Terres de Nauze

Le land art vecteur de communication

 

 

 

 

 

 

Bernard Malhache, de l'échappée verte des Sentiers d'antan dans le Labourd, a pris cette image de La Rhune. Mieux qu'un texte, cette image illustre la résistance basque à cette atteinte de La Rhune. 

 

Bernard, je pense, ne m'en voudra pas de commenter sa superbe image.

 

Le problème est bien là. Notre temps a, hélas, besoin de grande vitesse au sol pour atténuer l'hypothèque, bien plus "interpellatoire", des flux aéronautiques et autoroutiers. Pour implanter la L.G.V, il faut, bien sûr, qu'elle passe quelque part. Si la résistance est assez forte, elle peut contrarier le projet, voire le saper ou totalement le réduire. Dans cette hypothèse, ce sera les lobbys aériens et autoroutiers qui se partageront le gâteau et le résultat sera, globalement, bien pire pour l'environnement. Dilemme cornélien pour les décideurs !...

 

Plus on fera obstruction, par exemple en obtenant des permis de construire pour rendre compliqué ou impossible, l'implantation de la L.G.V, plus on différera sa réalisation et plus on renforcera les moyens concurrentiels bien plus dévastateurs.

 

À l'époque de Napoléon III, seuls les puissants avaient voix au chapitre et avaient la possibilité d'infléchir les grands projets. À l'ère de la Vème République, c'est, certes, toujours d'actualité. Il suffit de regarder le tracé complexe du T.G.V. dans la Vallée du Rhône où, au nord de l'hexagone où le privilège a été donné à Lille, occultant Amiens, trajet plus court. Le noyau picard, à l'époque, n'avait pas avec lui,  les puissances temporelles décisionnelles.

 

Aujourd'hui, il faut composer avec les courants d'opposition à tous les projets. C'est certainement une nécessité démocratique mais cela fait que parfois, on arrive bien tard ou trop tard sur… les lieux du crime.

 

 

Pour faire simple, on peut résumer l'opinion publique en un "Oui à la L.G.V, il faut renforcer le réseau mais que les L.G.V. passent... ailleurs". 

 

 

 

À mon humble avis, je ne demande à personne de partager ce point de vue, s'opposer aux L.G.V., c'est faire de l'écologie en regardant par le petit bout de la lorgnette. Je pense donc que celles et ceux qui braquent les citoyens contre la LGV se trompent de cible.

 

 

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Le non, là, est franc et peut être massif. Photo Bernard Malhache

 

 

Des basques sont opposés au tracé de la LGV. Pour Bernard Malhache, "Exprimer son opposition en land art, ici, sur un flanc de la Rhune, c’est sûrement plus artistique que sur une grande bâche noire !" Qui peut dire le contraire ! 

 

Soyons, néanmoins, sérieux ; si la LGV arrive à réunir la France et l'Espagne et à réduire le segment que Chabans appela, il y a plus de 30 ans, "le maillon manquant", les TGV ne vont pas escalader la Rhune. Ce serait un bel exploit mais totalement hors de portée. Les lignes électriques qui, elles, certainement, sont indispensables à la vie contemporaine, altèrent bien plus l'apparence de La Rhune que la LGV ne pourrait le faire.



15/09/2018
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