Qui était Jean-Baptiste Lafon dit de Fongauffier.
Dans mon sujet du 14 mars, sur l'ouverture d'un point de vente boulanger, j'ai parlé de l'Hôtel particulier des Lafon dit de Fongauffier.
Je précise deux points. L'hôtel particulier n'a, bien entendu, rien à voir avec un hôtel pris dans le sens d'un lieu ponctuel d'hébergement.
[Un hôtel particulier est un type de logement français, consistant en une maison luxueuse bâtie au sein d'une ville, conçue pour n'être habitée que par une seule famille. Paris compterait encore aujourd'hui, environ 400 hôtels particuliers sur les 2000 que la ville comptait, auparavant.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Hotel_particulier]
Lafon dit de Fongauffier n'était pas un hobereau à particule. Dans la France rurale, en général, et dans notre Périgord, en particulier, on différencie les patronymes courants en adjoignant le lieu d'implant des personnages. Les Lafon sont très nombreux, sans parler des variantes orthographiques, Lafond, Laffon, Laffond, Lafons, etc. Dans le Val de Nauze, on identifiait les Lafon par leur résidence. Ils étaient de Pessarni, du Moulin Rouge, de Merle, de Carvès, du Chai de Siorac, de Grives, de Belvès, de St Laurent, d'Orliac, de Villefranche, etc...
Le patronyme des Lafon, de racine occitane, à l'origine, vient de la proximité d'une fontaine.
Jean-Baptiste Lafon n'avait, donc, point de particule. Cet authentique et ardent républicain est, dans le Val de Nauze, tombé dans l'oubli, d'autant plus que sa famille directe est éteinte.
Le village bi-communal de Fongauffier, dont la voie publique la plus fréquentée, la R.D. 710, ne porte pas de nom, ferait, certainement, un bon choix s'il pérennisait ce patronyme en attribuant le nom de Jean-Baptiste Lafon à cette traverse fongauffiéraine. L'idée citoyenne émise, empreinte de l'accent qui devrait saluer l'attachement à l'égalité ethnique, préconisé par Lafon, est, pour son avancée, de la seule compétence des équipes municipales de Sagelat et de Monplaisant. Lafon était, à l'époque, propriétaire des deux maisons bourgeoises qui se faisaient face, une monplaisanaise, l'autre sagelacoise.
Retour sur Jean-Baptiste Lafon de Fongauffier.
Nous n'avons, hélas, aucune photographie de ce personnage.
Né le 21 août 1822 à Sagelat (Dordogne), après une carrière partie de la base, dans la marine royale puis impériale, Jean-Baptiste Lafon de Fongauffier est député du Sénégal à l'Assemblée française, en 1871. Officier de marine, il bat facilement les multiples candidats locaux, marchands ou mulâtres, et siège aux côtés de Léon Gambetta. Il obtient la création des communes du Sénégal, mais échoue à recréer un conseil général et s'étant fait repérer comme opposant, provoque sans doute la disparition, en 1876, du siège de député. Devenu receveur des postes à Paris et conseiller général de Belvès, il meurt le 14 décembre 1893. [Source Wikipédia].
La sépulture des Lafon. Elle fut profanée, probablement de nuit, il y a une douzaine d'années, pour voler sa porte.
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