Billet d'humeur de Michel Carcenac
PAYS de BELVÈS
Michel Carcenac envoie-t-il, comme on le dit en Provence, "le bouchon un peu loin". Je ne saurais dire si le verbe du dernier résistant de Belvès, est resté "dans les clous" ou, a contrario, s'il a franchi les lignes. Ce sera au lectorat -et à lui seul- de le décider.
Ce blog qui a pour "religion" d'abhorrer la censure, n'entend pas, pour Michel Carcenac, comme pour toute autre personne, s'autoriser à la pratiquer.
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LES MALÉDICTIONS DE BELVÈS
LA FOLIE DES GRANDEURS
Dans le film, La FOLIE DES GRANDEURS, Louis de Funès est hilarant.
Dans la comédie qui se joue à Belvès, on n’a pas envie de rire. Le cinéma a de Funès, Belvès possède le Funeste !
Cependant, il y a des analogies entre les deux acteurs : de Funès vole les impôts pour s’enrichir, le maire de Belvès pille les impôts locaux pour sa gloire personnelle. Il veut laisser à la postérité les marques de son passage, des œuvres d’art (sic) comme des miroirs sur de vieilles façades. Le comble fut de recouvrir de feuilles d’or une poutre de la halle, oui, de l’or pur, pas une peinture quelconque sur une halle vieille de plusieurs siècles. Les touristes ne comprennent pas, nous non plus. Des subventions ont peut-être été octroyées, mais les contribuables n’ont-ils pas été ponctionnés pour cela ? Même si c’est gratuit, c’est ridicule et prétentieux.
Le maire lance des grands travaux pour sa gloire de son vivant mais aussi pour sa gloire éternelle, comme les bâtisseurs des pyramides. Mais sa vie privée doit rester secrète et pour qu’on ne puisse le voir allongé dans son jardin ou se baignant dans sa piscine, il a fait planter une large haie de rosiers contre les murs des remparts dans la cour de l’ancien collège. De ces murailles, le regard plongeait dans son jardin et les épines de rosiers sont efficaces pour éloigner les curieux. On a donc creusé le ciment, mis de la terre à la place et planté les épineux. Mais les plantes, il faut les arroser, et même l’hiver ils s’arrosent avec les pluies. L’eau arrive bien mais pour l’évacuer, c’est autre chose. Alors elle imprègne les belles pierres et le soleil la pompe un peu. Allez les regarder d’en bas, elles sont noires au niveau des rosiers. Nous n’avons pas eu de gelée cet hiver et les pierres n’ont pas éclaté, mais même sans gelées, les pierres peuvent tomber comme elles l’ont fait dans le jardin de Despont, manquant de justesse d’écraser M. Chapeyroux. Si une partie du rempart s’écroule, qui paiera les travaux de reconstruction ? Il y a quelques années, il y a bien eu un effondrement du rempart un peu plus au nord.
Vous songez à des projets extravagants et coûteux, ld maire, mais jamais aux rues et places du village et aux multiples trous dangereux pour les piétons et pour les malades en fauteuil roulant.
Enfin, la folie des grandeurs atteint son apogée avec l’installation prévue d’un ascenseur pour descendre visiter les grottes !
Cela ne fera pas venir un seul touriste en plus et ce ne sont pas les entrées des visiteurs qui régleront les factures. A combien se monteront-elles ? On parle de un million-cinquante-mille euros pour l’achat et l’installation de l’ascenseur. Les travaux préparatoires ont déjà coûté, paraît-il, 75 000 €. Il serait intéressant d’avoir les chiffres officiels.
Et ensuite, que se passera-t-il ? Pour un ascenseur destiné au public, les conditions d’exploitation sont multiples et impératives : gestion par une entreprise responsable de l’entretien, des dépannages, de la prévention des accidents, de l’arrivée rapide d’un technicien en cas de blocage, d’accident. Cette entreprise est chargée de convoquer les contrôles technique réguliers. Elle est reliée avec l’ascenseur par un téléphone direct. Combien cela coûtera-t-il en plus des ascenseurs ? D’où viendront les fonds ? Belvès est déjà sérieusement endetté et se trouve dans un état catastrophique, tout le monde s’en va, l’opticien part à Siorac, un de plus. Ce sont les quelques vieillards encore à Belvès, qui paieront ? On ne peut pas péter plus haut que son cul !
Monsieur le maire, vous avez déclaré à plusieurs reprises, en public, que vous ne vous représenterez pas, c’était une blague ou un mensonge. Comment se fait-il que, à part deux, tous vos conseillers vous ont lâché, écœurés d’avoir des décisions imposées par vous, sans discussion. C’est curieux qu’un maire se représente, largué par ses " conseillers ".
Venons-en au drame qui a sonné le glas de Belvès. Pendant la Révolution, le District de Belvès était important, le territoire qu’il administrait, tenait une grande place ; par la suite, Belvès a toujours été chef-lieu de canton.
Mais, aux dernières élections cantonales, vous vous êtes fait rouler dans la farine : Germinal Peiro a réussi à décrocher de Belvès, plusieurs communes pour les donner à St Cyprien ou à Lalinde. (sic) De ce fait, la population du canton de St Cyprien qui était inférieure en nombre à celle de Belvès, est passée devant et St Cyprien a remplacé Belvès comme chef-lieu de canton. Vous le saviez que Peiro organisait son charcutage électoral et vous avez laissé faire, de même la conseillère générale. Le dépouillement de Belvès est de votre faute. Nous ne savons pas si vous avez essayé de contrer Peiro, nous n’en avons pas entendu parler, ce fut discret, vous avez été des cloches, pas une commune de récupérée. Dans les jours qui ont suivi, ce fut la débandade vers la vallée. Après avoir, sans l’accord du conseil municipal, débaptisé Belvès, vous l’avez conduit, notre cher village, au naufrage. Et vous osez vous représenter après avoir juré le contraire. Si Belvès sort de ce gouffre, ce ne sera pas avec vous et vos dépenses somptuaires.
Belvès le 7 mars 2020
Le Contribuable
Dr Michel Carcenac
15 avenue Paul-Crampel
24170 Belvès
05 53 29 00 21
carcenacmichel@orange.fr
http://michel-carcenac.monsite-orange.fr/
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