Les antres belvésois.
Vous qui passez par Belvès, parfois plusieurs fois par jour, avez-vous eu la curiosité de rechercher d'où vient l'eau de la fontaine? Pas sûr... En vous aventurant dans l'impasse, vous découvrirez, blottie dans sa grotte voûtée, cette petite source qui apporte ses ondes à la fontaine. Nos ancêtres attribuaient des vertus à ces eaux.
Explorons, par l'image, ces antres belvésois.
Un antre n'a pas nécessairement la profondeur d'une caverne ; ce peut être simplement un abri-sous-roche un peu prolongé. Aussi, autrefois, rencontre-t-on à l'occasion " sous un antre" pour " dans un antre" :
Nous touchons à Lemnos : fatigué du voyage, Le sommeil me surprend sous un antre sauvage. — (Jean-François de La Harpe, Philoctète, acte Ier, scène 4, dans le Théâtre des auteurs du second ordre, Tragédies, tome VII ; Imprimerie de Mame Frères, Paris, 1808, p. 73)
Nous touchons à Lemnos : fatigué du voyage, Le sommeil me surprend sous un antre sauvage. — (Jean-François de La Harpe, Philoctète, acte Ier, scène 4, dans le Théâtre des auteurs du second ordre, Tragédies, tome VII ; Imprimerie de Mame Frères, Paris, 1808, p. 73)
René Barde, pour animer sa causerie, s'est appuyé sur un plan du Dr J-Noël Biraben.
Vendredi, dans la salle du conseil municipal, René Barde, qui n'a nullement la prétention de se déclarer historien –il l'a bien précisé- a voulu faire découvrir aux personnes qui se sont rendues à sa projection, quelques images souterraines de l'oppidum belvésois. Nous nous sommes un peu égarés dans ces antres méconnus de pratiquement tout le monde et, là, nous avons découvert que cette émergence rocheuse cache bien des cavités de son sous-sol.
Impressionné par le sous-sol parisien d'immeubles de la capitale qui se révèlent être de superbes compléments architecturaux, je comptais voir, non de fascinants souterrains qui "travaillaient", il y a plus d'un demi-siècle, nos fertiles imaginations enfantines, mais je pensais en savoir un peu plus sur ce monde mystérieux qui, à l'abri des regards, empile les siècles. René, d'emblée, a dit que pour certaines images, il resterait dans l'imprécision car elles s'inscrivent dans des domaines privatifs appartenant à des personnes qui, si elles ont accepté les prises de vue, ne souhaitent pas aller au-delà.
Qu'est ce qu'un antre.
Un antre est une cavité naturelle, souterraine, servant de repaire pour les animaux sauvages. Une habitation d'une personne asociale et/ou sauvage. En anatomie, un antre est une cavité naturelle de quelques organes du corps humain, par exemple : l'antre du pylore.
Ces sous-sols belvésois, souvent, sont des cavités naturelles, parfois ce sont des ouvrages totalement artificiels ou aussi des ajustements exploitant de petites grottes agrandies par des travaux les étendant voire les reliant. L'eau s'invite souvent dans ces excavations, soit en permanence, soit au gré de fortes précipitations.
Des érudits passionnés.
Plusieurs intervenants ont apporté de la consistance à cette soirée : Noëlle Choublier-Grimbert, passionnée par le patrimoine, parla, entre autres, des sous-sols de Laon, de Provins et de Pontoise qui sont de véritables joyaux ou des conséquences de l'abandon des champignonnières.
Christophe Lafon, un érudit qui a assisté Georges Rebière dans ses travaux patrimoniaux de Belvès, s'est beaucoup intéressé à ce monde souterrain.
Olivier Leboucher, qui maîtrise parfaitement le sujet du travail de l'eau dans l'éperon rocheux, a dû en quelques mots, décrypter le travail de cet agent naturel qui donne une vie ténébreuse à l'oppidum.
Olivier, l'an dernier, nous a plongés dans ce monde fascinant des eaux souterraines.
Les élues belvésoises
Pour Nathalie Garrigue, la première maire-adjointe, le patrimoine, c'est une valeur sûre.
C'est aussi le point de vue de Claudine Marty qui s'intéresse beaucoup à ces legs.
Divers regards experts de ce monde souterrain.
Pour Valérie, le monde souterrain belvésois, c'est un pan important de ses prérogatives à l'office de tourisme.
Marie-Noëlle a fait le rapprochement des oppidums de Belvès et de Laon.
Belvès, terre d'accueil, ne manque pas de richesses, n'est-ce-pas !
Le monde merveilleux de l'ornithologie a, lui aussi, besoin des antres de la terre.
Photos Pierre Fabre
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