Terres de Nauze

Un brin d'utopie

 

 

 

 

Thomas

 

 

Inventé en 1516 par Thomas More dans son ouvrage Utopia, littéralement " en aucun lieu ", le concept trouve ses racines chez Aristote, Platon, Saint-Augustin.

 

 

 

Nous savons tous les schémas utopiques n'ont pratiquement aucune chance d'aboutir.

 

Parce que, quelque part, j'adhère à l'utopie je vais tenter, en dehors de toutes périodes électorales, les élections sénatoriales, scrutin de notables, par ailleurs externes cette année à notre bassin de vie, ne concernent pas les humbles citoyens, de définir le principe que je trouverais démocratique s'il était mis en place.

 

Le premier volet concerne la vie de nos entités, celles où nous nous sentons chez nous. Dans un premier regard abordons les élections municipales des communes rurales. Dans un énorme listage de celles-ci elles sont jouées d'avance pour des années et le nombre de maires qui vont passer à la trappe, ou qui vont renoncer à garder leur écharpe, est dérisoire, presque infinitésimal. Ceux-ci quand il y a une vie municipale -disons remuante- effectuent deux ou trois mandats et quand l'inertie prévaut ces édiles restent cloués à leurs prérogatives 5 mandatures… voire plus. C'est certainement bon, voire excellent, pour le suivi de dossiers longs à faire avancer mais c'est franchement détestable pour la vie citoyenne qui devrait être une permanente efflorescence citoyenne de contributions nouvelles et diverses et de soutenance de projets.

 

Citons Yves Bahu, DVD, retraité de l'agriculture, maire de Priez, commune de 55 habitants, élu et réélu depuis 1959, soit depuis 64 ans. Certains de ses concitoyens n'auront connu que lui à la tête de leur entité, c'est dire que des générations n'auront pas pu ou pas s'approcher des leviers municipaux.

Paul Girod  réélu en 2020 maire, il devient le plus ancien édile de France. Celui qui portait son écharpe tricolore depuis 63 ans est mort dans la nuit du 27 au 28 septembre 2021  à Droizy. Il avait 90 ans.

Édouard Herriot, avec 35 ans aux commandes de Lyon, de 1905 à 1940 et Jacques Chaban-Delmas qui tint la barre à Bordeaux du 26 octobre 1947 à juin 1995, soit 48 ans,  feraient presque figure de premiers magistrats "furtifs".

 

Manifestement c'est une bonne, voire excellente, chose que de longues carrières permettent le suivi de dossiers mais, a contrario, c'est bien triste de constater que la maîtrise de nos communes reste un domaine réservé.

Lors d'une réunion publique, à Saint Pompon, une citoyenne a dit qu'elle en avait marre de voter contre et qu'elle espérait, un jour, pouvoir voter pour. Il est clair que dans les communes rurales où la liste unique, en général, prévaut les électeurs ont trois choix valider la liste présenté, voter blanc ou nul ou s'abstenir.

 

Un champ césariste sans faille.

Le césarisme est un régime politique inspiré du gouvernement de type monarchique que voulait imposer Jules César à Rome, où le pouvoir est concentré entre les mains d'un homme fort, charismatique, appuyé par le peuple, de préférence chef militaire.

Le césarisme démocratique

« L’autorité vient d’en haut, et la confiance d’en bas » comme le qualifiait Sieyès, on parle de

césarisme  démocratique, lorsqu’est  constatée une  association du  suffrage  universel à  un   pouvoir

Exécutif fort, caractéristique du régime bonapartiste. En effet, le « césarisme » un régime politique

Institué par Jules César, consistant dans le gouvernement autoritaire d'un homme s’étant fait porter

au pouvoir par le peuple, lui conférant un pouvoir absolu. La démocratie elle, correspond à un type

de régime politique dans lequel le principe de base de la démocratie est de faire exercer le pouvoir

(gestion de la res publica) par l'ensemble des citoyens. C’est notamment et principalement lors de

L’Empire de Napoléon Bonaparte que la notion de césarisme démocratique atteint son apogée.

Le césarisme démocratique

« L’autorité vient d’en haut, et la confiance d’en bas » comme le qualifiait Sieyès, on parle de

césarisme démocratique, lorsqu’est  constatée une  association du  suffrage  universel à  un   pouvoir

exécutif fort, caractéristique du régime bonapartiste. En effet, le « césarisme » un régime politique

institué par Jules César, consistant dans le gouvernement autoritaire d'un homme s’étant fait porter

au pouvoir par le peuple, lui conférant un pouvoir absolu. La démocratie elle, correspond à un type

de régime politique dans lequel le principe de base de la démocratie est de faire exercer le pouvoir

(gestion de la res publica) par l'ensemble des citoyens. C’est notamment et principalement lors de

l’Empire de Napoléon Bonaparte que la notion de césarisme démocratique atteint son apogée.

L'expression "césarisme démocratique" est utilisée lorsque le peuple consent à ce qu'un seul homme détienne tous les pouvoirs.

Le césarisme est une tendance de la droite française, parfois dénoncée par la gauche, et dont Nicolas Sarkozy a été l'un des héritiers. Les Français sont alors décrits comme un peuple pouvant se laisser facilement séduire par des hommes politiques forts, mais finissant toujours par se réveiller quand il prend conscience du creusement des inégalités au profit d'une minorité.

 

 

La démocratie à l'envers.

On pourrait et on devrait penser que dans un système démocratique les citoyens choisissent leurs conseillers municipaux et que ceux-ci, à leur tour, choisissent le maire et les maires-adjoints. D La réalité est toute autre sui un simulacre de vote ouvre traditionnelement les premières réunions de conseils municipaux les cartes sont déjà distribuées. Ce sont les impétrantsde la fonction de maire qui choisissent qui ils veulent voir à leurs côtés pour les  approuver et non l'inverse.

 

Dans les communes le pouvoir c'est surtout et avant tout le concept du citoyen qui est à la tête d'un conseil municipal. Souvent, trop souvent, les élus ne sont là que pour faire nombre et fort rarement s'opposent à  la ligne fixée par le premier d'entre eux.

 

Nos conseils municipaux systématiquement validés font figure de "champs césaristes", même s'ils sont constitués de citoyens probes et honnêtes. Les forces de propositions ne sont nullement citoyennes. Un  impétrant constitue une liste avec, cela va de soi, des colistiers qui lui sont favorables et le tour est joué. Parce qu'il est difficile de constituer une liste adverse les sortants, dans l'écrasante majorité des cas, sont reconduits.

L'argument primaire avancé que celles et ceux qui ne sont pas d'accord constituent un collectif d'opposants l'électorat départagera. Facile à énoncer mais beaucoup plus difficile à constituer. Beaucoup de personnes compétentes, pour des raisons diverses. n'osent pas franchir le Rubicon.

Le système avec ses dés pipés est donc là pour longtemps, très longtemps.

 

Dans les villes ce sont les appareils politiques qui choisissent les aspirants à l'assemblée communale. Les électeurs ont le droit de retenir parmi les listes mais ne peuvent que choisir l'une d'entre elles, voter nul ou s'abstenir.

Dans les communes rurales le législateur a retenu le principe des listes entières sans modification dès que la localité compte 1 000 habitants et plus. Le panachage ne peut être admis que pour celles qui n'atteignent pas ce seuil. Il est désormais impossible de voter, comme jadis, pour un citoyen qui n'est pas candidat.

 

Comment pourrait-on imaginer une modification majeure pour que les électeurs ne soient plus des machines à valider.

 

Première étape. Il faudrait découper le terrain en secteurs électoraux chacun ouvrant la voie à un élu, un seul élu, candidat ou non, qui obtiendrait l'assentiment de ses concitoyens. Pour éviter le ridicule et voir, par exemple un élu, porteur de sa seule voix, entrer au conseil municipal il faudrait qu'il y ait un garde fous avec une modération citoyenne de retenue qui aurait pour forme un bulletin de réserve. Nul ne devrait pouvoir être élu si les bulletins de réserve dépassaient le nombre d'exprimés. Dans cette hypothèse -et dans cette hypothèse seulement- il faudrait revenir à la consultation citoyenne sous la forme précédente.

 

Deuxième étape. Les  conseillers municipaux, introduits par le maire sortant, réunis sous la houlette de leur doyen d'âge procèdent à l'élection de leur bureau.

 

Troisième étape. S'il y a une majorité qui s'est identifiée le conseil travaille pour sa mandature comme par le passé. S'il n'y a pas de majorité  tous les projets soumis au conseil par le rapporteur sont considérés comme valide sauf si une majorité numérique s'y oppose. Celle-ci devrait présenter un projet qui devrait réunir la majorité pour être  recevable. Dans le cas contraire le projet présenté initialement serait validé de  droit.

 

Et les maires dans tout cela.

Dans une société citoyenne un maire devrait être un annonciateur, certainement, mais un citoyen comme un autre. Il serait souhaitable que son rôle soit celui d'un sage qui coordonne la vie communale mais ne l'impose pas. Ce serait aux élus majoritaires qu'il appartiendrait, projet par projet, de choisir celle ou celui chargé(e) de sa soutenance.

Qu'un maire soit favorable à un schéma c'est peut-être bien mais que son choix prévale sur celui des citoyens parait insupportable.

 

Une municipalité utopique serait constitué d'éclaireurs de terrain, les conseillers municipaux. Ils qui se choisiraient un argentier, maître des finances, d'un bailli républicain, animateur de l'équipe municipale, et d'un bayle, le sage qui chapeaute coordonne, joue le rôle protocolaire de gardien du temple et de conciliateur décisionnel. Aucune décision, fut-elle prise par l'ensemble, ne peut être prise si elle n'est validée par lui.

 

Les élus pourraient, à tous moments, à la majorité absolue démettre leur premier magistrat si les élus considèrent qu'il y a "abus de pouvoir".  



29/08/2023
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