Madeleine envoie toute sa tendresse au pays natal.
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Ce 26 août, je me suis rendu à Saint Astier pour rendre une visite à ma tante Madeleine, la première centenaire de ma famille maternelle.
Je rappelle que Madeleine Andrieux vit le jour aux Champs de la Renardie, lieudit monplaisanais, le 27 mai 1920. Tout un symbole car le 27 mai, 23 ans plus tard, fut le jour de la Fondation du Conseil national de la Résistance.
J'avais droit, comme chaque visiteur, à une heure. Nous avons un peu débordé. Madeleine, rayonnante, me rappela des moments, de grands moments familiaux. |
Elle me parla très peu d'elle, humble petite couturière, petites mains à la tâche, de foyers modestes, qui épousa un jeune instituteur pendant la guerre. Ce jeune enseignant Jacques Destruel prit le chemin frondeur lors de cette ère d'occupation. Il échappa, par miracle, à la rafle de Vergt-de-Biron.
Elle me parla de Renardie, de ses souvenirs d'enfance, de tout ce qui la lie à ce passé mémoriel. Elle me rappela que loin, dans sa plus tendre enfance, elle allait pédestrement chez des parents de son père, mon grand-père maternel, à Peyre-Lévade, cueillir les premières cerises. Beaucoup plus tard, Jacqueline, sa fille, elle restera Linette dans le cœur de ses chenapans de cousins qui ont bien grandi et beaucoup vieilli, imaginera "Les Renardeaux". Ce souvenir des cerises de mai, devenu l'hymne de la famille lors des cousinades des Renardeaux, fut retenu à l'unanimité par et pour ce cercle familial conçu et imaginé par notre regrettée Linette, pour le dernier rassemblement familial du 4 août 2007. C'est Daniel Conchou qui en fut, pour la circonstance, l'animateur choral et le musicien. Implicitement, "Le temps des cerises"* chanson promue hymne de la famille, revenait avec toute sa poésie mais aussi toute sa sensibilité et son historicité symbolique.
Linette nous fut emportée, il y a 6 ans, et de cette tragique et prématurée séparation, on pourrait pour Madeleine paraphraser Antoine Renard "C´est de ce temps-là que je garde au cœur une plaie ouverte". Madeleine ne se remettra jamais de ce choc mais lui fait face avec une parfaite dignité.
Madeleine, qu'il m'est toujours agréable et émotionnel d'écouter, revient sur son siècle d'histoire... mais le temps nous presse. En bouclant ce blog, je me suis donné licence, privilège du coach, de parler d'elle car elle aime tant son pays natal que je voudrais qu'aux dernières heures opérationnelles de Terres-de-Nauze, son lectorat sache qu'elle adresse à toutes celles et à tous ceux qu'elle a connus, toute la tendresse qui la lie à ces "Nauzérois" qu'ils soient Monplaisanais, Sioracois, Belvésois, Saint Parduciens ou autres.
* Le Temps des cerises est une chanson dont les paroles furent écrites en par Jean Baptiste Clément et la musique composée par Antoine Renard en .
Bien que lui étant antérieure, cette chanson est néanmoins fortement associée à la Commune de Paris de , l'auteur étant lui-même un communard ayant combattu pendant la Semaine sanglante.
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