Rentrons dans les clous !
Je ne suis pas particulièrement un "fana" de Stendhal mais je me suis plu de relever la phrase culte qui illustre la réflexion de Julien Sorel interpellé par la chape de plomb sévissant sur les esprits à l'Hôtel de La Mole. Il décrit à merveille, avec une pointe d'humour, ce constat, dans "Le Rouge et le Noir".
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" Pourvu qu'on ne plaisantât ni de Dieu, ni des prêtres, ni du roi, ni des gens en place, ni des artistes protégés par la cour, ni de tout ce qui est établi ; pourvu qu'on ne dît du bien ni de Béranger, ni des journaux de l'opposition, ni de Voltaire, ni de Rousseau, ni de tout ce qui se permet un peu de franc-parler ; pourvu surtout qu'on ne parlât jamais politique, on pouvait librement raisonner de tout ".
Stendhal [Le rouge et le noir (1830)]
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Ce blog avait la folle ambition d'éviter la censure et de se permettre un peu de "franc parler". Il y a maintenant 190 ans que Stendhal écrivit sa chronique du XIX e siècle. Stupidement, je croyais que les esprits avaient évolué et que l'on pouvait s'exprimer plus librement qu'à l'ère de celui qui assassina la Deuxième République ; c'est certainement vrai…. quoi que !
C'est en donnant libre cours à l'expression des lecteurs que ce blog a accepté plusieurs billets d'humeur. Le dernier n'a pas été supporté. Était-il infect, corrosif, odieux, insupportable, réquisitorial ou tout simplement pamphlétaire. Chacune et chacun appréciera.
Je prends donc note de ce cuisant échec... un de plus.
J'ai cependant décidé de ne pas abandonner le navire jusqu'à la prochaine tempête et donc, contre vents et marées, de tenter de le faire vivre jusqu'à la prochaine réunion des blogueurs du 20 décembre. Je compte pour hautement improbable un repreneur, ou une repreneuse, avant cette date, il ou elle serait le (la) bienvenu(e et accueilli(e) à bras ouverts. À cette date, les clés seront remises à celle ou celui qui voudra bien les prendre. Si personne ne se manifeste, une ultime prolongation d'un an sera tentée mais là, ce sera l'arrêt définitif et sans appel.
Parmi les ajustements depuis la création de ce lien, il a été admis et retenu de ne plus lancer de sondages, de boucler la rubrique nécrologique, tout en la laissant ouverte aux contributions des amis intimes et proches des familles endeuillées, car "la rusticité" de ce blog pouvait choquer certains qui ne l'apprécient pas.
Image "Le républicain lorrain".
Si j'ai bien compris, il est demandé, avec quelque forme de raffinement, de rester dans les clous. Accédons donc à cette demande. Pour ce faire, les commentaires, avant parution, seront soumis à une relecture préalable. Tous ceux qui comporteront une allusion politique, directe ou indirecte, ou le nom d'un(e) élu(e), quel qu'il ou qu'elle soit, seront systématiquement "modérés". Naturellement, chaque fois qu'un personnage, ayant pignon sur rue, interviendra dans la vie publique, pour éviter toute polémique, ce blog s'abstiendra d'en parler.
Les très éventuels billets d'humeur, pour être publiés, devront être d'une parfaite insipidité et d'une neutralité parfaite. C'est un peu paradoxal, le lectorat ne souhaiterait pas que les thèmes sensibles soient abordés mais c'est tout de même le billet d'humeur qui comptabilise le plus de clics de lectures.
Plus grave que l'erreur, il y a la faute.
Quand on roule sur une voie verglacée, on prend des risques et hormis les récupérations de glissière, quand elles existent, il n'y a pas à attendre de soutien de qui que ce soit.
Le 5 janvier, lors de la réunion des blogueurs, notre ami Bernard Malhache cibla trois "sujets qui fâchent" qu'il valait bien mieux écarter qu'aborder. La réforme des retraites qu'un internaute, à plusieurs reprises, voulut introduire dans des commentaires divers ; les gilets jaunes, dossier brûlant, qui fut un chemin de croix frondeur qui interpella rudement les trois premières années de l'ère présidentielle actuelle et, plus localement, le contournement de Beynac. Ce dernier thème semblait entrer non en sommeil mais plutôt profiter d'un calme relatif car la possibilité d'une volte face du Conseil d'État apparaissait improbable.
Il fallait être bien imprudent pour souffler sur les braises presque froides d'un dossier en voie d'accalmie. Un lecteur, plutôt discret de ce blog, courroucé par la dernière publication de "Vivre en Périgord", très luxueuse publication éditée avec les deniers publics qui atteint chaque foyer, a rédigé un billet d'humeur. Publier ce billet, dans une société pluraliste et démocratique, pourrait passer pour un droit de remarque, une réaction "épidermique" ou une rébellion symbolique aux accents de baroud d'honneur, qui ne va pas plus loin qu'une interpellation dans un débat d'idées. La suite, ces jours derniers, s'est fait jour avec une démesure dans une polémique dont on pourrait se demander s'il s'agissait d'une mare aux canards ou d'un soulèvement de couvercles de poubelles.
Oui, Bernard, le 5 janvier, avait mille fois raison et la faille d'ouverture du pamphlet de Michel Scanff dit bien, combien il est dangereux -et regrettable- d'approcher les sujets qui fâchent.
Mes remerciements les plus chaleureux vont néanmoins à...
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Je manquerais à tous mes devoirs si je ne remerciais chaleureusement Carine. Cette amie du blog pense que les citoyens n'ont pas à s'astreindre à rejoindre l'idéologie dominante -pour autant qu'il s'en dégage une- et pas du tout à s'imposer le moule temporel pour pouvoir circuler et soutenir un concept. Carine n'approuve nullement l'idée que tous doivent se coucher dans "Le lit de Procuste"; expression figurée et proverbiale. Le Lit de Procuste est une règle étroite, gênante, tyrannique ; mutilation que l'on fait subir à une œuvre, voire à la pluralité. |
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Ils en ont parlé !
La vieille image ci-dessous nous ramène à l'époque où la France se déchirait pour l'Affaire Dreyfus. Avec le recul, aujourd'hui, nous nous plaisons de croire qu'il n'y aurait guère de nos concitoyens qui oseraient se définir comme anti-dreyfusards... quoi que...
À l'époque, ce n'était pas du tout le cas et bon nombre de nos ancêtres, considérés comme étant parfaitement sains de corps et d'esprit, qui n'avaient aucunement fouillé la genèse de l'Affaire Dreyfus, se déclaraient ouvertement anti-dreyfusards.
Image Carnet Criminocorpus.
L'image du dessus : Surtout ne parlons pas de l'affaire Dreyfus.
L'image en dessous : Ils en ont parlé.
Quelques chiffres pour Terres-de-Nauze.
* Ce blog est un véritable fiasco puisqu'il n'a atteint aucun de ses objectifs. Il relaye, depuis le 21 avril 2016, Fongauffier-sur-Nauze, lancé le 4 juin 2009 et Val-de-Nauze, créé en appui le 20 décembre 2016. La moyenne journalière de visites depuis le départ, est donc de 221. Elle est de 438 en 2020. À ce jour, le cumul de contacts 904 472, le 22 août à 11h 45, s'élève à : - 452 393 pour Fongauffier-sur-Nauze, blog fermé mais conservé uniquement pour l'archivage. - 75 316, pour Val-de-Nauze, blog également clos et affecté à l'archivage. - 376 763, pour Terres-de-Nauze, blog opérationnel. |
Arrêtons, si vous le voulez bien, le feuilleton de commentaires de cet article. Il n'avance en rien... |
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