Une journée tout simplement... extraordinaire
PAYS de BELVÈS
Pour que ce blog soit un peu moins imparfait, il faudrait que l'informatique me livre quelques uns de ses secrets. Bloqué pendant 48 heures, j'ai dû attendre que notre ami Quentin, par sa merveilleuse technicité, me délivre de l'enfermement, ce dont je lui sais gré. Maintenant, il me reste à rattraper le retard pour que Michel Ribette, l'éclaireur naturaliste le plus apprécié du lectorat, puisse annoncer ses chantiers.
Merci à toutes et à tous pour votre indulgence. |
Plusieurs dizaines de personnes sont venues à cette rencontre promue par les néo-ruraux.
On l'aperçoit à peine mais c'est cette adorable petite fée qui détient la clé de l'avenir de Marcillac.
Le 11 septembre, c'est tout simplement à une lieue de chez moi que je suis allé prendre une leçon d'écologie rurale.
Marcillac… je ne vais pas revenir sur l'étymologie de ce lieu qui a fait l'objet d'un reportage antérieur.
À Marcillac, il y a, chaque mercredi, un micro-marché où les produits sentent bon le terroir, d'une part parce qu'ils sont l'aboutissement d'une culture respectueuse de l'environnement et, d'autre part, parce qu'en ces lieux, trois jeunes néo-ruraux s'attellent à démontrer l'impossible.
Je vais, certainement, tourmenter mes convictions strictement républicaines mais je vais emprunter une citation à quelqu'un qui ne l'était absolument pas " Tout le monde savait que c'était impossible à faire. Puis un jour, quelqu'un est arrivé qui ne le savait pas, et il l'a fait. "Winston Churchill". |
À Marcillac, on travaille la terre comme autrefois, mieux qu'autrefois. Les exploitants ont tenu compte des avancées historiques et ils ont réduit les effets dévastateurs.
Lors de cette journée portes ouvertes, Margaux, Gaspard et Hugo ont présenté leur chef d'œuvre environnemental. Ils produisent, sur ce plateau, sans gaspiller l'eau, sans remuer les sols et, encore moins, sans les polluer et ils obtiennent des résultats.
La terre, j'ai honte de l'écrire sans user de la majuscule, constitue l'habitat de milliards de créatures que nous ne savons voir. Elle est, aussi, la gigantesque plateforme d'une multitude de grands travailleurs, les vers de terre ou lombrics, qui jouent un rôle fondamental dans la biologie de notre sol.
À Marcillac, on ne parle pas de permaculture, on préfère faire l'impasse sur cette terminologie, respectable, certes, mais on préfère dire sans retournement du sol. Là, on oublie la théorie de Jean de La Fontaine, du "Laboureur et ses enfants".
Celles et ceux qui ont écouté Gaspard, ont pu apprécier la qualité pédagogique de son verbe, la richesse et la finesse de ses observations qui concernent le temps calendaire et le temps météorologique, la complémentarité des racines dans le sol qui donnent vie à cette croûte terrestre qui permet l'éclosion des graines. On a appris là, qu'il n'est pas nécessaire de vouloir devancer le calendrier et, là, on pouvait percevoir une autre maxime, non dite, il faut donner du temps au temps.
Certains, pour satisfaire leur désir d'apprécier un spectacle, vont au Diable Vauvert. Daudet, lui, faisait part de son émotion quelque part autour de son mas, dans L'installation des "Lettres de mon moulin" Tenez ! Pas plus tard qu’hier soir, j’ai assisté à la rentrée des troupeaux dans un mas (une ferme) qui est au bas de la côte, et je vous jure que je ne donnerais pas ce spectacle pour toutes les premières que vous avez eues à Paris cette semaine. Jugez plutôt. Sans avoir l'insolence et le ridicule de vouloir rivaliser avec Daudet, je dirais qu'à Marcillac, j'ai, certainement, été émerveillé par la qualité didactique de Gaspard, assurément, par la chaleur de l'accueil de Margaux, par la richesse de la symbolique de sa petite fée, par l'aisance démonstrative d'Hugo à faire vivre son poulailler, là où les poules sont bien traitées, où les œufs sont naturellement propres.
Si vous n'avez pas eu l'occasion d'aller à cette journée de portes ouvertes, espérez qu'une prochaine édition vous amènera là, à Marcillac, où la nature est sacralisée.
En attendant, chaque mercredi de 16 à 19 heures, Margaux, Gaspard et Hugo vous réceptionneront si vous aimez manger sainement avec de bons produits du terroir.
Avant d'être maître de conférence de cette journée, Gaspard fut un hôte d'accueil avec un mot aimable pour tous.
Hugo saura démontrer qu'élever des poules, c'est bien autre chose que cloîtrer des gallinacés dans une cabane, les libérer quelques heures et collecter les oeufs.
Vous avez, peut-être, des souvenances du poulailler de grand-mère. Hugo a su livrer bien des choses sur ces oiseaux qui, comme les hommes, ont une hiérarchie quasi-naturelle.
Pendant 40 minutes Camillo va surprendre
Camillo, un clown caducien a donné un spectacle surprenant qui a émerveillé petits et grands. Un one man show sans parole. C'était comme avec Jacques Tati.
Images Pierre Fabre
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