Terres de Nauze

St CYPRIEN

Mardi 26 juin, les décorateurs de la félibrée en étaient aux derniers ajustements. Le bourg cypriote croulait sous les premières fortes chaleurs de Messidor. Pierre Martial, vice-président du Bournat, conduisait une équipée qui allait découvrir, non la totalité de la cité félibréenne, ne gâchons pas le plaisir des découvertes des travaux des bénévoles qui attendent pour les 30 juin et 1er juillet, 30 000 visiteurs, mais parcourir la cité en suivant les plaques des rues, et des détails plus ou moins insolites.

Le plus populaire des Cypriotes est, manifestement, le bon Dr Boissel. Il nous laisse bien des histoires truculentes. Une ancienne Cypriote confia quelques détails sur le grand humaniste qu'il fut.

La grande Révolution, à St Cyprien, n'a pas péché par un laïcisme rigoureux et intraitable... de loin s'en faut. Son premier maire post-révolutionnaire arborait un passé de prieur.

Deux Belvésoises au pied de la plaque de la rue du Dr Boissel.

Soullié, pharmacien de 1ère classe, n'a bien entendu rien à voir ni avec la félibrée 2018 ni avec le Septième juré, film de Georges Lautner. N'est-ce-pas Daniel et Christophe !

La porte sioraco-couxo-mouzensoise.

St Cyprien se devait de donner une rue au rédacteur de Jacquou le croquant, L'ennemi de la mort, Le moulin du Frau et de tant d'autres romans où la sensibilité républicaine, rien à voir avec une reprise de terminologie de notre siècle,  du percepteur de 4ème classe, s'affirmait et correspondait au concept plébéien d'alors.

Autre personnage, il ne fit que passer, qui se saisit du plus haut rang de la chrétienté. D'aucuns ont vu en lui, à son corps défendant, un éclaireur involontaire et indirect de la séparation des pouvoirs de l'Église et de l'État. Il aura fallu attendre 1905 pour qu'elle se concrétise !

Terminons avec l'image du premier magistrat de St Cyprien. Christian Six, dimanche, aura l'honneur d'être le premier élu dans le cortège. Un honneur que beaucoup de maires auraient aimé avoir eu, au cours de leurs mandatures. Il n'y a qu'une félibrée par an, et bien des communes n'ont jamais eu le privilège de pouvoir l'accueillir.

Photos Pierre Fabre