Agen-Périgueux, une ligne de vie qui interpelle (suite).
Avant d'emprunter le T.E.R Agen-Périgueux, le président Rousset a rendu une visite de principe à un autocar de dernière génération affecté au transport régional.
Après avoir salué les syndicalistes venus à sa rencontre, le président s'est approché du T.E.R.
Ce 15 mars était attendu tant par les élus du Lot & Garonne et de la Dordogne qui, manifestement, tiennent à conserver la relation T.E.R qui sillonne les vallées d'Agen à Périgueux.
La venue du président Rousset, pouvait-elle, d'un coup de baguette magique, l'amener à garantir sa pérennité ! Ce serait aller vite en besogne.
Le maître de l'exécutif régional a dit que les choses ne sont pas simples dans un ménage triangulaire, état, région, S.N.C.F, à mon humble sens, je dirais quadrangulaire car il ne faut pas oublier R.F.F, maître des infrastructures et même quinquangulaire, si l'on inclut le collège de la clientèle.
Commençons à situer les contours. Au sommet de la pyramide, on trouve l'État dont "on" attend tout, protection patrimoniale, protection environnementale, équité dans les prix... et tout le reste. L'État, figure intemporelle responsable de tous les maux, de toutes les dérives, de tous les échecs, mais heureusement lien sociétal d'assemblage de notre culture, de nos avancées, n'est que le "dominus" du monde économique. Dans la société d'essence libérale, il porte certes les grands projets, dont la grande vitesse et les grands chantiers. Il peut, probablement, avec l'assistance de fonds publics, pour soutenir l'architecture territoriale et apaiser les craintes, préconiser le maintien des lignes déficitaires mais l'élaboration de la politique commerciale d'une entreprise comme la S.N.C.F, n'est pas sa première mission.
Il existe des trains purement commerciaux, parmi eux, ceux de la grande vitesse. Leur gestion, gare aux nuances, est quasi-exclusivement de la S.N.C.F. Tous les flux T.E.R impliquent l'intervention et le regard des régions. La S.N.C.F n'étant que l'opérateur du système.
Il faut bien être conscient que sans l'assistance des régions, beaucoup de T.E.R ne seraient plus aujourd'hui d'actualité. Le président Rousset l'a fait remarquer avec beaucoup de finesse.
Commençons par différencier les usagers des clients. Un client, au sens économique, est l'acheteur d'un bien ou service, de façon occasionnelle ou habituelle, à un fournisseur. Un usager est une personne qui utilise un service public, par opposition au client, celui qui utilise les services d'une entreprise privée. En prenant un raccourci, on peut dire : Dupont, qui emprunte le métropolitain pour se rendre à son travail, est un usager de la R.A.T.P, ses cousins de province qui découvrent Paris en bateau-mouche, eux, sont des clients.
Un échange courtois et sans langue de bois. Lors de l'échange qui a eu lieu samedi, entre la tribune et les participants, à aucun moment, la terminologie de client n'a été utilisée et ce fut parfaitement juste de parler d'usager. Notons, tout de même, que le mot d'usager n'a absolument rien de péjoratif.
Pour le président du conseil régional, pour mener à bien toutes les sollicitations immanentes à la présence ferroviaire, il faudrait d'énormes capitaux qui sont hors de portée pour les régions.
La sécurité a un coût. Selon Alain Rousset, la S.N.C.F est particulièrement préoccupée par la sécurité, [N.D.L.R, heureusement]. Cela, naturellement, a un coût. Il fit part de quelques multiples cas qui posent problème. Il cita, pour l'exemple, Bayonne / St Jean Pied de Port, ligne rénovée mais qui repose sur un socle qui mériterait d'être régénéré. Selon lui, il y a plus de chutes d'arbres sur les voies que d'éboulements de rochers.
Le président Rousset a observé la ligne Agen-Périgueux. Il y a mesuré l'avancement du remplacement des traverses en bois par la génération plus récente de celles élaborées en ciment. La substitution de traverses en ciment sera, néanmoins, longue et coûteuse. Pour la maintenance des infrastructures, il ne comprend pas parfaitement certains écarts de coûts avec nos voisins européens.
La vitesse a été un thème sensible de la discussion. Le dossier est plus que complexe. Il faudrait pouvoir aller plus vite sans hypothéquer les règles sécuritaires ; vaste débat !
Une grande absente pour cet échange… les représentants de la S.N.C.F n'étaient, a priori, pas invités.
Que ressort-il de cette venue. Sans sombrer dans un pessimisme excessif, il faut bien admettre que le maintien de cette ligne est ardemment souhaité. Il a, manifestement, besoin du soutien des élus et plus encore d'usagers. Pour ce faire, il faut déployer d'immenses efforts d'adaptation pour conserver les clients acquis et pour en gagner d'autres. C'est bien sûr beaucoup plus facile à dire qu'à obtenir.
François Philizot, préfet hors cadre, chargé de mission par la ministre des transports, accompagnait Alain Rousset.
Le parcours de François Philizot, pour le moins, est… impressionnant.
Son cursus a largement pris ses marques du Lycée Louise Michel de Champigny-sur-Marne à l'E.N.A. Cet administrateur civil, sous-préfet, St Dié, St Pierre (Réunion), préfet de l'Indre, du Tarn, du Morbihan, Saône & Loire, occupa diverses autres fonctions. Il accompagna discrètement Alain Rousset dans cette pérégrination ferroviaire, es qualité de chargé de mission par Élisabeth Borne., la ministre des transports
Un premier échange avec Jean-François Martinet, président de Périgord Rail +.
Première lecture du programme.
Premier arrêt Penne-d'Agenais
Georges Lagrèze, maire d'Auradou, à gauche de l'image et Arnaud Devilliers, maire de Penne, au centre de la photographie, étaient présents lors du passage du train.
Le président observe la voie depuis la cabine du conducteur. L'indication de la vitesse autorisée de l'automotrice, bien entendu, est nuancée par la limitation de vitesse de la ligne, temporellement rabaissée à 60 Km/h.
Jean Porcher, ancien chef d'établissement exploitation de Périgueux, sagement assis, pense probablement à l'époque, son époque, où les trains de la ligne obtenaient des correspondances souples à Monsempron-Libos, au Buisson et à Niversac.
Lors du passage du T.E.R Georges Costes, maire de Fumel et J.Jacques Brouillet, maire de Monsempron étaient présents sur le quai.
J-Jacques Brouillet a pris place.
L'arrêt de Sauveterre a permis à J-Pierre Calmel, maire, de monter à bord.
La présence de la force publique fut purement symbolique. Ces gendarmes repartent vers d'autres missions.
Alain Calmeille, maire de Loubéjac et José Maury, maire de Mazeyrolles, caché par ses conseillers, vont prendre place. José s'est impliqué. Il a "bassiné" les élus pour qu'ils viennent au rendez-vous. Il glissa, au retour, qu'il avait, à bord du train, découvert, ou plutôt redécouvert, des aspects de l'espace territorial de sa commune.
Le changement d'horaire amène des réactions d'incompréhension.
Belvès, depuis des semaines, Christian Léothier attendait cette rencontre.
Françoise fait valoir son point de vue.
La limitation à 60 Km/h fait qu'hélas, il faut 30 minutes de plus pour parcourir la ligne.
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On notera que Didier Roques, maire de Siorac, retenu par son activité professionnelle, a directement rejoint Le Buisson avec Jasmine Chevrier et Sandrine Bruneteau. Benjamin Delrieux, lui, était déjà sur place.
Christian Léothier et J-François Martinet se connaissent bien.
Le président Rousset accueilli par J-Marie Gouin, maire du Buisson.
Nos sympathiques gendarmes n'ont, heureusement, eu qu'une présence symbolique.
En marche vers la salle Louis Delluc
L'écoute, une grande qualité indispensable pour comprendre et avancer.
Pour le président de "Ligne de vie", la promesse de rencontre est tenue.
Jean-Marie Gouin, maire du Buisson, a souligné la date historique d'août 1863 qui a fait que Le Buisson devenait une cité ferroviaire à l'écart de Cabans. Il s'est fait le chantre d'un appel à la renaissance de l'activité fret.
Philippe Lagarde, maire des Eyzies, le premier pôle touristique de la ligne, très attentif au débat, a fait valoir ses aspirations.
Le président de Périgord Rail + a émis beaucoup de remarques, dont celles des correspondances en échec.
"Il n'est pas besoin d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer". Une devise imputée à Guillaume Ier d'Orange-Nassau. On considère que ce battant, empreint d'un esprit de tolérance, dans un siècle, le XVIème, où rares furent ceux qui admettaient une autre foi que la leur est en quelque sorte le fondateur des Pays-Bas. Sa devise est toujours celle des Pays-Bas au XXIème siècle : "Je maintiendrai.". Puisse-t-elle s'appliquer à notre chemin de fer !
Photos Pierre Fabre
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