Terres de Nauze

Thermidor, le bien nommé

 

 

 

 

 

La Dordogne proche de l'étiage.

 

 

Nos rivières et nos sources intermittentes connaissent le tarissement estival. Il n'est pas la seule résultante de l'ensoleillement. La nature en souffrance attend la pluie. Tout cela n'est pas extraordinaire en été. Notre Terre, depuis le 6 juillet à 17 heures, est à son aphélie et nous sommes à la période où l'on est... le plus loin du soleil.

 

Nos nappes se sont présentées plutôt correctement au début de l'été mais le niveau correct de ces dernières, s'il est capital, n'est pas suffisant pour nous éviter la sècheresse aoûtienne.

 

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La plage du Coux & Bigaroque. Photo Pierre Fabre

 

Nous sommes au cœur du mois de Thermidor, période calendaire du calendrier dit républicain ou révolutionnaire qui fut l'éphémère calendrier conçu par un groupe de mathématiciens acquis aux idées nouvelles. Gardons-nous de dire que Philippe Fabre, le poète dantonnien, en fut l'architecte. Il n'a fait que lui donner de la poésie.

Personnellement, j'adore ce calendrier, pour son lyrisme certainement, surtout pour sa recherche d'harmonie des saisons. Le calendrier parfait reste à imaginer, il faudrait demander aux astres d'ajuster leur rotation.

 

Mon sympathique et prestigieux homonyme donna le nom de Thermidor, en s'inspirant des thermes, au mois qui lui semblait le plus chaud, comme il avait pris Messidor pour le mois des moissons et Fructidor pour celui où le mûrissement des fruits se précise.

 

Le calendrier grégorien, il défie le temps, a été préféré pour plusieurs raisons. On ne se défait pas facilement d'un système pluriséculaire ; et, aussi, pensons à nos ancêtres qui festoyaient pour le Mardi gras, craignaient les saints de glace, semaient avant Toussaint, allaient à la foire de Sainte Catherine et qui devaient être bien perplexes devant cette nouveauté.

Ironie de l'histoire, le système décadaire n'accordait qu'un jour de repos, tous les 10 jours, alors que le calendrier grégorien était plus humain avec le septième jour, jour du Seigneur. Il aurait fallu une avancée républicaine avec deux jours décadaires, pour populariser le calendrier de la République ; et, il n'est pas certain que cela ait pu être pensable dans une période où les droits sociaux n'existaient pas.

 

Il revenait donc à l'assassin de la République de précipiter dans la matrice de l'oubli, ce beau calendrier qu'un tyran ne pouvait admettre. 

 

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 Philippe-François-Nazaire Fabre

 

Philippe-François-Nazaire Fabre, dit Fabre d’Églantine, né et baptisé le 28 juillet 1750 à Carcassonne et guillotiné le 5 avril 1794 à Paris, fut un acteur, dramaturge, poète et homme politique français. 

Il partit pour la guillotine sur la même charrette que Danton.

 

 

 

 

Le calendrier républicain, ou calendrier révolutionnaire français, fut créé pendant la Révolution française, et fut utilisé de 1792 à 1806, ainsi que brièvement durant la Commune de Paris. Il entre en vigueur le 15 vendémiaire an II ( octobre 1793), mais débute le 1er vendémiaire an I ( septembre 1792), jour de proclamation de la République, déclaré premier jour de l'« ère des Français ».

Comme le système métrique, mis en chantier dès 1790, ce calendrier marque la volonté des révolutionnaires d'adopter un système universel s’appuyant sur le système décimal, qui ne soit plus lié à la monarchie ou au christianisme, en remplacement du calendrier grégorien. Outre le changement d'ère (renumérotation des années), il comprend un nouveau découpage de l'année, et de nouveaux noms pour les mois et les jours.

L'année du calendrier républicain était découpée en douze mois de trente jours chacun (soit 360 jours), plus cinq jours complémentaires les années communes ou six les années sextiles, ajoutés en fin d'année de sorte à ce que son année moyenne de 365,242 25 jours soit plus proche de l'année tropique (environ 365,242 189 8 jours) que ne le sont les calendriers juliens (365,25 jours) et grégoriens (365,2425 jours).

Ce calendrier républicain permettait en particulier de supprimer les nombreuses fêtes chômées de l'Ancien Régime, et de remplacer le jour de repos dominical par un jour de repos décadaire, ce qui n'était pas sans conséquences pour les ouvriers (à l'instar de la loi Le Chapelier qui en 1791 avait déjà interdit les corporations et toute association d'ouvriers).

 

La commission Romme

L'organisation du nouveau calendrier a été créée par une commission formée de Gilbert Romme et de Claude Joseph Ferry, qui demandèrent que Charles-François Dupuis leur soit adjoint. Ils associèrent Louis-Bernard Guyton-MorveauJoseph-Louis LagrangeJoseph Jérôme Lefrançois de LalandeGaspard Monge et Alexandre Guy Pingré à leurs travaux. Gilbert Romme fut le rapporteur de la commission, et c'est à ce titre que la création du calendrier républicain lui est généralement attribuée. Source Wikipédia

 

 

 

  

Georges Fournet

Si  l'on parle, en cette période de canicule, aux amis de la Dordogne, qu'ils soient pêcheurs, promeneurs, agriculteurs ou autres, tout le monde est unanime, la Dordogne est basse.



Pour Georges Fournet, qui connaît toutes les fantaisies de notre Dordogne, notre fleuve, certes, souffre de son régime estival mais il n'est pas à son étiage le plus sévère. 

Georges Fournet

Quand on observe la Dordogne, au pont -dit de Siorac- on aperçoit, bien à sec, les couronnes qui encerclent les bases des piles mais l'eau est bien proche de ces corolles. À l'étiage le plus sévère, les ondes sont au moins 50 centimètres plus bas.

À l'étiage le plus sévère, la rive convexe, la rive droite, du fleuve serait à sec et l'eau se glisserait essentiellement sous les arches de la rive concave, celle qui tutoie le port de Siorac.



06/08/2018
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