Notre monde vu du ciel

Faisant litière d'une virtuelle forte décharge d'adrénaline [hormone sécrétée par les glandes surrénales, qui accélère le rythme cardiaque, augmente la pression artérielle et dilate les bronches], notre ami Yves Durlot, pour son accession au club des octogénaires, adopta le précepte de Sénèque "Ce n'est pas parce que les choses sont difficiles que nous n'osons pas, mais parce que nous n'osons pas, que les choses sont difficiles". Pendant la guerre, d'aucuns ont dit que Churchill aurait, dans l'idiome de Shakespeare, repris à son compte, cet aphorisme !

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Voilà, c’est fait ! Pour mon anniversaire des 80 ans (janvier 2018), j’avais décidé de m’offrir une émotion forte pour me prouver que j’étais encore bien “vivant” : un saut, chute libre en tandem : pour des raisons logistiques puis météorologiques, ce n’est que le 25 Juillet, à l’aérodrome de Sarlat-Domme que j’ai pu réaliser mon projet .

Ce jour-là, 5 postulants en attente d’adrénaline (recherchée ou subie) : je constate qu’en additionnant l’âge des 4 autres, on arrive au mien !!!

Résumé:

Température au sol 35°C + , brise soutenue, montée en 20’ à 3 500 m, cabine ventée car pas de porte, saut dans le vide impressionnant, accroché au moniteur, vitesse limite de 200 km/h atteinte en quelques secondes, chute libre de 2 200 m dans le bruit assourdissant du vent (je constaterai plus tard sur la vidéo enregistrée, l’effet esthétique très frustrant de déformation du visage), difficulté à respirer à cette vitesse... mais impression grisante, avec une vue à 360°, sur cette magnifique partie de la vallée de la Dordogne.

A 1 200 m, freinage très, très violent à l’ouverture du parachute, puis impression de calme pour une descente plus “cool”, descente que le moniteur m’autorisera à contrôler jusqu’au sol (plus exactement jusqu’à 50 m du sol). Lui seul peut assurer un atterrissage “soft”, face au vent qui ménage ma prothèse de genou... ce qui ne m’empêchera pas de faire un piteux atterrissage sur les fesses... mais quelle expérience, ô combien revigorante !

Yves Durlot