Un "t" qui a fait débat.
MONTPLAISANT A PERDU
SON T CENTRAL
Cliquez sur l'image et sur les pages du débat.
L'ancienne mairie de Monplaisant, elle fut ajoutée à l'ancienne école au tout début des années 60 et fut la satisfaction de Pierre Salanier, le maire de l'époque, qui voulait, à juste titre, que sa commune ait une mairie digne de ce nom. Cette petite, mais accueillante, maison commune a toujours été intitulée Monplaisant, tout comme les panneaux indicateurs routiers. Il fallait bien mettre un terme à cette ambiguïté.
Paul Salanier, le maire de 1971 à 2008, [photo Pierre Fabre] en médailoon.
Si l'intitulé de la commune de Pays de Belvès qui, semble-t-il, fut retenu sans débat et laisse encore des plaies vives, pour des Belvésois historiques ou de cœur, la modification du toponyme de Montplaisant en Monplaisant, elle, fut acquise par décision souveraine du Conseil d'État, le 4 mai 1985.
En amont de cette décision, un débat, plutôt sympathique, eut lieu à Périgueux sous l'autorité de Bernard Bioulac, alors président du Conseil général de la Dordogne. Participaient à ce débat, tout naturellement, Jean Loubière, alors conseiller général de Belvès, François Lasternas, conseiller général de Laforce, Alain Bonnet, conseiller général de Brantôme, Francis Colbac, conseiller général de Périgueux-Est, Yves Guéna, conseiller général de Périgueux-Centre, il deviendra par la suite président du Conseil contitutionnel, Jean Chagneau, conseiller général de Bergerac 2, Lucien François, conseiller général de Monpazier, Louis Muzac, conseiller général de Salignac, Jean Burg, conseiller général de Montignac et André Meyssignac, conseiller général de Verteillac.
Bernard Malhache m'a fait parvenir des traces de ce débat entre édiles dordognais sur le nom d'une petite commune qui, pour beaucoup, ne leur disait pas grand-chose.
Revenons sur la genèse de cette demande. Paul Salanier, l'inamovible maire de Monplaisant pendant 37 ans, en avait marre de ces atermoiements entre Montplaisant et Monplaisant, qui posaient problème d'identification sur divers documents pris soit avec un t central soit sans ce t.
Paul Salanier fit valider Monplaisant par le Conseil d'État qui alla dans le sens de la requête.
Ce t faisait, peut-être, désordre. Il faut néanmoins bien dire qu'il paraissait cohérent et logique. Le pivot historique monplaisanais est bel et bien sur un flanc de colline, même s'il n'atteint pas, tout à fait, son point le plus élevé.
Bien d'autres cas interpellent ou peuvent interpeller : Montpellier, ville méditerranéenne bien plate, à l'exclusion de petits reliefs de sa couronne, [la Colline des Écossais, alt 56 m, et le Mont Maur, alt 90], ne donne pas l'impression d'être une ville escarpée, tout comme Montauban, alt 104 m à son pivot du rond-point de la Libération.
Plus singulier, Montpon-sur-l'Isle, ville bien plate, dont l'orthographie a oscillé et notre bastide de Monpazier qui, elle, n'a pris un t qu'en occitan.
Le nom de Monpazier apparaît au XIIIe siècle (en 1293), lors de la fondation de la bastide, sous la forme latinisée de " Castrum Montis Pazerii ", ce qui signifie " château (ou bien lieu fortifié) du mont de la paix ". Traduit en occitan, il se compose de castel ; de mont ; issu du latin mons, montis) et de pazier, un dérivé de patz (qui provient, comme le français paix, du latin pax) et qui désigne un fonctionnaire chargé de veiller au maintien de la paix. " Castel " se serait perdu au fil du temps.
En occitan, la commune porte le nom de Mont Pasièr. [Source Wikipédia]
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