De Mauvelat à Lacoste, empruntons un chemin bucolique merveilleusement entretenu
SAGELAT
Ce chemin, comme bien d'autres, aurait pu être sacrifié sur l'autel quadrangulaire de l'égoïsme, l'asociabilité, l'indifférence et l'intérêt particulier.
Les élus ont néanmoins dû avancer avec discernement pour éviter sa disparition.
En attendant, il est parfaitement utilisable pour les piétons, les cyclotouristes, les chevaux... et leurs cavaliers.
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À 1 500 mètres du rond-point de Fongauffier. À l'école prendre la direction Pétrou, Carvès pour atteindre le départ du chemin de Mauvelat.
Il démarre à Mauvelat*, alt 143 m, et il se glisse quasi-rectiligne dans les chênes pendant 1 586 mètres pour atteindre Lacoste*, lieudit plus souvent appelé Pétrou où, à 206 m du niveau de la mer, il rejoint la voie communale qu'il a laissée à son point de départ. Son profil est un dénivelé constant avec un petit pic, tout à fait symbolique, alt 211 m. C'est donc une pente inférieure à 4 % que les promeneurs découvrent là sous le Maillac et au-dessus du vallon du Branchat.
Ce chemin n'a pas été retenu, il y a un peu plus d'un siècle, pour être le chemin vicinal ordinaire d'accès à Pétrou-Lacoste. Quand on estime son profil, on peut se poser la question : pourquoi ? Sa déclivité est, somme toute, plutôt engageante et il fait 456 mètres de moins que la voie communale retenue. Il faut donc chercher la cause ailleurs. D'aucuns l'ont attribuée à ce brave Docteur Murat qui, à la fin de l'autre siècle, épousa une jeune fille du pays qui avait une propriété au Maillac. Le Maillac, petit hameau, presque cossu avec sa ferme de maître et sa métairie, n'avait, comme beaucoup d'écarts, pas de route d'accès, tout juste un chemin de terre. Quand l'heure fut venue de tracer le chemin vicinal, sous l'instance du Dr Murat, on privilégia le schéma préconisé par le médecin, pour désenclaver le Maillac. Qui, aujourd'hui, plus d'un siècle après, peut s'en plaindre !
* Mauvelat. l'étymologie de ce lieudit indique un mauvais lieu, pourquoi ? S'agissait-il d'un point de passage difficile, lieu peu rassurant comme Malecourse, tout proche ou comme le Bos-Rouge où plane une histoire de guet-apens. L'imagination fertile, ou craintive, des paysans d'autrefois, laisse planer le doute.
* Lacoste. Lacoste, tout à la fois, peut être un lieu-dit qui découle, ou découlerait, de la récupération du domaine d'un sieur Lacoste. Le patronyme de Lacoste étant composé de l'article défini féminin la et de Coste qui a toutes les probabilités d'être un personnage qui vivait dans une côte. Coste disparaissant, sa veuve, ou sa fille, devenait "la Coste".
La sente, sur la carte ci-dessus, a été matérialisée par Alain Borie.
Cette sente est bordée de chênes dont certains sont séculaires. Là aussi, il s'agit d'une tonique et salutaire résistance à un envahissement de conifères. Ceux-ci présentent les inconvénients majeurs d'être inesthétiques, réducteurs d'oxygène et, par l'enrésinement, destructeurs des sols. Cerise négative sur le gâteau, les résineux sont loin d'obtenir le rendement financier du robinier, appelé à tort l'acacia, arbre à croissance rapide. Les idées reçues ont la tête dure.
Avouez que la sente bucolique de Mauvelat à Lacoste s'impose comme une toute petite balade pédestre accessible à tout un chacun.
Sa majesté le Chêne
Je suis du genre Quercus, qui viendrait du celte " kaerquez ", " bel arbre ", et me décline en plusieurs espèces : chêne pédonculé et chêne sessile ou rouvre en France ; mais aussi chêne vert, chêne liège, chêne chevelu, chêne blanc.
Qui mieux que moi symbolise la force et la majesté ?
Photos Pierre Fabre
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