Le fil rouge de Bernard Malhache. Rétroviseur sur les 100 Km de 1980
Oui, les 100 Km, aujourd'hui hélas en jachère, ont 44 ans d'existence. Les images en niveaux de gris de Bernard Malhache, alors jeune professeur au Lycée-collège Paul Crampel, ont mémorisé pour notre plus grand plaisir, cette manifestation athlétique. Ces images sont émouvantes parce que, grâce à elles, nous retrouvons des personnages qui ont animé la vie locale tant par leur sportivité, les Carcenac, que par leur apport à l'organisation, Anselmine - dite Mimie- Lapouge. Des jeunes enfants et adolescents, de cette fin du siècle précédent, aujourd'hui solides quinquagénaires, apportaient une tonalité juvénile à cette manifestation. |
La première affiche dessinée par Jacques Hurthaud
Dans le rétroviseur
Il y a exactement 40 ans, le 26 avril 1980, 480 coureurs prenaient le départ de la 4ème édition des 100 km du Périgord noir. Le départ de cette édition était donné par Jean Loubière, à gauche sur le cliché. Le circuit avait été tracé en fonction de deux contraintes majeures : faire découvrir aux participants le maximum des richesses touristiques de notre région. Ce n'est pas très difficile où que l'on se tourne c'est beau (ceci dit sans aucun chauvinisme), et trouver suffisamment de bénévoles pour s'occuper de la sécurité, des ravitaillements, des soins, des salles de repos (l'épreuve se déroulait sur 24 h, et certains dormaient en route pour récupérer un peu). Michel Carcenac avait un important carnet d'adresses, et lors des tournées de prospection il ne laissait pas le temps aux personnes contactées de refuser. Il déclinait de suite les missions qui seraient les leurs. Aujourd'hui on peut le dire ! Le circuit ne faisait pas 100 km, mais 100 km plus ou moins 4 km selon les années, avant que la FFA ait des exigences de rigueur tout à fait logiques. Le circuit était mesuré par nos soins à la roue de géomètre (prêtée par les services de l'équipement). Michel Carcenac conduisait son véhicule une R 16 ; j'étais assis dans le coffre tenant la roue qui devait être en contact permanent avec le sol, ce qui ne fut jamais le cas sur pareille distance, le chauffeur n'aurait pas du dépasser les 10 km/h, mais lorsqu'on connait l'impétuosité de celui-ci on comprendra qu'il y'avait des accélérations et des décollages de la roue. Des coureurs ont parfois pulvérisé leur perf de Millau... c'était les années où le circuit faisait 96 km, les années où il faisait 103 dans ces cas là contre perf ! Jusqu'à la 20 eme édition il n'y a pas eu de modification du tracé initial une première boucle de 66 km dans la vallée de la Dordogne jusqu'à La Roque-Gageac, Marathon aux Milandes et une seconde boucle vers Monpazier 34 km à parcourir dans la nuit avec quatre pôles très attractifs: Les Vergnes, Bos, Fongalop et Puy Fermier. Quatre points de ravitaillement très riches en souvenirs.
La course a de suite connue une grande notoriété. De suite elle fût internationale la lettre de deux participants l'un des États Unis Shapiro, l'autre du Japon Reiko en attestent (documents scannés). L'anglais Campbell et l'allemand (sourd muet) Viehban l'espagnol Soto Rojas étaient des fidèles, tout comme Gutluck, Brengues, Lavergne, Bassereau, Bellocq.... des noms qui ne manqueront pas de rappeler des souvenirs aux plus anciens.
L'épreuve qui a connu tous les aléas climatiques imaginables n'avait jamais été supprimée. À cette période de l'année il peut tout aussi bien neiger, que faire plus de trente degrés ou geler à pierre fendre; ainsi une année il y avait des stalactites de glace dans le tunnel de ravitaillement de Fongalop.
De petites anecdotes ; à deux reprises le départ a été donné par un ministre en exercice: pour la XXème édition par Jean Jacques de Peretti, ministre de l'outre mer, et quelques années plus tard par Roland Dumas, ministre des Affaires étrangères.
Le président François Mitterrand avait répondu favorablement à ma demande d'offrir un vase de la manufacture de porcelaine de Sèvres pour récompenser la première féminine, vase qui avait été retiré directement à la manufacture par Daniel Poujol.
Le départ, le 26 avril 1980
La lettre de l'Américain Shapiro
Un poème anonyme
Une lettre d'une athlète japonaise avec sa traduction
Jean-Pierre Lafon qui faisait partie du staff du club, entraînait un groupe d'enfants de St Cyprien. Il serait intéressant qu ils soient aujourd hui reconnus : ils ont entre 50 et 60 ans
Anselmine Lapouge, ancienne infirmière militaire à Dien Dien Phu, s'occupait des soins
Michel Carcenac, ici avec Jacquie son épouse, participait à l'épreuve.
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