Martine "conservatrice" de la rue du Fort.
PAYS de BELVÈS
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Qui est Martine Rentet ?
Martine, comme on le dit trop souvent bien stupidement dans notre ruralité profonde, n'est pas d'ici. Elle est francilienne. Elle a eu un coup de cœur pour ce numéro 8 de la rue du Fort qui fut, pendant un demi-siècle, le siège du comptoir de zinguerie-plomberie Forjack.
Martine, retraitée de la Mairie de Paris, tient à ce que ce qui fut la vitrine commerciale de cette maison artisanale, conserve un aspect séduisant pour les passants. Martine a acheté cette demeure pour se retirer en Périgord avec Jean-Christian, son époux. J-Christian, lui, était en Île de France, chef de chantier technicien chauffagiste.
Elle constate avec plaisir que beaucoup de promeneurs s'attardent sur sa vitrine. |
Martine nous livre son appétence d'intérêt passionnel pour ce vénérable corridor de passage paysan d'antan.
Martine qui manipule l'humour, du premier étage, présente des œufs... de canard. Avouez que cela donne une note d'originalité.
Martine a voulu coller avec l'histoire rurale de ce castrum où l'on trouvait dans la rue, des petits métiers. Ce couloir un peu moins commerçant que la rue Jacques Manchotte, était beaucoup moins "mondain" mais beaucoup plus artisanal. On trouvait là les tricoteuses, les lavandières, un prestataire de peinture, divers commerces alimentaires et autres ; et, au bout de la rue, côté place Malbec, il y avait deux sabotiers dont l'un deux, le brave père Nadaud, était revenu de la Grande Guerre avec, en souvenir, une énorme cicatrice à la joue. Celle-ci témoignait de l'inhumaine absurdité théâtrale du front. Cela n'empêchait pas ce brave artisan de travailler finement le bois de noyer* et d'être toujours accueillant et jovial pour sa clientèle populaire. Il réalisait au pied de l'hôpital, ses sabots et galoches.
* Pour les travaux de saboterie, les artisans très rationnels exploitaient uniquement les branches de noyer laissant les coûteux fûts de ces arbres aux menuisiers.
Martine est une fidèle lectrice et abonnée de l'Essor sarladais, hebdomadaire qu'elle suit assidûment....
... et dont elle affiche les articles dans sa vitrine.
Martine, qui aime la nature, tient à donner à sa demeure en cours d'aménagement, une note florale. Celle-ci se complète par la présence de sabot et galoche qui illustrent ce passé populaire de cette vieille rue belvésoise.
Belvès n'est pas une bastide mais une cité bâtie au cours des siècles autour de son castrum. On ne peut qu'être admiratif devant cet assemblage mené avec un désir de cohérence urbaine. Les concepteurs de bastides, eux, partaient de zéro et ils traçaient des formes géométriques. À Belvès, il a fallu faire avec le socle naturel qui, autour de ses deux reliefs collinaires, le plateau de Montcucq et celui de l'Hôpital, complique l'avancée urbaine. On peut remarquer l'heureuse complémentarité linéaire qui se dessine et se prolonge en partant du Terriol, suivi de la rue du Fort puis de la rue Jacques Manchotte et enfin du Barry. Le Terriol et le Barry, au Moyen-âge, étant en dehors du périmètre de la cité. Bien entendu, le cœur de la cité, tant moyenâgeuse que moderne, tenait à être la grande vitrine attrayante. La rue Jacques Manchotte, qui supplanta en terminologie la Grand-rue, qui elle-même effaça la rue du portail ou du grand portail, a toujours su garder son effet séducteur pour les touristes ; mais, n'oublions pas que, si elle est le pivot belvésois, ses hypocentres n'en valorisent pas moins ce patrimoine assembleur. La rue du Fort, [tout comme la Brèche, l'avenue Giffault et le Barry belvésois sont les répliques locales des cours de la Marne, de la Victoire, de la Somme, d'Albret, artères bordelaises qui, dans la métroploe d'Aquitaine, ouvrent les corolaires de la rue Ste Catherine], constitue l'adjuvant indispensable au rayonnement du castrum. |
Photos Pierre Fabre
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Demain : Le nouveau maire de la commune des plus hautes sources de la Nauze -et les maires-adjoints- ont ceint leur écharpe tricolore.
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