Les marcheurs des Sentiers d'antan n'ont pas su voir le serpent mythique de La Rhune.
La Rhune en hiver. Image Wikipédia. https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=1212598
La Rhune, dominant le Labourd, a été la scène de nombreuses légendes. L'une d'entre elles raconte que dans ses entrailles, vivait un serpent à sept queues, appelé lehen sugea. Un jour, il cracha des métaux nobles qui se trouvaient dans la montagne. L'or et l'argent sont descendus par les pentes de La Rhune, formant des rivières ardentes qui ont rasé les forêts de la zone. Ce serait une explication romanesque de l'absence de forêts dans le Labourd. Wikipédia
La Rhune 905 m, comm. de Sare, Ascain et Urrugne.
Les noms de montagnes du Pays Basque Michel Morvan
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Un siècle et demi après le passage de l'impératrice Eugénie qui, dit-on, de Biarritz où elle séjournait, lança la mode des excursions sur la montagne, les marcheurs des Sentiers d'Antan ont gravi les pentes septentrionales de la Rhune, signal franco-espagnol qui domine, naturellement, la cité basque de St Jean-de-Luz d'où serait partie l'expression Il n'y a plus de Pyrénées. Là, eurent lieu, le 9 juin 1660, les épousailles de l'infante Marie-Thérèse et de Louis XIV.
Louis XIV, selon Voltaire, aurait prononcé ces mots lors de la succession au trône d'Espagne, en 1700. |
Ce mariage imposé par stratégie territoriale par Mazarin, étaya le Traité des Pyrénées qui a donné à la France, l'Artois et le Roussillon, aïe, avec une enclave à Llivia qui fait désordre dans ce partage.
Il paraît peu probable que les marcheurs des Sentiers d'antan, lors du gravissement de l'escarpement de La Rhune, aient beaucoup pensé à la fougueuse nuit nuptiale, contée par des historiens qui n'y étaient pas, la cour n'était pas invitée à assister les monarques, dans leur intimité la plus profonde, de Marie-Thérèse et de son cousin Louis. L'infante ne pipait pas un seul mot de la langue de La Fontaine.
Pour ma part, je ne suis allé à ce sommet que dans mes bien jeunes années, il y a tout juste 60 ans, et je garde le souvenir merveilleux de l'escapade de ce superbe relief dont le regard s'invite du sud des Landes au golfe de Gascogne avec de très beaux coups d'œil sur les émergences voisines.
Le sentier, dit des carrières, fait 5 930 mètres. Il est, certes, bien escarpé et peu recommandé aux paralytiques ; mais, avec une gourde bien remplie et ce qu'il faut pour apaiser l'estomac, à l'arrivée, il se fait, me semble-t-il, sans souffrance excessive. Parvenu au sommet, la vue est exceptionnelle et à 360°, des montagnes basques aux plages du littoral. Elle récompense les marcheurs. La vue par temps clair, porte jusqu’à la forêt des Landes. Coucou au petit train à crémaillère qui amène au faîte, celles et ceux qui ne peuvent jouir, pédestrement, de ce superbe sentier ou préfèrent se laisser amener au sommet.
Du départ d'Ascain, altitude 10 m, au belvédère de la Rhune, altitude 905 mètres, le dénivelé tout proche des 900 mètres, satisfait tous les randonneurs à la recherche d'une escalade agréable et accessible.
Les marcheurs des Sentiers d'antan, eux, ont préféré partir du modeste col de Saint Ignace, verrou de Sare, pour accéder au sommet de la Rhune. Ce sentier épouse l'assiette du chemin de fer à crémaillère. Ils ont, ainsi, limité le dénivelé à 736 mètres... ce qui, pour celles et ceux des leurs qui sont allés sur les pas de Maurice Herzog, Edmund Hilary, Louis Lachenal et Gaston Rebuffat, paraissait un tout petit raidillon.
Divers liquides pour s'hydrater et se remonter.
Photo Bernard Malhache
Une pause de relaxation.
Photo Bernard Malhache
Les mains... ce vecteur de communication.
Photo Bernard Malhache
Les grands, devant... les petits, derrière.
Photo Bernard Malhache
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