Une ligne sous l'épée de Damoclès

Avant de partir, saluons l'ouvrage emblématique de la ville de Jasmin. Le pont-canal impressionne toujours les visiteurs et les amateurs de vieilles pierres.

Quand Henri IV monta vers Paris, le superbe pont-canal d'Agen n'existait pas. L'œuvre de Pierre Paul Riquet, 1609/1680, était inachevée puisque le pont-canal ne fut ouvert qu'en 1896.

Le pont-canal d'Agen est situé entre la commune d'Agen et celle du Passage-d'Agen dans le département de Lot-et-Garonne en région Nouvelle-Aquitaine.

C'est un pont en arc dont les dimensions en font le deuxième pont-canal de France par la longueur après celui de Briare (662 mètres).

longueur totale de 539 mètres, sur 22 piles.

Photo Pierre Fabre

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Quittons cette magnifique voie d'eau et rejoignons, à 1 km de là, la gare. La ligne de chemin de fer radiale qui traverse notre département est, en fait, une succession de segments qui se complètent. L'origine du chaînage part de Limoges-Bénédictins.

Limoges à l'entrée de Périgueux : 98,093 Km

Entrée de Périgueux à Niversac. Ligne Coutras-Tulle : 12,306 Km

Niversac-Agen : 140,319 Km

Total. 250,718 Km

Sur la section Périgueux-Agen, planent de graves inquiétudes pour sa pérennité. Le sujet est récurrent, il l'est depuis bien des décennies, mais, là, le bien fondé de sa présence paraît, chaque jour, de plus en plus menacé.

Suivons, pour le plaisir de nos yeux, cette ligne, en remontant vers le nord et constatons combien ce lien historique est une "chevauchée" géographique qui nous plonge dans l'histoire ferroviaire mais aussi dans l'histoire tout court. Comme ce futur roi qui venait du sud, de Nérac, pour aller chercher sa couronne à Paris, en faisant escale chez nous, où il aurait passé une nuit fort agitée au Manoir de Pech Gaudou, nous allons remonter vers le nord. Cette marche ferroviaire, quasiment à chaque pas, nous ouvre un petit livre d'histoire.

Si vous n'avez jamais emprunté cet itinéraire par la voie ferrée, vous serez surpris de sa richesse.

Tout le monde pense que cet héritage historique est à préserver mais pour ce faire, il faut le mériter. Des maires soutiennent ce concept et, autour de Christian Léothier, ont constitué un collectif. Ses collègues de cités plus importantes, notamment Périgueux et Agen, ont perçu l'intérêt qu'il y a à sauvegarder cet axe radial. Notons qu'en empruntant cette ligne, on découvre le Manoire, le Saint Geyrac et la Manaurie qui enrichissent la Vézère. Ces derniers, comme notre Nauze, gonflent notre Dordogne. La Ménaurie, la Lémance, elles, se tournent vers Lot, tout comme le Boudouyssou et le Tancanne. Plus attirés vers le sud, les ruisseaux de Lestaque, de Burret, de Laroque et enfin la Masse, en alimentant la Garonne, signent avec justesse le principe que les petits ruisseaux font les grandes rivières.

Agen l'Hermitage.jpg

La gare d'Agen est dominée par la colline de l'Ermitage.

Photo Pierre Fabre

Pont-du-Casse. Sainte Foy (autre orthographie Sainte Foi) de Jérusalem.

Image Jacques Mossot.

N.D de Peyragude à Penne-d'Agenais.

Une longue et tumultueuse histoire accompagne les épopées de ce promontoire, de Richard Coeur de Lion à 1945, pour prendre le nom de Citadelle de la Paix. Puisse-t-elle ne jamais être troublée !

Image Office de Tourisme de Fumel.

L'ancien bourg monastique de Monsempron-Libos domine la confluence de la Lémance et du Lot.

Photo Pierre Fabre

Après avoir vu, à Penne, la ligne venant de Tonneins recouverte par la végétation, les ferrovipathes ont toujours mal au coeur quand ils aperçoivent des reliefs d'installations en obsolescence. La ligne qui, là, épousait le sillon du Lot, a disparu du patrimoine ferroviaire. Aujourd'hui, l'indication de Cahors n'est plus qu'un souvenir.

Image Chemins de traverse.

Autre image affligeante, cet important pôle de traitement du parquet qui compta plusieurs centaines d'employés, aujourd'hui, ne compte plus que son gardien.

Photo Pierre Fabre

On ne connaît pas l'origine du château de Cuzorn.

Image Wikipédia

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Le château des rois-ducs de Sauveterre-la-Lémance fut construit à la fin du XIII^e siècle, pour Édouard I^er d'Angleterre sur l'un des principaux axes de circulation entre le Périgord et l’Agenais. Pendant la guerre de Cent Ans, il devient une pièce-maîtresse dans le jeu de la guerre d'usure franco-anglaise. Il est brûlé en 1789 lors de la Révolution française.

Il fut acheté par l'aviateur Jean Mermoz en 1936, un an avant sa mort.

Le château en totalité, ainsi que son terrain d’assiette et son fossé, font l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 19 septembre 2003.

Le château des rois-ducs de Sauveterre-la-Lémance.

Photo © Bruno Marty

L'erreur historique de St Cernin de l'Herm fut de refuser la gare pour ne pas troubler le calme du village. Celle-ci est donc partie, au milieu de nulle part, 2 Km plus loin. Implantée sur le sol loubéjacois, elle prit le nom de Villefranche-de-Belvès qui devint du Périgord.

Photo © Bruno Marty

Souterrain de Latrape.jpg