Terres de Nauze

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Quand on disserte sur un sujet et que l'on a une thèse à soutenir, on a, inévitablement, l'impression d'être dans le bon sens et dans la vérité. Les choses, cependant, ne sont pas aussi simples. Il arrive que l'on ait tort et que notre bonne foi n'ait pas été ébranlée au moment où notre raisonnement erroné nous paraissait évident.

Il ne suffit pas d'être du côté de la majorité, sans parler de la majorité politique, pour avoir raison. Si c'était le cas, Copernic et Galilée auraient eu tort.

On peut, aussi, avoir raison ou tort, en partie.

Ce blog, qui n'a pas vocation à être une tribune destinée à idéaliser ou à enfoncer, se trouve grandi quand un rédacteur de commentaire apporte sa vision dans le calme, la sérénité et dans ce qui lui semble être l'objectivité.

Demain, au pied de Fayrac, celles et ceux qui affirment haut et fort qu'il faut prioritairement sauver la nature, certainement, penseront avoir raison ! Pour moi, cela ne fait aucun doute... pour d'autres, probablement plus nombreux, c'est certainement totalement différent.

Tout cela nous ramène à un vieux sujet de philosophie du baccalauréat : Suffit-il d'avoir raison pour convaincre ? 

Amener à reconnaître, par un discours qui expose des preuves ou des raisons, la vérité d'une proposition, d'une affirmation, est un exercice redoutable et difficile ! Voilà un vaste chantier didactique. Voilà une question qui n'est pas de savoir si c'est seulement nécessaire d'avoir raison, mais si cela suffit pour convaincre.