Terres de Nauze

Il y a 75 ans, parachutages de nuit à Belvès et Cadouin.

PAYS de BELVÈS

 

Georges Marty.jpg

 

Lundi 12 août, à 10 heures, Christian Léothier, maire de Pays de Belvès, ira déposer une gerbe sur la sépulture de Georges Marty, au cimetière de Sagelat. Ce discret fleurissement, voulu par le premier magistrat de Belvès, pour un Belvésois d'exception, s'effectuera  naturellement en présence de la famille de Georges Marty, de quelques proches et de Joël Eymet, premier maire-adjoint de Sagelat. Ce sera un moment de recueillement pour le  chef des Marsouins. D'autres étapes importantes de ce jour de mémoire, marqueront cette journée, en fin de matinée à Cadouin et ensuite à l'aérodrome de Belvès. 

 

Dérioulé des animations à l'aérodrome de Belvès.jpg

 

Couverture du fascicule.jpg

 

Les personnes désireuses d'acquérir cet opuscule, élaboré par Guy Marty, pourront l'obtenir, ce lundi lors de la manifestation à l'aérodrome. 

 

Contribution de la famille de Georges Marty

 

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George Rebière.jpg Tout à fait indépendamment de la contribution de la famille Marty, René Barde, qui se revendique exécuteur testamentaire de Georges Rebière, propose un extrait de l'œuvre de ce dernier.
Georges Rebière

 

 

 

" AIMEZ-VOUS CUEILLIR LES NOISETTES ?"

 

  

Il y a 75 années, les Anglais n’ont pas l’intention d’envoyer de l’armement sans savoir entre quelles mains, il va tomber. Pour éviter ce risque, ils créent en France, un service dépendant d’un organisme anglais, le SOE (Spécial opérations exclusives) dirigé par le Colonel Maurice Buckmanster, chef des opérations secrètes menées en France, au cours de la deuxième guerre mondiale. Georges Star (Hilaire) officier anglais, installé dans le Gers, est le responsable de ce service pour le Sud-Ouest qu’il contrôle par l’intermédiaire d’agents de liaison également instructeurs, formés en Angleterre. Un de ces agents, Philippe de Gunsburg « Philibert » « Edgar » est en charge du secteur Sud Dordogne dont le responsable « Bergeret » est en contact avec Londres. « Philibert » a fait homologuer le terrain de parachutage, le 5 Février 1944, du « camp de César »

 

Les événements se précipitent, « Philibert » vient à Belvès où il rencontre Georges Marty à son magasin de meubles, 10 rue du fort. Il lui annonce un premier parachutage dans un proche délai et leur indique le message qui sera diffusé par la Radio de Londres, dans l’émission -ici Londres les Français parlent aux Français…veuillez écouter quelques messages personnels… ».« AIMEZ-VOUS CUEILLIR LES NOISETTES »

 

Des sabotages à l’usine électrique de Mauzac et au barrage de Tuilières privent Belvès d’électricité et il devient impossible d’écouter la BBC avec un poste normal. C’est Georges Marty qui utilise un poste miniature avec écouteurs sur casque qui  permet de capter Londres en pleine nature.

 

C’est la joie, une grande émotion, écrit Georges Rebière quand il entend enfin le message attendu.

 

Il court prévenir son père, qui rappelle les consignes, il prend le vélo et part pour « Grimaudou » prévenir Paul Barthoumieux, chargé du stockage prévu dans le presbytère désaffecté de l’église de St Pardoux et de sa surveillance. Plusieurs résistants se réunissent, avant de partir par intervalles en petits groupes. A l’heure dite, se retrouvent, place de la brèche, Albert Lespinasse, Jean et Jacques Manchotte, Paul Nadaud et Georges Rebière. Ils partent à pied, grimpent le coteau en poussant leurs vélos. Après avoir crié le mot de passe, une ombre sort du bois, Gabriel Rispal accueille les résistants sur le plateau historique du « Camp de César » éclairé par la lune et les silhouettes qui  s’activent pour allumer le feu et mettre le balisage règlementaire en place. Tous ces jeunes volontaires, conscients de vivre un événement extraordinaire, ne donneraient pas leur place ; un avion parti d’Angleterre va livrer à Belvès, des armes à une poignée de résistants. Le temps passe, le doute commence à gagner ; toujours attentifs au moindre bruit, un ronronnement au début à peine perceptible se précise, George Marty prend son poste et répète avec sa lampe électrique, la lettre A, code de livraison. Dès que l’avion apparaît, il survole le terrain à une altitude moyenne, continue sa trajectoire en ligne droite et disparaît. Serait-il passé sans repérer les résistants, qui restent inquiets ; le bruit des moteurs revient, tourne autour du terrain en perdant de l’altitude, prend le vent et répond enfin à l’appel du code par une lumière rouge et offre sous sa carlingue, un spectacle magnifique : éclairées par la lune, une vingtaine de coupoles blanches flottent au gré du vent au-dessus de leurs têtes.

 

 

 

La suite, lundi soir 12 Août au camp de César à partir de 18 Heures…

 

 

 



10/08/2019
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