Réédition du salon des écrivains à Monplaisant.
MONPLAISANT
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Émouvante image de 2015. Le regretté Pierre-André -dit Jean-Claude- Gamot, président de la bibliothèque monplaisanaise, aux côtés de Ginette Rougier, la secrétaire, parcourait le salon des écrivains. Photo Pierre Fabre.
Jusqu'au décès de Jean-Claude et depuis la création de l'association, Jean-Claude était président, Ginette secrétaire et Marie-Claude trésorière.
Après l'A.G. exceptionnelle du 18 octobre, le bureau ne comporte plus que deux membres. Ginette Rougier a relayé Jean-Claude à la présidence et Marie-Claude Ribatet s'est "enracinée" dans ses prérogatives de trésorière. Toutes les autres personnes gravitant autour de la bibliothèque et du salon, sont investies de la noble position d'adhérents de l'association sans mission précise.
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Si l'on avait parlé de vie culturelle à nos braves Monplaisanais, au début du siècle précédent, en commentaire de ces sympathiques ruraux, on aurait probablement entendu, un "N'an pas quicòm de mai a far"; c'est à dire "on a autre chose (avec un sous-entendu de plus utile) à faire!"
Les temps ont bien changé et le siècle que nous venons de passer a autorisé de sérieuses avancées culturelles. Ces dernières, soulignons-le, renforçaient les acquits précédents qu'il ne faudrait surtout pas négliger. On a fait du théâtre dans les villages depuis des lustres et certaines animations qui viennent jusqu'à nous, depuis des temps immémoriaux, sont là pour rappeler que les legs culturels sont des valeurs heureusement transmissibles depuis la nuit des temps. Ces passations nous viennent par tous les vecteurs culturels, la littérature, notamment occitane, la musique... et même la danse.
Il n'y a pas besoin de maîtriser l'occitan, idiome qui dominait en Bigorre comme en Périgord, il y a moins d'un siècle, pour établir le rapprochement avec "les Anglais". Nos voisins d'Outre-Manche. Ils se sont immiscés dans les terres du sud de l'Hexagone. Ils y ont laissé des souvenirs, parfois très anciens, notamment au château de Mauvezin. Bien après le siège de cette place forte, on a imaginé une danse rappelant l'affrontement militaire stylisé par l'ordre disciplinaire britannique qui impressionna les stratèges pyrénéens.
Pour toutes ces raisons tant culturelles qu'historiques, on ne peut que féliciter celles et ceux qui, souvent avec peu de moyens, parfois aucun, veulent faire vivre la culture dans notre ruralité profonde.
À Monplaisant, Marie-Claude et Ginette travaillent d'arrache-pied pour le salon des écrivains. Ce chantier culturel, inimaginable il y a seulement une dizaine d'années, a accueilli diverses plumes dont certaines sont bien connues : parmi celles-ci, citons Gérard Fayolle, ou d'autres plus atypiques comme Jean Bonnefon ou les plumes belvésoises de Michel Carcenac ou de Bernard Saillol.
Cette année, une jeune révélation signera là son premier ouvrage. Lucas Gutierez, salué par un article phare de Bernard Malhache dans Sud Ouest, sera la plume juvénile de ce salon. Notons que cette plume en herbe à rencontrer dans ce salon des écrivains, travaille dans un autre salon totalement différent... le salon de coiffure de son père. Il dédicacera "l’Enfant de la pénombre", son premier livre. N'attendez pas que ce modeste blog vous le présente, ce serait dévoiler un merveilleux parcours avant que le drapeau de cette ouverture n'ait ouvert l'itinéraire.
Jean Matthieu Clôt sera, naturellement, là, pour vous amener à rencontrer ces Visigoths qui, il y a plus de mille ans, jalonnaient en Périgord, un itinéraire qui était précurseur d'idées généreuses portées, ensuite, par les troubadours, puis les philosophes et les esprits éclairés comme celui d'Étienne de la Boétie qui, aujourd'hui, s'inscrit dans l'embasement d'un concept filant vers une république sous-jacente...
Cette année, Monplaisant accueillera -et c'est heureux- bon nombre de plumes féminines. En fin de semaine, nous reviendrons sur cette richesse féminine qui, sur les pas de George Sand, de Marguerite Duras... ou d'autres, démontrent qu'heureusement l'écriture n'est pas l'apanage des hommes.
Dès quatorze ans, Victor Hugo n'avait pas peur d'écrire dans son cahier d'écolier : "Je veux être Chateaubriand ou rien", puis plus tard, il adopta cette devise "Ego Hugo". Lucas, pour écrire, sait observer, écouter, comprendre et restituer. Ce sont là, certainement, les qualités premières d'un écrivain.
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