Le comité local de la FNACA a tenu son A.G
PAYS de BELVÈS
Ils avaient 20 ans entre 1954 et 1962. Sans nullement le désirer, ils avaient rendez-vous avec l'histoire. Les gouvernances du pays où l'on avait élaboré la Déclaration des Droits de l'homme et du Citoyen, ne pouvaient se résoudre à admettre que les peuples puissent aspirer à s'autodéterminer. Ces gouvernances-là n'avaient pas su tirer les enseignements de redditions antérieures. Elles auraient dû ouvrir le chemin de l'indépendance, pratiquement sans violence.
Les jeunes gens nés entre 1934 et 1941/2 ont donc traversé la Méditerranée, non pour une croisière touristique, mais pour une vaste opération que la langue de coton appelait la "pacification". Beaucoup de jeunes vies, les chiffres sont estimés pour les jeunes français, autour de 25 000 ; pour l'autre culture, ils sont terriblement effrayants et difficiles à évaluer, se sont éteintes là-bas, dans ce beau pays, là où poussent la vigne et l'olivier, où les Européens, alors, n'ont pas su ou n'ont pas pu rester. Dans notre secteur, deux jeunes appelés, Robert Imberty, de St Pardoux, et Pierre Lescure, de St Germain, ont perdu la vie dans ce conflit. La fracture était irréductible.
Nous traînons, aujourd'hui, ce passé pointant deux siècles d'histoire comme un boulet, comme une erreur historique qui ne se cicatrise pas ou se cicatrise avec une peine immense. Le choc des cultures, s'il est parfaitement réductible, a besoin de temps... de beaucoup de temps.
Ces seniors qui, chaque année, se retrouvent, portent gravés dans leur mémoire, ces souvenirs terribles d'un affrontement qu'ils n'ont pas souhaité mais qu'ils ont vécu dans l'angoisse et l'incertitude. Leurs réunions annuelles sont là, implicitement, pour se recueillir sur ce passé douloureux, en pensant à leurs camarades dont les noms ont pris quelque part, un peu partout, une petite place sur les mégalithes du souvenir, complétant les listages des malheureux qui, des décennies auparavant, affrontaient nos voisins de l'autre rive du Rhin.
Attardons nous un instant sur leur assemblée générale du 23 février.
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En bout de table, le trinôme du président Denis Betge avec, à sa gauche, le trésorier Gilbert Jean et à sa droite, le secrétaire Maury Basset [il remplace Kléber Ferret qui a quitté le département] qui s'appuie, un peu, sur une secrétaire informelle.
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Faisons un tour de table.
Un trésorier plongé dans ses comptes.
Un président reconduit par ses pairs.
Photos Pierre Fabre.
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