Ils ont été des passionnés.
PAYS de BELVÈS
De gauche à droite :
Georges Rebière, 14/12/1932, Belvès - 1er /3/ 2019, Belvès
Georgette-Raymonde Nicolas-Poujardieu, 23/12/1938, St Germain - 4/4/2019, Belvès
Georges Bideau, 18/5/1930, Belvès - 13/8/2019, Belvès
Marie-Thérèse Lavialle, 29/7/1947, Belvès - 10/11/2019, Belvès
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Nous allons clore ce premier mois de l'année 2020. Avant de refermer le livre de l'année écoulée, pensons à celles et à ceux qui nous ont quittés mais qui, à des degrés divers et différents, ont partagé avec nous bien des moments, ont su attirer l'attention de leurs concitoyens par leur générosité, leur civisme, leur lucidité, leur attachement à notre culture et à nos traditions.
Georges Rebière fut celui qui apporta sa jeunesse à la Résistance. À l'heure de la paix retrouvée, il sut porter, discrètement, mais haut et fort, nos valeurs occitanes. Homme d'une profonde sensibilité retenue, il laisse un grand vide dans ce jardin "traditionaliste". Celles et ceux qui l'ont imparfaitement connu, peuvent regretter de n'avoir pu ou su s'imprégner des travaux de cet homme de plume qui, aussi, a su manipuler la vielle.
Georges Bideau, passionné de mécanique, a su s'adapter au glissement qu'introduisit la modernité, après la guerre, dans un monde où l'immense majorité avait bien du mal à suivre les bouleversements techniques. Georges Bideau laissera cette marque de civisme qu'il incarna au corps de sapeurs-pompiers de Belvès. Après le populaire Georges Marty, mais aussi -et surtout- dans les pas d'André Sartrand, son beau-frère, qui fut le fondateur du corps des sapeurs-pompiers belvésois à la Libération, il a maintenu et renforcé cette vocation d'un volontariat civique dans sa descendance.
Que dire de Georgette-Raymonde Nicolas-Poujardieu, saint-germinoise par sa naissance, dont le cursus brillantissime honora sa famille aux racines modestes. Très jeune licenciée de physique, elle enseigna les mathématiques et la technologie. Pour s'ouvrir à d'autres horizons, elle enrichit son parcours d'un CAPES de documentaliste. Nombre d'élèves ont apprécié sa rigueur intellectuelle et sa pédagogie ; pédagogie qui fut le maître mot de son foyer pendant plus d'un demi-siècle.
Georgette Poujardieu, sa vie durant, s'est toujours appliquée, par son amour du terroir et de la nature, à entretenir et honorer ses racines.
Marie-Thérèse Lavialle, elle aussi brillante pédagogue, cultivait bien des passions, dans une parfaite discrétion. Elle aimait tout ce que la nature offre en permanence à celles et à ceux qui savent l'apprécier, que ce soit la neige qui bonifie les sols, le gel qui aère les labours, le vent qui participe à la pollinisation, les bourgeons et les fleurs qui ouvrent la régénérescence, les pluies qui équilibrent les nappes, l'ensoleillement qui entretient la vie et les douceurs automnales qui autorisent la pousse des cèpes et le repos de la végétation.
Marie-Thérèse fut, elle-aussi, une conservatrice de nos valeurs. Elle donna bénévolement des cours d'occitan à des adultes qu'elle émerveillait par son savoir et la délicatesse exquise qui ressortait de son désir de faire vivre ce patrimoine culturel, enrichi de particularismes locaux. Marie-Thérèse "expertisait" à l'envi, la sémantique et l'étymologie. Pour expliquer la formation des mots, dans ses cours linguistiques, elle ne souhaitait pas une simple appropriation du vocabulaire mais elle voulait faire partager ce cheminement lexicographique.
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