Ils ont mis les pieds dans le plat.
SAGELAT
Pour présenter "Les pieds dans le plat", troupe théâtrale bigourdane venue en Périgord, osons un petit aparté définissant de quel plat il s'agit. Non, il ne s'agit pas de mettre dans un plat gastronomique, les parties distales des membres inférieurs reliées à la jambe par l'articulation de la cheville et, pas davantage, d'introduire de poétiques vers dans une garbure. Le plat en question est une vieille terminologie provençale qui désigne la boue qui stagne au fond d'une eau qui a subi la décantation. Quand elle est remuée par les pieds de passants qui pataugent, elle perd sa clarté. De cette vieille terminologie, on admet la figure que lorsque l'on met les pieds dans le plat, on commet des bourdes, ou des gaffes, ou des gaucheries et, manifestement, on trouble une paisible symbiose.
Les comédiens du collectif "Les pieds dans le plat" étaient parfaitement dans cette situation en venant interpréter "Le repas des fauves", comédie de Vahé Katcha. Cet écrivain, scénariste et journaliste, Damas 1928 / Paris 2003, a su dans son "repas de fauves", imaginer, avec un sujet dramatique et grave, une belle comédie où l'on rit allègrement de bout en bout.
Oui, ne serions-nous pas tous susceptibles de tergiverser, de porter des coups bas, de soutenir une mauvaise foi, de perdre toute dignité quand on se trouve interpellé face à la mort injuste et cruelle ! L'appréhension du passage du Styx peut fort bien révéler chez tout un chacun, la noirceur de l'âme humaine.
Les Bigourdans ont interprété avec brio, ce repas de fauves. Ils ont été flattés de compter dans le public, un noyau consistant des comédiens de la Troupe de Sagelat où l'on remarquait le fascinant coach Pierre Castets. Ne vous attendez pas à en savoir davantage car, sait-on jamais, si "Les pieds dans le plat" étaient appelés à se produire à nouveau dans notre bassin de vie, mieux vaut ne pas connaître sur quelles pistes, ils se sont attardés.
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Sophie se prépare pour une belle et sympathique fête d'amis.
Photo © Bernard Malhache
Vincent interprète le rôle d'un comédien fort cultivé. Il se croit, bien maladroitement, obligé de rectifier une citation erronée formulée par l'officier S.S.
Photo © Bernard Malhache
Va-t-on vraiment festoyer, c'est la question que l'on se pose au cours de la pièce.
Photo © Bernard Malhache
La générosité d'un commandant de la Gestapo ne va pas très loin, même si cet officier connaît bien le maître de maison.
Photo © Bernard Malhache
André a franchement franchi les odieuses limites d'un être méprisable mais il pense qu'il vaut mieux sauver sa peau qu'être altruiste.
Photo © Bernard Malhache
Avant le salut.
Photo © Bernard Malhache
Il n'y avait pas vraiment... la quantité...
... mais le public était... de qualité.
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