L'inspection du 10 janvier à la communauté de brigades de gendarmerie
VILLEFRANCHE-du-PÉRIGORD
L'inspection, examen minutieux, observation méthodique, vient du latin inspectio, action de regarder. Ce n'est ni plus ni moins qu'un contrôle de ce que la mission doit évaluer ou surveiller. Ce substantif, depuis sa genèse, véhicule bien une notion plus ou moins implicite d'appréciation qualitative avec, à la clé, une forme de notation. Pour lui donner une autre forme, sans en altérer le fond, nos lexicographes toujours avides de rétablir d'anciens termes abandonnés ou d'en introduire de nouveaux, ont préféré l'audit. Celui-ci paraît plus humain dans le verbe mais vise le même but. L'inspection d'une communauté de brigades de gendarmerie, manifestement, aussi sérieuse et rigoureuse qu'elle puisse être, quand elle est couplée d'une réception citoyenne, se présente sous la forme d'une opération de communication appréciée par les hôtes. Elle permet d'échanger, de comprendre et de soutenir nos gendarmes dans leur mission toujours délicate. |
La Gendarmerie nationale est une des plus anciennes institutions françaises. En effet, elle est l'héritière de la Maréchaussée, corps de militaires chargé de la police et de la justice aux armées depuis le Moyen Âge, qui était devenu progressivement une force de police compétente pour l'ensemble de la population sur la quasi-totalité du territoire français. Elle conserve des attributions de justice extraordinaire (dite « prévôtale ») jusqu'à la Révolution.
Nos gendarmes contemporains n'ont certainement plus du tout l'image de leurs ancêtres et leur mission, de plus en plus complexe, en a fait des serviteurs appréciés des populations, tant leur présence est nécessaire à la quiétude de la ruralité mais aussi du tissu périurbain.
Nous sommes légitimement fiers de nos gendarmes et nous remarquons tous, combien la féminisation de cette institution est une excellente chose. Le major glissa, avec une pointe de malice, que la communauté de brigades était, aujourd'hui, majoritairement aux mains des dames. Qui s'en plaindra.
Nos gendarmes, qu'ils soient féminins ou masculins, partagent tous des valeurs qui honorent leur mission au service de la population. N'oublions jamais les sacrifices d'Alicia Champion et Audrey Berthot, froidement abattues le 7 juin 2012, à Collobrières et d'Arnaud Beltrame, décédé le 24 mars 2018 à Carcassonne, après avoir offert sa vie, la veille à Trèbes, pour protéger une otage de la folie d'un terroriste.
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De gauche à droite : le gendarme Aurore dos Santos, gendarme référent de Mazeyrolles, Orliac et Sagelat, le major Anita Praud, commandant la communauté de brigades, et la commandante Hélène Marty, commandant la Compagnie de Sarlat.
Maître de cérémonie d'une parfaite aisance dans son sujet, le major Anita Praud présenta les voeux de la maréchaussée aux élus et aux personnes présentes avant d'évoluer sur les tableaux comparatifs de 2018 et 2019, sur toutes les observations de la gendarmerie. Cela va des accidents, heureusement le major a précisé que notre secteur n'a pas eu d'accidents mortels depuis 5 ans, jusqu'aux actes d'incivilité.
Le major attribua l'excellence à Orliac et St Laurent-la-Vallée, communes de la profonde ruralité, certes, où aucun clignotant ne s'est activé.
Nous sommes heureusement loin des pôles interpellés, au premier chef, par les fléaux de l'insécurité, de la drogue et de la violence au quotidien ; mais, il faut veiller au grain pour conserver cette quiétude qui fait qu'il fait bon vivre dans nos campagnes.
Et si les gendarmes reprenaient les bicyclettes.
Pour le commandant Marty, désolé, mes vieilles oreilles interceptent mal la féminisation de ce substantif, pourquoi nos gendarmes ne reprendraient-ils pas de bonnes et solides bicyclettes, pour aller de vallons en collines dans leur territoire. C'est assurément plus facile et moins dangereux que les braves chevaux de la Garde républicaine. Tout le monde sait enfourcher une bicyclette... pour les chevaux, c'est moins évident.
Le commandant Marty dit que, peut-être, il serait bon d'avoir des bicyclettes électriques pour gravir le raidillon de Domme.
Qui se souvient de nos braves gendarmes d'antan parcourant nos routes de campagne, rarement plates, avec leurs guêtres et le baudrier, pour aller dans les hameaux parfois distants d'une dizaine de kilomètres de leur caserne. C'était pour eux, l'occasion de communiquer avec les paysans locaux. Ces derniers aimaient entendre les plus anciens d'entre eux s'exprimer, comme eux, en occitan.
Les élus et les citoyens ont suivi avec attention, les interventions tant du major Praud que de la commandante Marty.
Après le temps du suivi des observations, nos gendarmes ont su donner une touche conviviale et amicale à leurs hôtes.
Les élus, signe des temps, ont parlé de la prochaine échéance mais seulement pour y mêler un zeste d'humour.
Photos Pierre Fabre
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