Terres de Nauze

St GERMAIN-de-BELVÈS 

Stéphanie Monteil réceptionne, les vendredis après-midi, les clients du Salvayou sous la halle de Belvès.  

La lavande, plante classée parmi les arbrisseaux dicotylédones, au tout premier abord, évoque la Haute Provence.

Dans ces terres, chères à Giono, on la cultive jusqu'à 1 700 mètres d'altitude. Ces cultures, qui ont pris racine à l'époque romaine dans le bassin méditerranéen, ont largement essaimé un peu partout dans le monde, du Canada à la Tasmanie.

Quand on évoque la lavande, on pense à la parfumerie mais cette plante est également porteuse de qualités médicinales. On lui prête depuis très longtemps, des vertus cicatrisantes et antiseptiques. Sainte Hildegarde la conseillait comme cicatrisant. On lui trouvait aussi des propriétés antivenimeuses. En cas de morsure de vipère, on frottait la plaie avec une poignée de lavande ; d'où le nom de la lavande aspic. La plante a aussi été très utilisée, et le serait toujours, pour combattre les mites et les poux.

En phytothérapie, elle est recommandée pour combattre l'anxiété, la nervosité et les insomnies, ainsi que pour soulager les rhumatismes et soigner les infections des voies respiratoires. Elle peut être prise en infusion, en poudre (gélules), sous forme d'huile essentielle ou d'alcoolat, pour les frictions.

La lavande joue le rôle écologique de plante mellifère. À l'heure où  les abeilles deviennent, hélas, menacées, elles trouvent, avec elle, un appui fondamental dans la nature.

De grosses inquiétudes planent sur les cultures de lavande en Haute-Provence. Sans spéculer sur les malheurs de nos amis bas-alpins, puissions-nous, sur nos coteaux du Périgord, épargner un sort réducteur à cette noble et belle plante !

Champ de lavande du Salvayou, photo © 2017 Bruno Marty