SIORAC-en-PÉRIGORD
Depuis le début de juillet, le lit du Céou était à sec sur son cours supérieur jusqu'à sa réception des ondes salvatrices de Bouzic. Enfin, vers les 17/18 février, il est reparti, timidement d'abord, puis, enrichi des précipitations de ces derniers jours, il a retrouvé toute sa puissance.
Notre Valech, lui, au coeur de Messidor s'est asséché. Sa reprise, elle aussi, fut progressive. Depuis les journées pluvieuses de la fin de la semaine dernière, il a rétabli son écoulement sur la totalité de son cours.
Le Valech s'approche de sa confluence avec la Nauze, à Petit-Campagne. Photo Pierre Fabre prise le 5 mars.
Quand vous ouvrez l'un des robinets de votre cuisine, ou de votre salle d'eau, est-ce que vous vous posez la question de savoir comment ce merveilleux liquide parvient jusqu'à vous ?
Quand vous garnissez votre piscine, qui est votre fierté patrimoniale, pensez-vous que vous prélevez un tantième, certes infinitésimal, d'un bien collectif qui n'a pas de prix ! Surtout, ne vous culpabilisez pas. Les responsables du gaspillage de l'eau sont ailleurs... ce sont les autres.
Quand vous jetez un coup d'œil sur une carte d'Europe centrale et que vous cherchez la mer d'Aral, vous trouvez, encore, une étendue d'eau, [ou plutôt plusieurs étendues d'eau], qui, à grand peine, témoigne(nt) du passé de la richesse biologique d'un écosystème.
Ces barques, témoins d'un passé aquatique, là, où aujourd'hui il ne reste que la tristesse aride et le désespoir. https://www.google.fr
Si vous recherchez, quelque part en Bolivie, le lac Poopó, enclavé dans les Andes boliviennes et considéré comme le deuxième plus grand lac du pays sud-américain (après le lac Titicaca), vous trouverez encore quelque reliquat de cet espace aquatique. Hier, il équivalait, en surface, à l'étendue des Hautes-Pyrénées, ou de la Haute-Savoie !
Si vous avez une passion pour l'Orient et que celle-ci vous amène à vous interroger sur ces cours d'eau chinois qui ont totalement disparu, vous pourrez penser que tout cela se passe dans des pays qui ont eu la malchance de subir la dictature empreinte de la cruelle parodie du marxisme. Mais, bon sang... cette théorie s'effondrerait-elle quand on pense et observe le Colorado ! Celui-ci ne parvient plus à atteindre le Golfe de Californie. Dans le pays de l'Oncle Sam, les théories révolutionnaires irréalistes et stupides n'ont pas cours et pourtant l'inquiétante gestion de l'eau interpelle.
Tout cela, c'est loin, très loin, à quoi bon s'en préoccuper ! Revenons dans notre Périgord.
À titre purement anecdotique, si vous avez l'occasion de rencontrer un octogénaire de Grives, demandez-lui s'il a souvenance de l'écoulement du Valech, toute l'année. Si vous connaissez un octogénaire des environs de Ladouze, posez-lui la question de savoir s'il a des souvenirs de pêches estivales dans ce talweg sec, quasiment à longueur d'année, qui va de St Geyrac à Niversac.
Mais oui, une fois encore, je radote. C'est une maladie chronique et incurable. Il y a toujours eu des périodes trop humides avec des prairies en eau jusqu'à la fin juin et des sécheresses longues et épuisantes qui, parfois, allaient au-delà des vendanges.
Alors, vieux c... arrête de ressasser. Il est grand temps de refermer ton plumier. Accepte la marche du temps !
Le Valech traversé par la voie communale au pont de Petit-Campagne. Photo Pierre Fabre prise le 5 mars.