La tour Rastignac, une pièce patrimoniale localement méconnue
PAYS de BELVÈS
Aujourd'hui, nous revenons en immersion dans le patrimoine local méconnu. Chaque année, les journées du patrimoine mobilisent des adeptes de l'histoire locale. Le blog interpellé par d'autres actualités, n'est pas en mesure de suivre chronologiquement toute la vie locale. C'est donc avec un mois de retard que nous revenons sur cet angle de la rue des Templiers.
Gilles Heyraud présente succinctement la Tour Rastignac.
Cette année, à Belvès, deux élus municipaux, Laurence Daubier et Gilles Heyraud, se sont relayés pour faire découvrir la Tour Rastignac, une bien vieille tour moyenâgeuse qui était pratiquement ignorée de tous. L'acquisition patrimoniale de la commune a donné l'idée de la faire découvrir.
N'allez pas rattacher Rastignac au personnage romanesque de Balzac. Eugène de Rastignac, personnage "aux dents longues", dont les aventures débutent dans "Le Père Goriot", et dont l'évolution va se poursuivre dans un nombre considérable de romans de "La Comédie humaine", même dans la fiction, n'a bien entendu rien à voir avec Belvès. Ce protagoniste balzacien, purement imaginaire, originaire d'Angoulême, s'installa à Paris pour suivre des études de droit. Sortons de la fiction et, plus proche de nous, au siècle dernier, un tribun particulièrement ambitieux, qui ne péchait pas par une modestie excessive, aussi brillant que prétentieux et controversé, qui rêvait d'accéder aux plus hautes fonctions, fut, avant d'assouvir son désir, taxé de Rastignac de la Nièvre.
Qui était le Rastignac qui donna son nom à la tour belvésoise ? Hélas, il ne reste pratiquement rien, de bien des archives écrites des strates historiques locales. Elles ont connu les affres de la Guerre de 100 ans et celles des Guerres de religion ; ce qui fait qu'il faut beaucoup de discernement et d'exploitation d'hypothèses pour oser s'aventurer dans les détails de ces siècles.
La Tour belvésoise de Rastignac, bien vieille pièce patrimoniale, présente des côtés architecturaux intéressants et aussi un accès à une surprenante partie qui s'inscrit en cavité dans le rocher. Son plafond est un assemblage de vieilles pièces charpentières, a priori, d'origine.
L'entrée n'est pas des plus engageantes.
L'appel d'offre pour l'installation d'un ascenseur, pour le moment, est resté sans effet. Gilles recommande de s'avancer avec prudence.
On est là sous les combles
Dans l 'excavation du rocher
Une inscription à décrypter
L'assemblage charpentier du plafond se révèle être une merveille charpentière.
Photos Pierre Fabre
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