On a bien ri grâce à Courteline
SAGELAT
Antoine Braud, président du tribunal, a à démêler un bien curieux contentieux patrimonial.
Le théâtre amateur, sur les berges de la Nauze, s'incruste là, depuis plus d'un demi-siècle.
En 1960, l'amicale laïque avait fait appel aux forces vives vinecossoises pour susciter le désir de promouvoir une troupe capable d'amuser et d'émouvoir le public de l'entité locale et des communes voisines. Les amis de St Vincent ont, donc, été les déclencheurs des animations théâtrales au pied de l'oppidum belvésois. Qui se rappelle du premier spectacle de la fin du printemps 1961, avec pour pièce majeure de Musset, "On ne badine pas avec l'amour" 1834, première représentation, 1861, à la Comédie française. L'amicale laïque d'alors, voulait faire que ses animations soient, tout à la fois, culturelles et divertissantes.
Dans une soirée, le programme réunissait un sketch, un intermède choral et, bien sûr, la pièce de théâtre. C'était manifestement un peu trop.
Cette année, la troupe de Sagelat a ciblé son spectacle sur Courteline mais avec, pour ouvrir le spectacle, un petit moment amusant s'inspirant de l'étourderie enfantine des "Malheurs de Sophie" de la Comtesse de Ségur. Courteline, lui, s'imposa avec "Les Boulingrin" où un pique-assiette s'est vu bien piégé et contrarié. "La peur des coups" présenta au public, un jaloux, peu cognitif, couard et bien fanfaron. "L'affaire Champignon" ne manque ni d'humour, ni de saveur, dans le prétoire d'un tribunal plutôt partagé pour démêler une savoureuse histoire de désordre matrimonial.
Avec trois séances, 280 personnes ont ainsi aidé la caisse de l'école et le Centre de Loisirs de Belvès qui se partagent les entrées.
Le public a, faut-il le préciser, largement apprécié.
Les malheurs de Sophie.
Louna Carcelès, préadolescente de 11 ans, fut la juvénile révélation de cette soirée. Elle était l'héroïne des Malheurs de Sophie.
Félicie, Virginie Jardon, gouvernante, console l'étourdie.
Les Boulingrin
Non, des Rillettes, Pierre Castets, ne vient pas demander la main de Félicie, Guylène Carcelès, mais il ne sait pas ce qui l'attend.
Il va sûrement regretter d'être venu.
L'affaire Champignon
Madame, Maryse Bouyssou, est peut-être une femme sensible aux hommages masculins. Ceci va provoquer la jalousie de son mari.
Ce mari, Christian Bouyssou, va-t-il savoir adresser un cinglant billet à son rival.
Tout peut-il, encore, s'arranger ?
Il faut voir la pièce pour le savoir.
Un huissier, Bernard Malhache, appelle les plaignants à la barre.
Une femme "libre, vendue par son père", Françoise Malhache, infidèle et battue ou battue et infidèle.
Un mari plaignant, Bruno Curat. Mais, tout de même, on peut bien battre "sa" propre femme chez soi !
Yann-Cyrille Martin, amant et "ami" du mari
Yannick Carcelès, plus vrai que nature, ne croit pas être un mari trompé
Au tribunal, tout s'arrange... ou presque.
Photos Pierre Fabre
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