Une cérémonie de la plus grande sobriété pour un Belvésois d'exception
Pour mettre un terme, d'une part, aux critiques acerbes, aux réactions haineuses d'hostilité, qui m'ont profondément blessé et d'autre part, à l'indifférence quasi générale du questionnement sur la pertinence d'une rubrique nécrologie de ce blog - à peine une vingtaine de lecteurs sur plus de 200 abonnés - l'ont soutenue, j'ai décidé, à regret pour bien des familles, de mettre un terme à ces attentions post-mortem sur les personnes qui nous quittent. Une nécrologie ne peut, ne doit, en aucun cas, être sujet de ressentiment, d'insupportables suppositions de "voyeurisme", de conformisme, de récupération, d'abjectes polémiques. C'est avant tout et surtout une marque de respect, surtout pour nos amis les plus humbles. L'accompagnement de nos défunts n'est -ou ne devrait être- qu'un moment de partage avec les personnes endeuillées et un chemin collectif de mémoire. Désormais, chaque fois que l'une ou l'un des nôtres disparaîtra, ce blog restera ouvert pour relater ces deuils à la condition sine qua non que les familles, par le truchement de leurs intimes, le désirent explicitement et en soient les conceptrices en faisant parvenir, à l'adresse informatique ci-dessous, le texte et la photo des défunts. |
Cérémonie sobre dans l'église de Belvès en présence de la famille du défunt, d'élus dont Christian Léothier, maire du Pays de Belvès, et René Barde, conseiller municipal et conseiller communautaire, par ailleurs ancien maire et conseiller général de Belvès, de Michel Carcenac, de la co-présidente de l'ANACR locale Muriel Delmas, de notre porte-drapeau Bernard Grenier, ainsi que de mon épouse Anne-Marie de Wals et moi-même. Quelques amis et connaissances du défunt l'ont aussi accompagné au cimetière de St Pardoux après la cérémonie religieuse.
Serge Righi
secrétaire local de l'A.N.A.C.R
Muriel Delmas entoura Michel Carcenac, cousin du défunt.
Bernard Grenier inclina le drapeau de l'A.N.A.C.R au piédroit de la sépulture.
Les photos ci-dessus sont d'Anne-Marie de Wals
_______________
|
Georges-Roger Rebière est né à Belvès en décembre 1922. Ses parents, commerçants au numéro 14 de la rue Portal, devenue aujourd'hui la rue J. Manchotte, exercent la profession de bijoutiers et de chapeliers
Vers l'âge de dix ans, il intègre le monde merveilleux de la musique en rejoignant un groupe d'une soixantaine de musiciens, dirigé par Georges Marty "la lyre Belvésoise".
Après la scolarité de l'époque, révolté par l'abolition de la République et de sa devise, rationné de tous les produits alimentaires journaliers, Georges est envoyé dans un "chantier de jeunesse" mis en place par le gouvernement de Vichy et c'est le début de l'organisation de la Résistance et l'engagement de Georges pour défendre Belvès. |
Georges Rebière dans sa galerie belvésoise Photo René Barde |
Début novembre 1943, il intègre "le mouvement de libération" du secteur et est nommé "chef de groupe d'Embuscade".
Il prend d'importants risques en distribuant des tracts clandestins, il participe en tant qu'adjudant-chef aux parachutages qui ont précédé le débarquement du 6 juin 1944 avec le Groupe Marsouin.
IL est notamment chargé du recrutement par l'armée secrète de 40 résistants pour réceptionner des parachutages d'armes promises par Londres à Georges Marty.
"Aimez-vous cueillir les noisettes" sera le message que Georges entendra le 14 février, sur la radio de Londres, lui permettant d'organiser avec Albert Lespinasse, Jean et Jacques Manchotte, et Paul Nadaud, les parachutages au terrain d'aviation de Belvès.
Il prend part à la libération de Bergerac, ainsi que de la rive droite de la Garonne, ainsi que de Bordeaux, jusqu'aux opérations de la Pointe de Grave du 28 décembre 1944.
Les hostilités armées terminées, il rejoint la direction Départementale de l'Équipement.
Deux années plus tard, il fonde sa famille en épousant Jacqueline Ousset
Viendront élargir ce cercle familial, Jean-Bernard, le 2 juin 1947, Alain, le 8 août 1952 et Nicole, le 23 septembre 1956
C'est en 1968, qu'il fut emballé par la forme et le son de la vielle qu'il apprendra à jouer en stage lors du célèbre festival de Confolens et qu'il ne quittera plus.
L'année 1997 sera difficile puisque son épouse décède le 17 janvier, ainsi que l'année 2004, avec la disparition, le 25 janvier, de son fils Alain, également grand amoureux de ce village qui, en 1994, a conçu, réalisé et fait poser sur la RD 710, les grands panneaux qui incitent les touristes à passer par la cité de Belvès.
Le nom de Rebière doit être associé à celui de Belvès et je vous invite à rechercher les nombreux ouvrages qu'il a écrit de "La ville du Pape- à Belvès, le 29 septembre1304", "Musiques d'antan", "Aimez-vous cueillir les noisettes", "Contes d'Oc pour 7 Clochers".
Georges Rebière, vous pouvez être fier du livre d'or ouvert dans votre musée car des signatures prestigieuses y figurent, ainsi que de l'information donnée aux jeunes Belvésois sur l'histoire de votre Belvès médiéval, dans le cadre de la formation des guides du tourisme de la cité.
J'espère être digne de la confiance que vous m'avez témoigné et soyez assuré que je vais tout faire pour la création de cette salle "Georges Rebière" que vous avez souhaitée et qui marquerait votre passage sur cette magnifique cité, digne de l'amour que vous lui avez accordé.
Merci Georges pour tout ce que vous avez fait pour Belvès.
René Barde
Conseiller municipal du Pays de Belvès
Conseiller communautaire Vallée Dordogne et Forêt Bessède
Ancien conseiller général et maire de Belvès
Tuteur de Georges Rebière
A découvrir aussi
- Michel Ribette et Terre en Vert repartent en résistance contre les frelons asiatiques
- Agen-Périgueux, une ligne de vie qui interpelle (suite).
- Paul-Marie, un passionné de la vie locale
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 231 autres membres