Incorrigible
Pour des raisons indéterminées, cet article, mis en place, hier, lundi 9 décembre, a disparu. Celui qui est remis en page, ci-dessous, est une sauvegarde.
Comme celles du Seigneur, les voies de l'informatique, parfois, sont impénétrables.
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La langue française a ses codes et, plus encore, la langue de coton.
François Périer, dans "Cadet Rousselle", film d'André Hunnebelle, 1954, était amené à comprendre que la langue a ses codes ; ainsi, on ne dit pas une fille pour parler d'une ravissante personne de la bonne société. Quelle erreur de style aurait été remarquée si un homme du monde avait taxé Françoise de Sévigné, fille de Marie de Rabutin-Chantal, dite comtesse de Sévigné, de "fille".
Pourvu qu'on ne plaisantât ni de Dieu, ni des prêtres, ni du roi, ni des gens en place, ni des artistes protégés par la Cour, ni de tout ce qui est établi, pourvu qu'on ne dit du bien ni de Béranger, ni des journaux d'opposition, ni de Voltaire, ni de Rousseau, ni de tout ce qui permet un peu de franc-parler; pourvu surtout qu'on ne parlât jamais politique, on pouvait librement raisonner de tout. Le Rouge et le Noir, sous-titré Chronique du xixe siècle, puis Chronique de 1830, est un roman écrit par Stendhal, publié pour la première fois à Paris, chez Levasseur, le 13 novembre 1830, bien que l'édition originale mentionne la date de 1831. C'est son deuxième roman, après Armance. Il est cité par William Somerset Maugham en 1954, dans son essai Ten Novels and Their Authors, parmi les dix plus grands romans jamais écrits.
Raphaël, mon petit-fils, n'a pas eu tout à fait la même perception de ce roman dont la lecture lui fut "préconisée" au lycée. Il trouva cet ouvrage soporifique. |
Henri Beyle, dit Stendhal |
Depuis l'ère du salon du marquis de la Môle, les permissivités, heureusement, se sont multipliées et invalident les interdits du franc-parler de l'avant-dernier siècle.
Il existe cependant bien des usages qui imposent une retenue, d'aucuns diront le champ de culture de l'hypocrisie. Si le cercle des notables de la prestigieuse Académie française, avait commis l'erreur d'accueillir dans son tétracontagone, un "paysan du Danube" pour amender la langue française du vocabulaire plébéien des journaliers, bordiers, métayers, charretiers et autres, il n'aurait pas manqué de bonnes gens pour s'émouvoir que le commun des mortels puisse atteindre, voire souiller, cet admirable cercle.
Pour revenir ou, plus exactement, pour aller à nos moutons, j'ai été interpellé pour l'article https://terres-de-nauze.blog4ever.com/le-limbe-nauzerois et j'ai compris que cet article avait été décrypté avec une nuance de pique et de là, à me préciser qu'il suscita une volée de bois vert...
Sur ce blog la tradition est de souhaiter que le lectorat s'exprime. Seuls sont écartés les commentaires franchement odieux, injurieux ou diffamatoires. Ceux qui ont commenté l'article cité ci-dessus ne justifiaient aucunement une forme de "censure" inhérente à leurs remarques.
Aurais-je manqué au discernement élémentaire, aurais-je profité de ce thème pour glisser subrepticement quelque propos manquant aux convenances. Tout une chacune, tout un chacun, dans ce domaine comme dans tous les autres, a le droit de penser ce qu'elle ou il veut.
À un bimestre d'atteindre les 3/4 de siècle, "paysan du Danube" je suis, "paysan du Danube" je resterai ; c'est pour cela que je souhaite vivement qu'il se trouve un personnage plus stylé et consensuel pour faire vivre ce blog avec la qualité ad hoc, pour éviter de tels dérapages.
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