1/10. Retour sur la fête de la confédération paysanne
St AVIT-de-VIALARD
Qui était le saint qui porta le prénom d'Avit. Saint Avit, évêque, poète et théologien, fut très lié à Clovis, dont il assura la conversion. Son prénom a pratiquement disparu de nos jours. Quant à sainte Ava, elle fit don de toute sa fortune à l’abbaye de Denain, où elle se retira ; la légende veut qu’aveugle, elle ait retrouvé la vue, miraculeusement, au toucher des reliques de l’ancienne abbesse de Denain, sainte Renfroi, d’où sa réclusion reconnaissante.
Ava est un prénom chaud ; la passion la dévore, et elle sait se donner aux causes ardues et à la défense des malheureux, faibles et opprimés. C’est un volcan qui couve, et qui attend le juste moment : car elle ne manque pas de clairvoyance et ne brûle pas ses feux à l’aventure. Elle sait ce qu’elle veut, et elle va.
Nous trouvons dans notre Périgord, trois toponymes d'Avit. St Avit-Sénieur dont le rayonnement dans la Bessède fait que ce village attire bien des adeptes du patrimoine, plus modestement, dans les Hauts de Couze, on trouve St Avit-Rivière et, dans la Forêt Barade, Saint Avit-de-Vialard, commune qui résulte d'un démembrement de celle de Journiac. St Avit de Bessède
Aujourd'hui, le prénom d'Avit n'est pratiquement plus recherché. Il ne reste plus qu'une vingtaine de personnes l'ayant comme premier prénom.
Vialard est un nom de hameau d'origine du Massif Central, représentant une variante de villard, forme méridionale fautive de villar en latin villare qui désignait une partie du domaine, une ferme. On trouve plusieurs microtoponymes de Vialard.
En parcourant les écarts de la commune, admettez que l'on pourrait faire de la poésie avec Belle-Oreille · Belpech · Bournical · la Brunie · Cavialle · Constant · la Cornédie · les Fieux · la Font du But · Gabernat · le Lac Noir · les Landettes · Lapoujelie · Lavalade · Leymandie · Malefont · la Mouthe · les Sablières · Vialard et même un... Fongauffier !
Si, par hasard, vous ne connaissez pas la commune de St Avit-de-Vialard, 162 habitants, cherchez-la dans la triangulation des arrondissements de Sarlat, Périgueux et Bergerac. Son épicentre est au pied du modeste col de Malefont, altitude 230 mètres. Ses 845 hectares de lisière de la Forêt Barade déversent leurs eaux dans la Douch, petit affluent de la RD de la Vézère. Vous accéderez facilement à son village en empruntant une voie communale, adjacente à la R.D 710, à 4 Km du Bugue, qui épouse un agreste vallon sylvestre où passent encore les palombes.
Cette petite commune aux racines exclusivement paysannes, a su s'adapter à notre temps. Elle est devenue un lieu d'accueil et de loisirs. Hier, dimanche 30 septembre, mes amis Éveline Gomez, maire de cette entité, et Jean-Paul Dubos, premier maire-adjoint, accueillaient les centaines d'amis des défenseurs de la ruralité dans le village.
Jean-Paul s'est démené, tant et plus, pour que cette manifestation impacte au maximum la population, à l'heure où le pressoir d'antan devient une pièce de musée et où les ordinateurs calculent le rendement financier des parcelles à l'euro près.
Cette fête paysanne, c'était l'occasion de visiter la ferme moderne du Lac noir. N'allez pas imaginer un rapprochement avec les fermes gigantesques du sillon rhénan. On pouvait, là, suivre la conduite des chiens de troupeau et, naturellement, déjeuner sur place. Les organisateurs ont dû déployer bien des trésors de rationalisation pour pouvoir placer tout le monde. Ensuite, ce fut l'animation théâtrale "Dans sa petite ferme périgourdine", suivie d'un partage avec Pierre Bitoun, la plume qui rédigea "le sacrifice des paysans, une catastrophe sociale et anthropologique", et Jules Charmois et Michèle Roux de Conf 24.
Éveline et Jean-Paul sont les gardiens du temple de cette entité. S'ils sont retraités, ils sont néanmoins pleins d'activité pour donner à leurs concitoyens, tout ce qu'ils peuvent pour maintenir une vie rurale harmonieuse dans ces collines qu'ils adorent et où il fait bon vivre.
Jean-Paul est le promoteur de cette fête paysanne qui, rappelons-le, n'a rien à voir avec la paysannerie ultra-moderne. Celle-ci n'a que peu de rapport avec les paysans authentiques de notre Périgord.
Une fête sans enfants, cela serait une cour d'école sans élèves.
Dans les reliefs de Sigoulès, on valorise d'excellents vins du terroir.
Le préposé à la cuisson n'a pas eu le temps de souffler.
La superbe salle était bien trop petite pour contenir tout le monde.
Il paraît peu probable que leurs enfants puissent voir un pressoir d'antan.
Premier maire-adjoint du Bugue, Michel Montiel ne cache pas sa sympathie pour l'environnement qualitatif, l'écologie et la technique bio.
Paul-Mary Delfour, maire de Bouillac, est l'un des nombreux maires qui firent escale à cette fête.
Jules Charmois, méthaniseur, a fait parler de lui dans le département.
Quel joli nom pour une ferme !
Mais, au juste, qu'est ce que c'est la méthanisation ! La méthanisation est le processus naturel biologique de dégradation de la matière organique en absence d'oxygène. Il se produit naturellement dans certains sédiments, les marais, les rizières, les décharges, ainsi que dans le tractus digestif de certains animaux : insectes ou vertébrés. Jules est donc un artisan de l'équilibre de l'environnement.
Qui, à Périgueux, n'a jamais rencontré Alain Bernard. Cette ancienne fine plume de Sud Ouest cultive, toujours avec un humour truculent, le sens de l'à-propos.
Autre figure pétrocorienne, José Santos-Dusser. Il présente une de ses œuvres
Sur la pelouse
Le lac noir. En fait, ce serait plutôt une grosse mare. La mare, en occitan, devient lac. Bien à tort, la mare a véhiculé un sens péjoratif, [la mare à canards] pourtant les mares ont une finalité écologique et jouent un rôle dans l'écosystème.
Ce fut, aussi, une journée de collecte et d'échange de la Confédération paysanne.
La fanfare qui anima la journée.
Photos Pierre Fabre
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