte de fourrage.
Photos © Bruno Marty
Un pigeonnier habitable proche de la chartreuse de Marcousin.
Photo © Bruno Marty
Goursat, demeure d'une vieille famille saint-germinoise, était, avant le phylloxéra, un vignoble conséquent. Le vin partait à Siorac d'où il était chargé sur des gabares, pour filer vers Bordeaux et Paris par la voie maritime. Le porche, coiffé d'une niche mariale, ouvre une belle perspective.
Photos © Bruno Marty
Lolivarie est certainement le village saint-germinois le plus typique. Bruno a pris cette image printanière avec ses prunus en fleurs.
Photo © Bruno Marty
Le premier pigeonnier à l'écart de Goursat.
Photo © Bruno Marty
La bambouseraie proche de Marcousin.
Photo © Bruno Marty
Il faut être à pied d'oeuvre pour surprendre, blottie dans un remblai, cette cabane de pierre sèche.
Photo © Bruno Marty
Le deuxième pigeonnier de Goursat.
Photo © Bruno Marty
Le chemin de Pêtre. Le vignoble saint-germinois emporté par le phylloxéra est, ici, depuis peu, remplacé par une jeune noyeraie.
Photo © Bruno Marty
Ces images pluri-décennales appartiennent au passé. Aujourd'hui, une rénovation patrimoniale est passée par là.
Photos © Bruno Marty
Le calvaire, daté, gravé et sculpté, tout près du bourg au bord du chemin de Lacombe.
Photo © Bruno Marty
Ces images prises, il y a une trentaine d'années, entre la côte de Tire-Sec et la R.D n° 53, interpellent Bruno. Il n'a pas su retrouver cette gariotte. A-t-elle été soustraite de cette colline?
Photos © Bruno Marty
Le pigeonnier habitable de Pêtre est superbement ceinturé d'un enclos en pierre.
Photo © Bruno Marty
Non, nous ne sommes pas en Provence mais bien à St Germain. Là, Bruno a voulu exploiter un graphisme bucolique printanier mettant en valeur la géométrie d'un champ de lavande.
Photo © Bruno Marty
Une imposante demeure du bourg saint-germinois dotée d'un pigeonnier carré et d'une terrasse recouverte. Les fleurs printanières jonchent la pelouse.
Photo © Bruno Marty
La fontaine saint-germinoise. Comme beaucoup de fontaines collinaires, celle de ce village est quasiment un sanctuaire de l'eau. Par mesure de prudence, l'indication "eau non potable" contrarie un peu les promeneurs de notre siècle.
Photo © Bruno Marty
L'émergence de l'ancienne ferme de Castagner.
Photo © Bruno Marty
Le pigeonnier de Conty ceint d'un muret de pierre.
Photo © Bruno Marty
Dans le sillon du Valech, le lavoir de l'écart de Rouquette avec son eau bien claire, au printemps.
Photo © Bruno Marty
Ce flanc collinaire de Goursat était, jadis, planté de vigne.
Photo © Bruno Marty
Bruno, là, a été surpris par l'éphémère ru qui entaille la serre [une serre est un vallon sec] au dessus de Rouquette. Ce ru ne coule que quelques jours par an ; parfois, il demeure sec tout au long de l'année. Nos ancêtres, qui n'avaient pas l'habitude de créer de chantiers inutiles, ont cru pertinent de laisser à ce ru, très intermittent, le lit naturel qu'il s'est tracé et ont complété le décor de deux magnifiques ponts. Le pont ci-dessus est tout proche de la jonction avec le Valech. Il paraît permis de supposer que ces ponts se sont avérés impérativement nécessaires, par la topographie des lieux, pour le franchissement du fossé par les charrettes. Quand les modestes ruisseaux pouvaient être franchis à gué, on se passait volontiers de construire des ponts.
Photo © Bruno Marty
Le deuxième ouvrage de ce ru. Avouez qu'il est superbe !
Photo © Bruno Marty
Ce ru, a priori, n'a pas de nom. En occitan, quand un fossé naturel était un simple ruisseau fugitif, nos aînés le désignaient, "lo valat" c'est à dire le fossé.
Photos © Bruno Marty
Bruno a été impressionné par ce ru qui, lors de son écoulement, livre une jolie cascade. Ce n'est pas "Niagara Falls", mais qu'elle est belle cette chute ! Deux semaines séparent les deux prises de vue.
Photos © Bruno Marty
Éole s'est mis en colère et a déraciné quelques conifères saint-germinois. Ici, un chemin rural est devenu obturé par la chute d'un pin.
Photos © Bruno Marty
Là, photo du haut, c'est un sentier qui devra attendre d'être rétabli ou il glissera de son assiette.
Un impressionnant déracinement sur la berge du ru adjacent au Valech, photo du bas, atteste la fureur éolienne.
Photos © Bruno Marty
A découvrir aussi
- La relève assurée à la Pharmacie de la Halle.
- Les métiers d'art. Opération réussie.
- Le C.D.F. de Belvès primé.
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 231 autres membres