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Le jour où Françoise-Marie Maraval, à St Cyprien, poussa son premier cri, il n'est pas du tout certain qu'en bas du pôle tabacole, l'esprit était à commémorer l'appel historique qui, depuis, fait référence. L'occupant, pour quelques semaines, était encore là et le montra fort cruellement le 24 juin.
Françoise-Marie qui, aujourd'hui, est une des plus assidues lectrices de ce blog, est, par ailleurs, une intervenante appréciée de notre lien. Elle conserve notre carnet comme fil d'attache à son Périgord natal. Cette cadre honoraire de la poste a quitté la vallée de la Dordogne mais elle garde précieusement dans ses souvenirs, ses heures riches d'espoir du lycée belvésois et, quand surgit dans nos pages, une figure évocatrice de ses années passées au castrum, elle n'hésite pas à revenir sur ces années qui, juste avant la strate soixante-huitarde, étaient à cent lieues d'entrevoir les grandes mutations et évolutions de ce siècle.
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René Malaurie a de commun avec Françoise-Marie, une date d'anniversaire et une préparation au premier cran du baccalauréat, dans les vieux murs belvésois. Cette "épopée" se "formatait" pratiquement quand de belles pages culturelles et sportives s'écrivaient là, autour de ces vieilles pierres.
René fut de ces jeunes enseignants, d'une nouvelle vague, qui souhaitaient, sans dénigrer la souche précédente, desserrer la méthode magistrale et donner aux élèves, l'esprit d'ouverture qui a fait que la pédagogie de cette génération a su avancer dans la confiance, l'émulation, l'écoute et le partage.
René s'impliqua dans bien des chantiers de la vie locale, notamment municipale. Il savoure, pour la première année, la tranquillité du retrait d'une vie citoyenne bien remplie.
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Mon vieux condisciple et ami Raymond Raynaud, gardien du patrimoine sylvestre de la Bessède, s'est toujours intéressé de très près à ces reliefs forestiers qu'il connaît parfaitement. Là, quand la pluie et le soleil savent alterner par leur complémentarité, leur lot commun de richesse apporte de sympathiques bijoux dans les sous-bois. Raymond cultive, aussi, la passion des pierres et des fossiles que les ères géologiques nous ont léguées en héritage de ce riche et tumultueux passé, bien antérieur à la vie animale, de notre planète.
Raymond, tout comme René, maîtrise parfaitement l'occitan, notre langue, celle de nos ancêtres, et il me confia, avant-hier, qu'il regrettait de ne plus avoir de locuteurs pour échanger avec les derniers de nos aînés, en empruntant le verbe savoureux et raffiné des paysans d'antan .
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